LesMĂ©moires de Vanitas (ヮァニタă‚čăźæ‰‹èš˜, Vanitas no Carte?) est un manga Ă©crit et dessinĂ© par Jun Mochizuki, connue pour avoir Ă©crit Pandora Hearts.Il est prĂ©publiĂ© depuis dĂ©cembre 2015 dans le magazine Monthly Gangan Joker de l'Ă©diteur Square Enix [1] et dix tomes sont sortis au 20 mai 2022.La version française est publiĂ©e par Ki-oon depuis juillet 2017 [2]. RETOUR LIEUX DE SÉPULTURESRETOUR LIEUX DE SÉPULTURES ArchevĂȘque de Bourges, Thomas d’Aquin fut son maĂźtre de thĂ©ologie. Gouverneur de Philippe IV puis son confesseur, on prĂ©tend qu’il s’opposa, tant qu’il vĂ©cut, Ă  la destruction des Templiers. Mort Ă  Avignon, il fut d’abord inhumĂ© dans l’église avant d’intĂ©grer le cloĂźtre lors des transformations de l’église. â–ș VALOIS Jeanne de † 1373 COUVENT DES GRANDS-AUGUSTINS Paris disparu S’il y a une chose Ă  retenir de l’histoire de ce couvent c’est qu’il fut le centre nĂ©vralgique de l’Ordre de chevalerie le plus prestigieux de la monarchie française, celui de l’Ordre du Saint-Esprit, de sa crĂ©ation par Henri III en 1578 Ă  son abolition dĂ©finitive par Louis-Philippe en 1830. En 1256, le pape Alexandre IV dĂ©cida de regrouper et d'organiser selon les principes de la RĂšgle de saint Augustin plusieurs groupuscules issus de l'Ă©rĂ©mitisme du 12Ăšme siĂšcle. Les Ermites de Saint Augustin ou Ordo Eremitarum Sancti Augustini, qui ne relevaient que de Rome, formaient un ordre mendiant appelĂ© aussi Ordre des Grands Augustins. L'ordre fut dĂ©finitivement approuvĂ© lors du Second concile de Lyon en 1274. Les Augustins se vouaient surtout Ă  la prĂ©dication, rivalisant avec les Dominicains. Les Grands-Augustins Ă©taient ainsi nommĂ©s pour les distinguer des Augustins rĂ©formĂ©s et des Augustins dĂ©chaussĂ©s, dits Petits-PĂšres. Coquetterie 
A l’origine, les Augustins portaient un vĂȘtement gris comme les Franciscains dont ils refusĂšrent longtemps de se dĂ©faire. Puis, les uns portĂšrent des habits blancs et les autres des noirs Ă  grandes manches, ceints de larges courroies de cuir avec de grosses boucles. Le pape Innocent IV, agacĂ© de cette diffĂ©rence, ordonna qu’ils soient tous habillĂ©s de noir quand ils sortaient ou prĂȘchaient ; ceux qui ne se soumettraient pas Ă©tant menacĂ©s d’excommunication, le problĂšme de garde-robes fut enfin rĂ©glĂ©. Ils s’installĂšrent Ă  Paris en 1259 dans une rue, longtemps appelĂ©e la rue des Vieux-Augustins qui correspondrait aujourd’hui aux rues d’Argout et HĂ©rold. Leur premiĂšre Ă©glise Ă©tait la chapelle de Sainte-Marie-l’Egyptienne. En 1285, ils dĂ©mĂ©nagĂšrent au lieu dit le Chardonnet mais, l’endroit Ă©tait si solitaire que les aumĂŽnes ne suffisaient pas Ă  leur subsistance. Ils le vendirent et, en 1293, achetĂšrent le couvent des FrĂšres de la PĂ©nitence-du-Christ, dits Sachets, qui se situait sur la rive gauche oĂč ils restĂšrent jusqu’à a RĂ©volution. Le couvent au 18Ăšme siĂšcle Bas-relief extĂ©rieur reprĂ©sentant la Vierge, Ă  sa droite Charles V qui lui prĂ©sente l’image de l’église qu’il a fait bĂątir, en son honneur, pour les Augustins dont un est prĂšs de lui. A la gauche de la Vierge, saint Augustin et un autre religieux Ă  genoux, Robert de la Porte. Bas-relief situĂ© Ă  l'angle de la rue des Grands-Augustins Henri III donnant sa main Ă  baiser Ă  Louis de Gonzague, duc de Nevers premier chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit Van Loo Le chƓur avec le grand autel et, Ă  gauche, les tableaux voir ci-dessous Henri IV recevant plusieurs chevaliers de l’Ordre du Saint-Esprit Jean-François Troy MusĂ©e du Louvre Louis XIII recevant le serment d’Henri d’OrlĂ©ans duc de Longueville Louis XV recevant le serment de Philippe de France - Versailles - Vitraux de l’autel Henri II, en grand habit de l’Ordre du Saint-Esprit et Catherine de MĂ©dicis reprĂ©sentĂ©e dans un costume datant davantage de l’époque de Louis XI que de la sienne. Le chƓur possĂ©dait aussi plusieurs tombeaux de bienfaiteurs et de grandes personnalitĂ©s comme Jeanne de un temps on l’on pouvait admirer le riche tabernacle, dĂ©posĂ© sur l’autel, offert en 1605 par LĂ©onore de GaligaĂŻ. â–ș BELLEAU RĂ©myâ–ș BRIENNE Raoul II de â–ș CHÉRIN Bernard 1718 - 1785TrĂšs versĂ© dans le droit fĂ©odal, il fut historiographe des ordres hospitaliers de Saint-Lazare avant d’ĂȘtre gĂ©nĂ©alogiste du roi. Dans cette fonction, oĂč il Ă©pluchait les titres de noblesse, il se montra aussi sĂ©vĂšre qu’incorruptible. Il fut anobli par Louis XVI en 1774. Il est le pĂšre du gĂ©nĂ©ral Louis Nicolas Hyacinthe ChĂ©rin. Son mausolĂ©e fut dĂ©posĂ© au musĂ©e des Monuments français. â–ș CAURROY Eustache du 1549 - 1609Il eut la rĂ©putation d’ĂȘtre le premier compositeur de son siĂšcle et fut surnommĂ© le Prince des professeurs de musique ou le Sieur de Saint-Firmin. Il fut maĂźtre de chapelle des rois Charles IX, Henri III et Henri IV, chanoine de la Sainte-Chapelle de Paris et prieur de Saint-Ayoul de Provins. Son grand-pĂšre, Valentin du Caurroy avait Ă©tĂ© un cĂ©lĂšbre avocat au parlement et son frĂšre, François Ă©tait commandeur de l’ordre de Malte. â–ș CLÈVES Engelbert de † 1498QuatriĂšme fils d’Engelbert de ClĂšves, comte de Nevers, d’Eu, de Rethel et d’Auxerre et cousin germain de Louis XII. â–ș LARCHANT Nicolas de Grimouville, baron de † 1591/1592Capitaine des gardes d’Henri III et d’Henri IV,qui aprĂšs avoir courageusement combattu durant les guerres civiles trouva la mort lors du siĂšge de Rouen. En revanche, il fut aussi l’homme des basses besognes d’Henri III ; parmi ses mĂ©faits » il fit tuer Theligny, gendre de Gaspard de Coligny, lors de la Saint-BarthĂ©lemy. Il fut tuĂ© Ă  Rouen. Sa femme, Diane de Vivonne de la Chataigneraie, reposait avec lui. â–ș LUILLIER JĂ©rĂŽmeMaĂźtre en la chambre des comptes â–ș MALON, SEIGNEUR DE BERCY Charles-Henri de † 1676Filleul d’Anne d’Autriche et de Louis XIV, intendant d’Auvergne, du Bourbonnais et de Lyon, doyen des MaĂźtres des RequĂȘtes, il appartenait Ă  cette famille de Malon, seigneurs de Bercy, rĂ©putĂ©s pour leur avarice. Comme on s’étonnait un jour que les Grands-Augustins se livrassent au prĂȘt sur gage, quelqu’un rĂ©torqua Mais c’est naturel, n’ont-ils pas chez eux le cƓur de Mr de Bercy. » â–ș MESMES, COMTE D’AVAUX Claude de 1595 - 1650 â–ș PENTHIÈVRE Jeanne de † 1514Fille de Philippe de Commynes, elle avait Ă©pousĂ© le comte RenĂ© de PenthiĂšvre. Au 18Ăšme siĂšcle, son gisant Ă©tait debout, appuyĂ© sur un des murs de la chapelle de ses parents. Sur son tombeau disparu, on pouvait voir un globe en relief et un chou cabus avec cette devise le monde n’est qu’abus ». Gisant de Jeanne de PenthiĂšvre dans la chapelle "Commynes".MusĂ©e du Louvre Gisant de Jeanne de PenthiĂšvre. Au 18Ăšme siĂšcle, il Ă©tait dressĂ© debout appuyĂ© sur l'un des murs de la chapelle familiale. â–ș POLAN, COMTE DE VICENCE Jacques †1620AprĂšs avoir servi sous Pierre et LĂ©on Strozzi il fit la guerre aux Italiens, aux Turcs, aux Espagnols et aux Anglais sous les rois François II, Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII. â–ș SAINTE-BEUVE Jacques de 1613-1677Professeur de thĂ©ologie Ă  la Sorbonne, il fut privĂ© de sa chaire pour avoir refusĂ© de souscrire Ă  la condamnation d'Arnauld en 1656. Ayant par la suite consenti Ă  signer le formulaire d'Alexandre VII, il fut nommĂ© thĂ©ologien du clergĂ© de pĂšre et sa mĂšre l'avaient prĂ©cĂ©dĂ© en ce lieu. Fils adultĂ©rin de Charles Brulart Ă  qui il servait de secrĂ©taire lors de ses ambassades, il fut diplomate et se distingua Ă  venise, au Danemark, en SuĂšde et en Pologne. En 1643, il allait signer le traitĂ© de MĂŒnster lorsque les intrigues de son collĂšgue Servien le firent destituer. Mazarin lui confia les finances, mais il mourut peu aprĂšs. Il fut inhumĂ© auprĂšs de son aĂŻeul Jean-Jacques de Mesmes † 1569, chancelier du roi de Navarre , et de son frĂšre, Henri de Mesmes, seigneur de Roissy, prĂ©sident du Parlement. â–ș VANCEMAN Louis † 1357EvĂȘque de Chartres en 1350. Les entrailles â–ș du cardinal François de Rohan, Ă©vĂȘque de Lyon inhumĂ© dans la cathĂ©drale de cette ville.â–ș de sa petite-niĂšce, Diane de Rohan † 1585 Ă©pouse de François de la Tour-Landry. â–ș d’Anne d’Este, duchesse de Guise † 1607 â–ș BOURGOGNE Isabeau de † 1323â–ș BOULART Louis, marchand † 1590â–ș BOULART Toussaint, son frĂšre, religieux † 1596â–ș BOURDON Nicolas † 1618 fameux drapierâ–ș BRULART Charles † 1649 Dit aussi de LĂ©on Ă  cause d’un prieurĂ© qu’il avait en Bretagne. Ambassadeur, il eut un fils adultĂ©rin, Claude de Mesmes, qui lui servit de secrĂ©taire lors de ses ambassades et qui fut, lui aussi, inhumĂ© en ce lieu. â–ș COQUET Nicolas † 1703, marchand chandelier â–ș DUSSAYEZ Pierre † 1458, chevalier, seigneur et baron du Poyet â–ș LA CHAISE Jacques de, trĂ©sorier de France † 1607 mĂȘme famille que le pĂšre Lachaise ?â–ș LA FONTAINE Jacques de † 1652Chevalier, seigneur de Malegenesre, comte d’Astes et di Casa Solare, il Ă©tait issu de la maison des princes souverains de Romagne-Malateste desquels il se montra toujours digne. AprĂšs quoi, il servit durant vingt ans Charles Emmanuel, duc de Savoie avant de passer, en 1620, au service d’Henri de Savoie, duc de Nemours auprĂšs duquel il resta jusqu’à la fin de ses jours. â–ș LE CHAS Dame, trĂ©sorier de France † 1602â–ș LESSEVILLE Joseph Le Clerc de, conseiller au parlement 1656 – 1700 â–ș LEVESQUE Henri, conseiller au parlement † 1650 â–ș MAISON Charles-Henri de † 1676Chevalier-conseiller ordinaire du roi en tous ses conseils, doyen et premier MaĂźtre des RequĂȘtes ordinaires de son hĂŽtel, seigneur de Bercy et autres lieux et bienfaiteur du couvent. â–ș MONTCHALM plusieurs membres de la familleâ–ș QUIQUERAN ou QUINQUERAN Pierre de † 1550. Aimable oisif curieux et cultivĂ© mort Ă  24 ans.â–ș ROBIN Louis, prĂȘtre †1599â–ș ROUSSEAU Jacques † 1678, marchand â–ș SAPIN Jean-Baptiste †1562Conseiller-clerc au parlement de Paris, rĂ©putĂ© pour ĂȘtre un des magistrats les plus vertueux et savants de son siĂšcle. Alors qu’il voyageait avec Jean de Troyes, abbĂ© de GĂątine et Georges Odet de Selve ambassadeur du roi et d’Henri de Navarre, Sapin et Jean de Troyes furent enlevĂ©s par une garnison de calvinistes basĂ©e Ă  OrlĂ©ans. Ces derniers, pour se venger de l’arrĂȘt du parlement donnĂ© contre les calvinistes rebelles prĂ©sents dans cette ville, ils pendirent les deux hommes. Le corps de Sapin fut ramenĂ© Ă  Paris et inhumĂ© aux Grands-Augustins.â–ș De nombreux moines, etc. Sources principales AntiquitĂ© nationales ou recueil de monuments pour servir Ă  l’ histoire
Tome III 1790Les 200 cimetiĂšres du vieux Paris de Jacques Hillairet Au dĂ©but du 17Ăšme siĂšcle, ce couvent, s’étendait jusqu’à la rue de Nevers, la rue Christine, la rue des Grands-Augustins et les quais de Seine. La rue Dauphine fut percĂ©e au travers de leurs jardins en 1607 et la rue du Pont-Lodi traverse depuis 1802, une partie de son emplacement. Des hĂŽtels, construits dĂšs le 14Ăšme siĂšcle, avaient dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  cerner le couvent avant que d’autres, sous Henri IV, ne viennent grignoter son terrain d’origine dont les moines Ă©taient toujours propriĂ©taires... A noter qu’elles furent les premiĂšres maisons vendues comme bien national Ă  la RĂ©volution. Le couvent fut supprimĂ© en 1790, loti et dĂ©moli en 1797. Son Ă©glise fut dĂ©molie en 1797 et remplacĂ©e par une halle Ă  la volaille et au gibier, dite le marchĂ© de la sĂ©pultures furent profanĂ©es Ă  La RĂ©volution et certains mausolĂ©es, ou parties de tombeaux, furent rapportĂ©s au musĂ©e des Monuments français d’Alexandre Lenoir avant de trouver une place au musĂ©e du Louvre, d’ĂȘtre rendus aux familles ou de disparaĂźtre totalement. Le couvent vers 1615 depuis 1607, la rue Dauphine traverse les anciens jardins. Charles V, fondateur de leur Ă©glise en 1380 ? ne vit pas la fin des travaux et encore moins sa consĂ©cration qui n’eut lieu, faute de troubles, qu’en 1453. TrĂšs vite le couvent prit de l’importance il servait de collĂšge Ă  toutes les provinces de France et , les moines, non contents d’avoir la protection royale, obtinrent des distinctions des plus honorables comme ĂȘtre chapelains du Ă©glise fut, entre autres, choisie par Henri III pour la cĂ©rĂ©monie de l’institution de l’ordre du Saint-Esprit et ce fut dans ce couvent que Louis XIII fut reconnu roi, Marie de MĂ©dicis dĂ©clarĂ©e rĂ©gente, etc. La chaire Ă©tait une Ɠuvre de Germain Pilon qu'il rĂ©alisa en 1588. L’église, qui longeait le quai des Grands-Augustins Ă  hauteur du n° 53 et avait son chevet Ă  l’angle de ce quai et de l’actuelle rue du mĂȘme nom du couvent, n’avait rien de remarquable. Toutefois, grĂące Ă  la rĂ©putation du couvent, elle se vit choisie comme lieu de sĂ©pulture par bon nombre de personnalitĂ©s des 16Ăšme et 17Ăšme siĂšcles notamment des grands magistrats et des grands bourgeois. A gauche, tout le long de l’église, s’étirait une galerie basse, fort Ă©troite et mal Ă©clairĂ©e, oĂč plusieurs chapelles Ă©taient adossĂ©es Ă  contre-jour. La nef, trĂšs petite, Ă©tait pavĂ©e de pierres tumulaires dont beaucoup Ă©taient dĂ©jĂ  effacĂ©es au 18Ăšme siĂšcle. Les piliers et les murs portaient des Ă©pitaphes de personnalitĂ©s inhumĂ©es dans le lieu plus ou moins effacĂ©es par le temps ou des peintures davantage dans l’air du chƓur, plus grand que la nef, comportait le grand autel, commencĂ© en 1675 et terminĂ© en 1678, ainsi qu’une sĂ©rie de sept tableaux dont cinq d’entre eux reprĂ©sentaient diffĂ©rents souverains remettant l’ordre du Saint-Esprit. En 1732, Louis XV commanda Ă  Van Loo ceux reprĂ©sentant Henri III, Ă  l’origine de l’ordre, Louis XIV et lui-mĂȘme. Le sixiĂšme reprĂ©sentait le sacrement de l’Eucharistie et le dernier Ă©tait inspirĂ© du chapitre cinq des ApĂŽtres. Celui d’Henri IV fut peint par Jean-François Troy. Outre les deux salles du couvent que l’Ordre du Saint-Esprit avait fait dĂ©corer pour ses sĂ©ances et qu’un religieux faisait visiter aux curieux, c’est dans le chƓur que se tenaient les cĂ©rĂ©monies de promotion de l’Ordre. Son pourtour Ă©tait cernĂ© de boiseries en chĂȘne de Hollande. A gauche et Ă  droite, 140 stalles complĂ©taient le dĂ©cor avec quatre grandes stalles en forme de trĂŽne dont l’une Ă©tait pour le roi et l’autre pour le dauphin. â–ș SPIFAME BarthĂ©lemy † 1385Famille noble originaire de Naples. Marchand d’étoffes prĂ©cieuses, BarthĂ©lemy Ă©tait l’un des fournisseurs attitrĂ©s de la cour des Valois et des maisons princiĂšres mais aussi banquier et prĂȘteur sur gages Philippe VI, le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, Jean, duc de Berry, etc., firent partie de ses dĂ©biteurs. Son activitĂ© de changeur avait des ramifications dans bien d’autres centres du commerce international. Il tenait une succursale Ă  Londres et, Ă  ce titre, fut l’un des principaux bailleurs de fonds quand il fallut payer la rançon du roi Jean II le Bon retenu prisonnier par les Anglais. Ses services rendus au pouvoir royal furent rĂ©compensĂ©s par des rentes viagĂšres sur le trĂ©sor de façon hĂ©rĂ©ditaire et divers. A sa fortune immobiliĂšre considĂ©rable s’ajoutaient les capitaux mobiliers, sa mort, il fut inhumĂ© aux Grands-Augustins dans une chapelle qu’il avait fondĂ©e au chevet de l’église et qui servit de sĂ©pulture Ă  ses descendants jusqu’au 16Ăšme siĂšcle. â–ș ROME Gilles de † 1316 â–ș BARENTIN HonorĂ© 1639Conseiller d’Etat du roi en ses conseils d’Etat et privĂ©, secrĂ©taire de sa MajestĂ©, Maison et Couronne de France, et de ses finances. AprĂšs avoir sĂ©journĂ©s au musĂ©e des Monuments français, les bustes en marbre d’HonorĂ© Barentin et de sa femme, Anne Duhamel qui ornaient leur mausolĂ©e furent rendus Ă  la famille Barentin. Plusieurs autres membres de cette famille reposaient en ce lieu. Y furent inhumĂ©s, entre autres... On entrait dans le couvent par quatre portes deux dans la rue St-Augustin, une au milieu de l’église donnant sur le quai et une autre, prĂšs du Pont-Neuf qui Ă©tait la grande porte. â–ș GONDI Jean-Baptiste de †1630 LIEUX D'INHUMATIONSEN LIGNEancien cimetiĂšre rĂ©volutionnaireancien cimetiĂšre rĂ©volutionnaire-CimetiĂšre St-Gervais 75disparudisparuCimetiĂšre Ste-Catherine 75disparudisparue-Grottes vaticanes-Hospice des Enfants-TrouvĂ©s 75 disparu TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX par Marie-Christine PĂ©nin Pour s'abonner Ă  la Newsletter CLIQUER sur "Contact" en prĂ©cisant bien le sujet et votre adresse LIEUX D'INHUMATIONSEN LIGNEancien cimetiĂšre rĂ©volutionnaireancien cimetiĂšre rĂ©volutionnairedisparuCimetiĂšre Ste-Catherine 75disparudisparue COPYRIGHT 2010 - 2022 - TOUS DROITS RÉSERVÉS - Ce site est propriĂ©taire exclusif de sa structure, de son contenu textuel et des photos signĂ©es MCP. 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Postépar Jojo le 03/05/2021 à 10:11:58 . Exposé sur le chapitre 6 de l'oeuvre le village de la honte. Posté par Zou le 10/05/2021 à 06:42:20 . Le résumé du chapitre 6. Posté par Yvann le 22/01/2022 à 21:41:37 . Quels sont les thÚmes abordés dans le village de la honte de Soro Guefala. Posté par ousmane le 28/01/2022 à 08:48:12
Le serment des catacombes - BrochĂ© - 2001 Description Le serment des catacombesParce qu'ils sont chrĂ©tiens, Touitilla et ses amis risquent chaque jour leur vie et doivent se mĂ©fier des romains qui les rendent responsables des pires crimes. Touitilla peut-elle faire confiance Ă  son amoureux, le champion de course de char ? Un beau roman d'aventure au cƓur de l'Empire Romain du IIe siĂšcle aprĂšs JĂ©sus-Christ. En lire plus Auteur Odile weulersse Editions Hachette AnnĂ©e 2001 Collection Le Livre de Poche Jeunesse Reliure BrochĂ© ISBN 9782013218849 Options de livraison Plusieurs options de livraison vous seront proposĂ©es lors de la finalisation de votre achat selon le vendeur que vous aurez sĂ©lectionnĂ©. La plus grande librairie solidaire en ligne Dans la librairie de Label EmmaĂŒs, vous avez Ă  disposition plus d'un million d'ouvrages, sĂ©lectionnĂ©s et triĂ©s avec soin par des salariĂ©s en parcours d'insertion professionnelle. 100% des livres sont d'occasion ! À chaque livre que vous achetez, vous contribuez au rĂ©emploi et Ă  l'insertion professionnelle. Vous favorisez aussi l'accĂšs Ă  la culture pour toutes et tous. Les Garanties Label EmmaĂŒs Paiement sĂ©curisĂ© Label EmmaĂŒs vous procure une expĂ©rience d’achat en ligne sĂ©curisĂ©e grĂące Ă  la technologie Hipay et aux protocoles 3D Secure et SSL. Satisfait ou remboursĂ© Nous nous engageons Ă  vous rembourser tout objet qui ne vous satisferait pas dans un dĂ©lai de 14 jours Ă  compter de la rĂ©ception de votre commande. 13 autres livres Ă  partir de 1,25€ VOIR Ça va vous plaire Voici une sĂ©lection de produits similaires
ThĂšme: Le serment des catacombes de Odile Weulersse. a quel Ă©poque se passe le livre ? Question 1/6. dans l'empire romain au 2e siecle. au moyen age au 12e siecle. de nos jour au CHAPITRE XIX JOIES ET TRAVAUX DE LA DERNIÈRE HEURE 18701874 La nouvelle de la dĂ©finition de l’infaillibilitĂ© parvint Ă  Solesmes le soir du 19 juillet pendant la confĂ©rence spirituelle. Le Te Deum fut chantĂ© solennellement avant complies ; les cloches de l’abbaye se firent entendre durant une heure portant au loin le tĂ©moignage de la foi des religieux Ă  une vĂ©ritĂ© dogmatique mise en si vive lumiĂšre par les travaux de leur abbĂ©. Autour de l’abbaye rĂ©gnait la tristesse provoquĂ©e par la levĂ©e des troupes et les apprĂ©hensions de la guerre qui allait commencer. Il n’y eut pas d’illumination ; l’opinion populaire l’eĂ»t interprĂ©tĂ©e sans doute comme une preuve nouvelle que le pape et les prĂȘtres avaient dĂ©sirĂ© la guerre et qu’ils s’en rĂ©jouissaient. Pourtant, aprĂšs s’ĂȘtre rendu au Mans pour accueillir Mgr Fillion dĂšs son retour de Rome, l’abbĂ© de Solesmes ne crut pas que l’inquiĂ©tude publique s’opposĂąt Ă  une manifestation religieuse discrĂšte la statue de saint Pierre, exĂ©cutĂ©e autrefois pour Guillaume Cheminart, fut retirĂ©e de la chapelle de droite, dite de Notre- Seigneur, et Ă©rigĂ©e au bas de l’église, Ă  droite, sur un socle de marbre. A l’issue des vĂȘpres le dimanche 25 juillet, l’abbĂ© de Solesmes bĂ©nit solennellement la statue, prononça une courte allocution et donna lecture de la constitution Pastor oeternus. Une indulgence de cinquante jours avait Ă©tĂ© accordĂ©e par Pie IX Ă  tous les fidĂšles qui viendraient vĂ©nĂ©rer la statue de saint Pierre selon la coutume romaine. Le contre -coup trop attendu de la guerre se fit sentir Ă  Rome les troupes françaises furent rappelĂ©es. C’eĂ»t Ă©tĂ© une amĂšre dĂ©rision de confier Ă  l’Italie la garde des frontiĂšres pontificales ; on y pensa pourtant. De son cĂŽtĂ© l’ambassadeur prussien se porta au Vatican pour dĂ©clarer que la puissance qu’il reprĂ©sentait prenait sous sa haute protection la neutralitĂ© de l’État pontifical et considĂ©rerait comme un casus belli la violation de la frontiĂšre par un soldat Ă©tranger, italien ou français. Les deux garanties se valaient. Le souverain pontife n’eut grand souci ni de l’une ni de l’autre. Ensemble la fortune de la France et celle de la Rome pontificale s’inclinaient durement atteintes. DĂšs le commencement d’aoĂ»t, Mgr Fillion voulut revoir les deux abbayes et visiter Ă  Solesmes l’évĂȘque Ă©lu de Nantes, Mgr Fournier, qui avait dĂ©sirĂ© se prĂ©parer Ă  sa consĂ©cration Ă©piscopale auprĂšs de dom GuĂ©ranger. L’évĂȘque du Mans avait trouvĂ© le loisir Ă  Rome de s’intĂ©resser trĂšs efficacement au monastĂšre de Sainte -CĂ©cile. Une audience sollicitĂ©e dĂšs le 20 juin lui avait Ă©tĂ© enfin accordĂ©e Ă  une heure inespĂ©rĂ©e, le 14 juillet, alors que le souverain pontife Ă©tait obligĂ© par les travaux du concile de refuser toutes autres conversations que celles rĂ©clamĂ©es par les affaires gĂ©nĂ©rales de l’Église. Il avait trouvĂ© Pie IX en bonne santĂ©, en belle humeur et nullement affectĂ© des quatre-vingt-huit non placet de la veille. AprĂšs avoir rappelĂ© les travaux de dom GuĂ©ranger, l’évĂȘque du Mans avait offert au souverain pontife une supplique assez Ă©tendue oĂč il sollicitait la crĂ©ation d’une abbesse de Sainte -CĂ©cile. Mais, rĂ©pliqua le pape, sarebbe mettere il carro avanti i bovi ; il faut d’abord faire Ă©riger le monastĂšre en abbaye. Peu importe, trĂšs saint pĂšre, rĂ©pondit l’évĂȘque ; pourvu que le char marche ! Si par la grĂące de Votre SaintetĂ© nous obtenons une abbesse, la congrĂ©gation des Ă©vĂȘques et rĂ©guliers ne tardera guĂšre Ă  nous accorder une abbaye. Pie IX prit alors la supplique, en retourna les feuillets Mais c’est tout un sermon ; laissez-moi cela, je le lirai Ă  tĂȘte reposĂ©e. Si Votre SaintetĂ© veut le permettre, je vais lire, ce ne sera pas long. Quand l’évĂȘque eut fini, Pie IX prit la plume et, tĂ©moignant que cette condescendance apostolique voulait rĂ©compenser par une faveur tout exceptionnelle les travaux de dom GuĂ©ranger, il Ă©crivit Pro gratia speciali in exemplum non adducenda, petitam facultatem concedimus. De cette faveur apostolique qui couronnait son Ɠuvre, l’abbĂ© de Solesmes avait Ă©tĂ© averti aussitĂŽt ; mais il n’en avait livrĂ© Ă  personne le secret le 8 aoĂ»t lorsque l’évĂȘque vint Ă  Solesmes, nul ne savait encore qu’un rescrit pontifical accordait Ă  Sainte -CĂ©cile la bĂ©nĂ©diction abbatiale pour la prieure et l’union Ă  la congrĂ©gation bĂ©nĂ©dictine de France. Dom GuĂ©ranger avait rĂ©servĂ© Ă  l’évĂȘque la joie de le dire lui-mĂȘme Ă  des moniales qu’il honorait de son affection ; pour lui en laisser le loisir, il avait retardĂ© son entrĂ©e dans la salle oĂč les religieuses Ă©taient rĂ©unies, de tout le temps qu’il avait cru requis pour cette joyeuse promulgation. Un mĂȘme calcul de dĂ©licatesse avait dĂ©terminĂ© l’évĂȘque Ă  surseoir ; et lorsque l’abbĂ© de Solesmes entra, demandant l’accueil fait par la communautĂ© Ă  la bonne nouvelle, l’évĂȘque rĂ©pondit Elles n’en savent rien, mon rĂ©vĂ©rendissime pĂšre ; nous vous attendions pour leur apprendre comment le souverain pontife, ayant cherchĂ© quelle rĂ©compense pouvait vous toucher davantage pour vos admirables travaux, n’avait rien trouvĂ© de mieux que de combler vos filles. » Et avec la joie d’un nĂ©gociateur qui a pleinement rĂ©ussi, il raconta l’audience du 14 juillet. Ensemble il fut convenu que l’église de Sainte -CĂ©cile alors presque terminĂ©e serait consacrĂ©e le 12 octobre suivant, que l’évĂȘque prendrait son quartier Ă  Solesmes et que la bĂ©nĂ©diction de l’abbesse aurait lieu le 15 octobre, fĂȘte de sainte ThĂ©rĂšse. On ne doutait pas que la guerre ne dĂ»t ĂȘtre alors finie. Quelques jours plus tard, l’abbĂ© de Solesmes se rendit Ă  Angers pour y saluer le nouvel Ă©vĂȘque, Mgr Freppel, et de lĂ  Ă  Nantes pour assister au sacre de Mgr Fournier. Les moines de Saint-Pierre continuaient Ă  ignorer la bĂ©nĂ©diction apostolique descendue sur le monastĂšre voisin. Il y avait discrĂ©tion et prudence Ă  taire des nouvelles joyeuses, tandis que des meneurs sinistres, sortis on ne sait de quels repaires, se rĂ©pandaient dans les. campagnes, exploitant l’inintelligence du bas peuple, mĂȘlant la guerre, le concile, les prĂȘtres, les Prussiens, et s’en allaient semant partout le bruit que le pape soutenait la Prusse, que c’était Ă  lui que remontait tout le mal, puisqu’il avait armĂ© lui-mĂȘme les soldats qui envahissaient le sol de la France et massacraient ses enfants. Au milieu de l’anxiĂ©tĂ© et de la tristesse des Ăąmes on devine l’effet produit par de telles excitations, prĂ©ludes ordinaires des discordes civiles. Il fallait en conjurer l’effet. Dom GuĂ©ranger n’avait d’ailleurs besoin que des inspirations de son cƓur pour offrir Ă  la prĂ©fecture du Mans de crĂ©er dans l’abbaye une ambulance, oĂč blessĂ©s et malades furent accueillis durant tout le cours de la guerre. Les communautĂ©s religieuses refluaient devant l’invasion et cherchaient un refuge dans des rĂ©gions moins menacĂ©es. Un instant l’abbaye de Jouarre sollicita auprĂšs de la jeune communautĂ© de Sainte -CĂ©cile une hospitalitĂ© qui fut accordĂ©e avec joie, car il y eĂ»t eu bienfait de part et d’autre ; mais ni Jouarre ni Sainte -CĂ©cile n’eurent Ă  en bĂ©nĂ©ficier. La dĂ©tresse qui n’avait cessĂ© de rĂ©gner Ă  l’abbaye s’augmenta de toutes les difficultĂ©s nouvelles créées par la guerre, qui atteignaient mĂȘme l’aisance publique et crĂ©aient pour un monastĂšre obĂ©rĂ© dĂ©jĂ  une rĂ©elle anxiĂ©tĂ©. C’est alors que la pensĂ©e de dom GuĂ©ranger se porta vers le nord de la France, rĂ©gion industrieuse, riche, gĂ©nĂ©reuse, oĂč maintes fois ses fils avaient reçu un accueil trĂšs sympathique. Terre autrefois semĂ©e de grands et florissants monastĂšres, peuplĂ©e de familles nombreuses et patriarcales, habitĂ©e par une race saine, calme, rĂ©solue, merveilleusement propre Ă  la vie surnaturelle, la rĂšgle de saint BenoĂźt y avait Ă©tĂ© pratiquĂ©e dĂšs l’époque mĂ©rovingienne, durant ces siĂšcles que Mabillon a regardĂ©s comme l’ñge d’or de la vie bĂ©nĂ©dictine. Dom GuĂ©ranger se demandait pourquoi elle ne pourrait pas y refleurir encore. TĂŽt ou tard, disait-il, nous nous Ă©tablirons par lĂ  ; les saints y ont abondĂ© nous y retrouverons leurs traces. » Et la Providence semblait sourire Ă  ces rĂȘves ; depuis deux ans dĂ©jĂ , de ce pays créé par les moines mais oĂč la vie bĂ©nĂ©dictine Ă©tait ignorĂ©e, des vocations monastiques s’étaient levĂ©es, sans causes extĂ©rieures apprĂ©ciables, sans influences prĂ©cises, et d’elles mĂȘmes elles s’étaient orientĂ©es vers Solesmes comme vers un centre de solitude et de paix, de vie surnaturelle et de doctrine. Le diocĂšse d’Arras, terre de saint Waast et de saint Bertin, s’était Ă©veillĂ© le premier et avait devancĂ© sa mĂ©tropole, Cambrai, qui se recueillait encore. Une fraternitĂ© de dĂ©sirs et de combats communs avait rĂ©uni autrefois l’abbĂ© de Solesmes et l’ancien Ă©vĂȘque de Langres, Mgr Parisis, qui avait illustrĂ© ensuite le siĂšge d’Arras. Son successeur, le grand et bon gĂ©ant, Mgr Lequette, avait hĂ©ritĂ© de toute l’affection de Mgr Parisis pour les maisons religieuses. Il se trouva une famille chrĂ©tienne originaire de Saint-Venant que le patriarche saint BenoĂźt sembla ambitionner tout entiĂšre *Trois fils Ă©taient prĂȘtres dĂ©jĂ  et appartenaient Ă  la sociĂ©tĂ© diocĂ©saine de Saint- Bertin. L’un fut appelĂ© ; l’autre le suivit. Lorsque la vocation atteignit le troisiĂšme, l’évĂȘque d’Arras effrayĂ© par la contagion contesta et se refusa Ă  livrer son vicaire gĂ©nĂ©ral. Celui-ci ne reste, dans le siĂšcle que pour soutenir de son pouvoir, de son ministĂšre et de toute sa fortune les maisons religieuses du diocĂšse ; puis, l’heure venue. pour aider efficacement Ă  une double fondation monastique qui s’honore de son amitiĂ©. Restait un quatriĂšme frĂšre, mariĂ©, et partant dĂ©fendu contre la vocation. Il rivalisait de piĂ©tĂ© avec ses aĂźnĂ©s. Dieu lui donna un fils qui Ă  son tour entra dans la famille bĂ©nĂ©dictine l’appel surnaturel ne s’arrĂȘta qu’aprĂšs avoir tout exigĂ© tout obtenu. Un tel exemple provoqua des imitations et, le branle une fois donnĂ© d’autres vocations suivirent. Il en fĂ»t venu bien plus encore si dom GuĂ©ranger eĂ»t Ă©tĂ© capable de prendre sur l’heure possession d’un ancien monastĂšre de cisterciens auprĂšs de Saint-Omer ; mais il fut reconnu bientĂŽt que le dessein Ă©tait prĂ©maturĂ© il ne devait ĂȘtre repris que vingt ans plus tard. C’est dans cette rĂ©gion du Nord, et afin de pourvoir aux besoins prĂ©sents et Ă  ceux de l’avenir, que dom GuĂ©ranger envoya un de ses plus aimĂ©s fils, le R. P. dom Athanase Logerot. L’heure Ă©tait bien peu favorable. L’industrie souffrait cruellement ; la cessation du travail contraignait chacun Ă  songer Ă  soi. Pourtant, mĂȘme au milieu de sa dĂ©tresse, la province de Cambrai vint au secours d’une dĂ©tresse plus grande et le quĂȘteur rentra Ă  Solesmes Ă  la hĂąte dĂšs le 30 aoĂ»t, Ă©chappant Ă  l’investissement dont Paris se sentait menacĂ©. AprĂšs Sedan et le 4 septembre, les heures devinrent plus sombres encore J’ai traversĂ© bien pĂ©niblement le cauchemar de 1848, disait l’abbĂ© de Solesmes, mais celui-ci est bien plus terrible » Les rĂ©gions habituellement les plus paisibles, et le Maine est de celleslĂ , Ă©taient en pleine fermentation. On eĂ»t dit que la proclamation de la rĂ©publique avait dĂ©chaĂźnĂ© les pires instincts. Lorsque le nouveau prĂ©fet rĂ©publicain, M. Le Chevallier, avait pris possession de sa charge, un groupe de partisans s’était prĂ©sentĂ© Ă  lui et comme don de joyeux avĂšnement, comme aubaine naturelle, lui avait demandĂ© la libertĂ© de deux heures de pillage dans la bonne ville du Mans. M. Le Chevallier Ă©tait intelligent et rĂ©solu ; il rĂ©pondit aux Ă©meutiers en leur dĂ©clarant qu’il les ferait fusiller, s’ils ne se dispersaient aussitĂŽt. Ils obĂ©irent. Mais lĂ  oĂč elles n’étaient pas comprimĂ©es par une main ferme, l’anarchie et l’impiĂ©tĂ© donnĂšrent l’idĂ©e de ce qu’elles se permettraient, le jour oĂč elles seraient maĂźtresses, dans le Paris de la Commune. Septembre 1870 eut des jours terribles et que n’oublieront jamais ceux qui les ont connus. La France envahie, Rome livrĂ©e Ă  la rĂ©volution italienne, Paris investi et comme prisonnier, les, haines civiles ne s’imposant nulle trĂȘve mĂȘme en face de l’invasion ennemie ; et cependant, l’Europe politique regardant, indiffĂ©rente jusqu’au sarcasme, ce qu’elle croyait ĂȘtre l’agonie de la nation française, lorsqu’elle n’applaudissait pas Ă  la leçon si mĂ©ritĂ©e que notre orgueil venait de recevoir ; un gouvernement effarĂ© et incapable, ne songeant qu’à se gorger lui-mĂȘme, Ă  assouvir ses vengeances et oubliant les malheurs de la patrie au milieu des basses jouissances de son pouvoir usurpĂ©. Combien de temps la main du Seigneur devait-elle s’appesantir sur notre pays, si coupable, si aveugle aussi ? La tourmente s’arrĂȘterait-elle au pied de ces deux abbayes encore paisibles ? Il ne semblait pas que LigugĂ© eĂ»t rien Ă  craindre ; mais Ă  Marseille les dĂ©sordres furent tels que le prieur crut devoir par prudence licencier les moines du prieurĂ© de Sainte- Madeleine et les semer çà et lĂ  jusqu’au retour de jours meilleurs. Puis lorsqu’ils rentrĂšrent, ce fut pour ĂȘtre tĂ©moins de scĂšnes aujourd’hui presque oubliĂ©es, soit parce que les malheurs de la France les voilaient quand elles se produisirent, soit parce qu’elles s’effacĂšrent dans la suite devant un drame plus terrible dont elles ne furent que l’ébauche la rĂ©volution s’emparant du prĂ©fet de Marseille et le gardant Ă  vue dans sa demeure, la Commune Ă©tablie Ă  l’hĂŽtel de ville, l’émeute dans la rue, la guerre civile ajoutant ses horreurs aux tristesses de l’invasion. MalgrĂ© les angoisses dont il Ă©tait assiĂ©gĂ©, dom GuĂ©ranger ne consentit pas Ă  interrompre les travaux de Sainte -CĂ©cile. Dans son dessein, l’église devait ĂȘtre bĂ©nite et livrĂ©e au culte le 11 octobre ; la cĂ©rĂ©monie de la consĂ©cration serait ajournĂ©e. Lorsqu’on le blĂąmait discrĂštement de son imprudence Ă  bĂątir, le lendemain Ă©tant si peu assurĂ©, il rĂ©pondait avec tranquillitĂ© que les moines d’autrefois n’eussent rien fait, s’ils avaient attendu pour agir un jour de pleine sĂ©curitĂ©. Et sans se dĂ©courager, il s’en allait en Bretagne, Ă  Lorient auprĂšs de l’abbĂ© Schliebusch, demander les ressources dont il avait besoin pour faire vivre sa maison. Comme le Nord, la Bretagne lui fut accueillante et amie. A son insu, dans ces Ă©tapes diverses, le restaurateur de la vie bĂ©nĂ©dictine marquait d’avance les rĂ©gions de la France oĂč elle devait refleurir. La marche des Prussiens les avait conduits jusqu’à OrlĂ©ans. On ne pouvait plus dĂ©sormais songer Ă  de longs voyages. Dieu sait quand nous nous verrons, Ă©crivait dom GuĂ©ranger Ă  Mgr Pie Ă  cette heure je ne quitte que de force. Il fait bon rester Ă  la maison au milieu de ces troubles. J’ai quatre moines dans la mobile, huit dans la garde nationale et plus d’un souci avec tant de monastĂšres qui apportent chacun leur sollicitude. Ma santĂ© est passable ; mais je m’appesantis pour la marche. Je trompe mes ennuis en Ă©crivant une histoire de l’Église primitive de Rome d’aprĂšs les travaux de M. de Rossi. C’est le seul travail qui puisse m’intĂ©resser au milieu des incertitudes du prĂ©sent 1 BientĂŽt la ville du Mans fut menacĂ©e Ă  son tour. La tactique prussienne consistait Ă  dĂ©courager, dans le Nord et l’Ouest, tout effort tentĂ© par la province pour attaquer Ă  revers l’armĂ©e qui investissait Paris. L’hiver Ă©tait d’une rigueur extrĂȘme ; les fuyards semaient partout la terreur dont eux-mĂȘmes Ă©taient saisis ; les paysans affolĂ©s abandonnaient leurs maisons, se rĂ©fugiaient en Anjou, s’entassaient dans les. bourgs sou le coup d’une panique qui n’entendait plus aucun conseil. L’armĂ©e française Ă©tait complĂštement dĂ©moralisĂ©e, et il advint en certaines rĂ©gions de la Beauce qu’elle eut fort peu Ă  se louer d’une population qui lui refusait tout secours, afin d’avoir Ă  offrir davantage aux Prussiens le jour oĂč il ; se prĂ©senteraient. Les Prussiens ont pillĂ© Ă  fond les maisons de Saint-Calais, Ă©crivait Mgr Fillion ; maintenant ils dĂ©vastent les campagnes environnantes. Dieu semble les promener sur les paroisses les plus irrĂ©ligieuses du diocĂšse, comme le mĂ©decin la pierre infernale sur les parties gangrenĂ©es d’une blessure. Domine, veni ad liberandum nos 2 La marche des ennemis n’avait rien de rĂ©gulier ni de continu au lendemain d’une pointe plus audacieuse, ils se repliaient afin de dissiper par une concentration de forces supĂ©rieures les troupes improvisĂ©es qui manƓuvraient sur leurs flancs. A la fin de novembre l’ennemi fut signalĂ© en grandes masses Ă  six kilomĂštres du Mans. Il Ă©tait presque aux portes de la ville et avait ouvertement tĂ©moignĂ© le dessein de s’en emparer ; il se promettait d’y entrer le vendredi 25 novembre et de cĂ©lĂ©brer son office Ă  Saint -Julien le surlendemain, lorsque soudain l’armĂ©e prussienne fut ramenĂ©e en arriĂšre. Le danger d’invasion s’éloigna et dom GuĂ©ranger put se proposer un voyage rapide Ă  Poitiers pour y prĂ©senter un de ses fils Ă  l’ordination voyage pĂ©nible, alors que les communications Ă©taient difficiles et que les chemins de fer suffisaient Ă  peine Ă  transporter les troupes et le matĂ©riel de guerre. Il ne put accomplir son dessein qu’aux premiers jours de janvier 1871. Au palais Ă©piscopal de Poitiers, il trouva M. de Charette, rĂ©cemment Ă©chappĂ© des lignes prussiennes et souffrant encore de sa blessure. L’abbĂ© de Solesmes partageait sa vie entre LigugĂ© et Poitiers, lorsque les nouvelles les plus alarmantes lui parvinrent de nouveau le Mans Ă©tait menacĂ© par un retour offensif de l’ennemi. Le 13 janvier, dom GuĂ©ranger quittait Poitiers Ă  la hĂąte, arrivait Ă  Angers Ă  dix heures du soir ; puis le lendemain matin, en dĂ©pit de l’effroyable tempĂȘte de neige qui sĂ©vit toute la journĂ©e, repartait en voiture pour rencontrer en chemin des centaines de fuyards Ă©chappĂ©s Ă  l’armĂ©e de Chanzy et, brisĂ© de douleur, de fatigue et d’inquiĂ©tude, arrivait Ă  l’abbaye Ă  huit heures du soir. On devine avec quelle anxiĂ©tĂ© il Ă©tait attendu. Toutes communications avec le reste de la France Ă©taient rompues ; le canon se faisait entendre depuis trois jours Ă©tait-ce un succĂšs ? Etait-ce une nouvelle dĂ©faite ? Lorsqu’on apprit que le gĂ©nie faisait sauter les ponts et dĂ©truisait les lignes ferrĂ©es, lorsqu’on vit affluer les blessĂ©s Ă  SablĂ©, il ne resta plus de doute Chanzy avait Ă©tĂ© forcĂ© de se replier. Il voulait opĂ©rer sa retraite sur Alençon ; le gouvernement de la dĂ©fense nationale prescrivit Laval. Le corps du gĂ©nĂ©ral de Curten, dix mille hommes environ, dans son mouvement de retraite, vint camper Ă  SablĂ©. Mal dirigĂ©s, les soldats mirent quinze heures Ă  franchir une distance d’environ dix lieues ; ils se traĂźnaient Ă  grand’peine et n’avaient nul billet de logement ; ils s’entassĂšrent pĂȘle-mĂȘle sur la place, dans la neige, par un froid intense. Les plus humbles foyers les accueillirent de leur mieux ; mais la ville est petite, et Ă  la nuit tombante une centaine d’hommes n’avaient pu encore trouver d’abri. Un officier, qui dĂźnait au chĂąteau en compagnie de plusieurs autres, en fut averti et avec une rondeur toute militaire Je n’y puis rien rĂ©pondit-il, qu’ils se dĂ©brouillent ! » Heureusement il en fut qui comprirent mieux leur devoir. La charitĂ© publique aidant, les derniers venus eux-mĂȘmes eurent un gĂźte pour la nuit. Le petit village de Solesmes reçut quinze cents mobiles de la Haute-Vienne ; cent trente logĂšrent en l’abbaye, tremblants de fiĂšvre, secouĂ©s par la toux, mal vĂȘtus, mal chaussĂ©s, rompus de fatigue, mourant de faim, accusant par leurs souffrances plus encore que par leurs plaintes l’effroyable incurie dont ils Ă©taient les victimes. Dom GuĂ©ranger entrait Ă  Solesmes peu de temps aprĂšs eux. Son abbaye avait l’aspect d’une caserne les armes Ă©taient en faisceaux sous le cloĂźtre, des sentinelles faisaient la ronde Ă  toutes les issues du monastĂšre. Salles du noviciat, salles de confĂ©rences, dĂ©pendances de l’abbaye, tout Ă©tait occupĂ©. Personne n’avait prĂ©vu ce surcroĂźt de bouches Ă  nourrir ; il n’eĂ»t servi de rien d’aller Ă  la quĂȘte de provisions dans les maisons du village en proie Ă  la mĂȘme surprise et Ă  la mĂȘme dĂ©tresse, et le frĂšre cuisinier n’avait environ que douze livres de viande. Il vint se plaindre auprĂšs de l’abbĂ©, renouvelant la question de l’Evangile Qu’estce que cela pour tant de monde ? Mon petit frĂšre Augustin, lui rĂ©pondit l’abbĂ©, c’est au bon Dieu Ă  nous tirer d’affaire ; cuisinez toujours, on verra bien. Les cent trente hommes et leurs officiers mangĂšrent, on ne mĂ©nagea pas les portions il en resta pour le dĂ©jeuner du lendemain. Autant j’en donnais, autant il y en avait », disait naĂŻvement le cuisinier qui n’y comprit rien. Le fait nous a Ă©tĂ© attestĂ© par des tĂ©moins survivants ; dom GuĂ©ranger l’a conservĂ© dans sa chronique J’ai trouvĂ© casernĂ©s Ă  l’abbaye cent trente mobiles de la Haute-Vienne avec un chapelain excellent. Ils sont partis le lendemain, enchantĂ©s de leur sĂ©jour. Pour leur souper et leur dĂ©jeuner, douze livres de viande ont suffi. Explique qui pourra ! » Lorsque soldats et officiers eurent repris leur chemin, l’abbĂ© de Solesmes bĂ©nit deux de ses fils qui partaient pour rejoindre l’armĂ©e de l’Ouest, l’un comme aumĂŽnier, l’autre comme infirmier.* Quelques jours aprĂšs, nouvelle alerte cette fois, c’étaient les Prussiens. Leur occupation de SablĂ© et des environs se fit dans un ordre parfait. Ce fut pour les Français la matiĂšre d’une amĂšre comparaison. Les soldats Ă©taient largement pourvus, trĂšs fermement commandĂ©s. Il fut portĂ© Ă  la connaissance de tous par un tambour et un crieur public que toute rĂ©quisition devait ĂȘtre refusĂ©e, si elle n’était pas faite par l’autoritĂ© militaire elle-mĂȘme. La discipline fut parfaite et les rares infractions punies avec une extrĂȘme sĂ©vĂ©ritĂ©. Nous savons trop qu’il n’en fut pas de mĂȘme partout, mais l’équitĂ© nous fait une loi de dire ce qui s’est passĂ© sous nos yeux. Dix-huit cents Prussiens entrĂšrent Ă  Solesmes le 22 janvier. L’abbaye, qui continuait d’ĂȘtre ambulance, fut mĂ©nagĂ©e et n’eut Ă  hĂ©berger que six officiers et une vingtaine de soldats ; une cinquantaine de chevaux furent aussi logĂ©s dans les dĂ©pendances. Le lendemain, tout disparut dans la direction de Laval. Il y eut quelques alertes encore, quelques rĂ©quisitions. Le son des cloches semblait inquiĂ©ter les ennemis qui parfois se demandaient si la voix sonore qui annonce les offices monastiques n’était pas quelque signal convenu avec des dĂ©tachements de l’armĂ©e française. Un jour mĂȘme, quelques uhlans ayant Ă©tĂ© tuĂ©s dans une rencontre avec les francs-tireurs, les Prussiens menacĂšrent de mettre le feu aux quatre coins du village qui n’en pouvait mais. L’armistice du 31 janvier mit fin Ă  la guerre. Une zone neutre de seize kilomĂštres fut tracĂ©e entre les deux armĂ©es Solesmes y Ă©tait compris. Durant tout le cours de l’occupation militaire, le seul mot Kloster Ă©crit sur la porte d’entrĂ©e dĂ©fendit le monastĂšre de Sainte- CĂ©cile contre toute rĂ©quisition et mĂȘme contre toute curiositĂ©. La ville du Mans s’en tira moins bien. Il est vrai que le 12 janvier, aprĂšs la retraite de Chanzy, l’armĂ©e prussienne ayant Ă  l’improviste occupĂ© la ville encombrĂ©e encore de mobiles et de francs-tireurs attardĂ©s, depuis trois heures de l’aprĂšs-midi jusqu’à la nuit, sur tous les points oĂč se rencontraient Français et Prussiens, il y avait eu Ă©change de coups de fusil. Le prince FrĂ©dĂ©ric-Charles voulut faire expier Ă  la ville ce qu’il considĂ©rait comme un guet-apens et lui imposa une contribution de guerre de quatre millions ; elle fut dans la suite rĂ©duite de moitiĂ© sur les instances de l’évĂȘque. L’armĂ©e victorieuse prit quartier dans la ville. Soldats et officiers allumĂšrent dans les maisons particuliĂšres de tels brasiers que çà et lĂ  des incendies Ă©clatĂšrent. Ă©vĂȘchĂ© fut tout entier la proie des flammes ; il n’en demeura que les murailles Ă©branlĂ©es le feu dĂ©vora, avec la bibliothĂšque de l’évĂȘchĂ© qui Ă©tait considĂ©rable, la bibliothĂšque particuliĂšre de Mgr Fillion, les archives de sa vie entiĂšre, ses travaux manuscrits, sa correspondance. Il fut jetĂ© hors de son palais, a dit l’évĂȘque de Poitiers, avec sa seule soutane, une partie de brĂ©viaire et un volume de la patrologie
 On ne l’entendit pas murmurer ; son Ă©galitĂ© d’ñme ne l’abandonna pas un instant. On put voir alors Ă  quel point le sentiment de la volontĂ© de Dieu le rĂ©gissait et combien il Ă©tait supĂ©rieur aux Ă©vĂ©nements de la vie prĂ©sente Mon peuple avait tant souffert, s’écria-t-il ; il fallait que le pasteur partageĂąt le sort du troupeau 3 » AprĂšs l’armistice vint la paix, paix onĂ©reuse, consentie Ă  regret, presque aussitĂŽt ensanglantĂ©e par les partisans de la guerre Ă  outrance et par cette orgie rĂ©volutionnaire que l’on a nommĂ©e la Commune, Ă  qui les hĂ©sitations du gouvernement laissĂšrent tout le loisir de s’étendre. Les horreurs de la guerre, selon un mot cĂ©lĂšbre, firent place aux horreurs de la paix. Lyon, Saint- Etienne, Marseille se donnĂšrent le luxe d’imiter Paris. A Marseille, les Ă©glises furent forcĂ©es, l’émeute un instant maĂźtresse ne fut rĂ©primĂ©e que par l’énergique rĂ©solution du gĂ©nĂ©ral Espivent qui, des hauteurs de Notre-Dame de la Garde, mitrailla la prĂ©fecture oĂč le prĂ©fet, ses secrĂ©taires, le gĂ©nĂ©ral de brigade, le procureur de la rĂ©publique et son substitut Ă©taient prisonniers et dĂ©tenus comme otages. L’anxiĂ©tĂ© de l’abbĂ© de Solesmes Ă©tait grande de voir de loin les siens dans cette fournaise ; il gĂ©missait des entraves sans nombre qu’une situation si Ă©trangement troublĂ©e apportait Ă  l’établissement du petit monastĂšre. Les santĂ©s Ă©taient pĂ©niblement affectĂ©es de l’exiguĂŻtĂ© de la maison, du peu d’espace et du peu d’air qu’il est possible de trouver au centre d’une ville populeuse, des charges aussi qui pesaient plus lourdement sur une communautĂ© rĂ©duite. On, se souvient qu’en plus des travaux ordinaires de la vie monastique, les moines du prieurĂ© Ă©taient tenus encore au surcroĂźt apportĂ© par l’Ɠuvre du grand catĂ©chisme que le vĂ©nĂ©rable fondateur, M. Coulin, laissait de plus en plus glisser entre leurs mains. La fĂȘte de PĂąques de 1871 amena Ă  Solesmes le gĂ©nĂ©ral Bourbaki, l’ancien commandant en chef de l’armĂ©e de l’Est. On le sait, dans une heure de douleur et d’égarement, il n’avait pu se rĂ©signer Ă  voir son armĂ©e perdue ne consentant pas Ă  survivre Ă  sa dĂ©faite, il avait attentĂ© Ă  ses jours. Dieu voulut que la balle de pistolet s’écrasĂąt sur l’os frontal comme sur une plaque de fonte, n’y laissant qu’une lĂ©gĂšre trace noire. Avec une franchise toute militaire, le gĂ©nĂ©ral remercia les moines, qui, sur la demande du docteur Rondelou son parent ; avaient priĂ© pour lui lors de sa bataille perdue et de son suicide manquĂ©. Sa parole brĂšve et rapide respirait la droiture et la bravoure. Il Ă©tait accompagnĂ© de son aide de camp, le colonel Leperche, que l’abbĂ© de Solesmes prit en grande estime et affection. A la mĂȘme Ă©poque et d’une autre rĂ©gion de la sociĂ©tĂ©, arriva Ă  Solesmes un plus pacifique visiteur qui devait, lui, finir ses jours prĂšs de l’abbaye. M Etienne Cartier avait Ă©tĂ© l’ami intime du P. Lacordaire et du P. Besson. Au commencement de la restauration dominicaine, une fĂȘte de saint Dominique avait rĂ©uni chez lui Ă  Paris, rue HonorĂ©- Chevalier, le P. Lacordaire, le P. de Ravignan et dom GuĂ©ranger. M. Cartier gardait tout entiĂšre son affection pour l’ordre de Saint -Dominique mais il venait de perdre sa mĂšre, se croyait trop ĂągĂ© pour ĂȘtre religieux et, aprĂšs avoir passĂ© Ă  Solesmes la semaine sainte et les fĂȘtes de PĂąques, demandait Ă  dom GuĂ©ranger, tout prĂšs de l’abbaye ou mieux encore dans l’abbaye mĂȘme, un abri oĂč il eĂ»t le loisir de poursuivre ses Ă©tudes et de mourir. Divers devoirs le retinrent encore quelques mois dans le monde et ne lui permirent d’accomplir qu’un peu plus tard un dessein auquel l’abbĂ© de Solesmes s’était prĂȘtĂ© volontiers. Mieux que personne, M. Cartier Ă©tait apte Ă  comprendre et Ă  goĂ»ter intelligemment les joies de la vie monastique. En la personne de cet hĂŽte de l’abbaye, Ă  l’heure oĂč dom GuĂ©ranger mĂ©ditait une refonte totale de son Histoire de sainte CĂ©cile, la Providence lui offrait de façon inespĂ©rĂ©e le concours artistique qui lui permettrait d’illustrer de tant de motifs pieux et variĂ©s ce qu’il aimait Ă  appeler son catĂ©chisme des catacombes. Pendant ce temps, Paris supportait un second siĂšge. L’armĂ©e rĂ©guliĂšre reprenait pĂ©niblement et au prix du sang sur l’insurrection les positions et les forts que le gouvernement avait si imprudemment abandonnĂ©s. Devant sa marche trop lente mais mĂ©thodique et sĂ»re, appuyĂ©e par une puissante artillerie, les rĂ©sistances tombaient l’une aprĂšs l’autre ; et dans les conseils de l’émeute de sinistres projets Ă©taient agitĂ©s. N’espĂ©rant plus vaincre, les insurgĂ©s voulurent du moins se venger. Si la Commune devait pĂ©rir, Paris incendiĂ©, les otages massacrĂ©s seraient le funĂ©railles de la Commune. On y prĂ©luda par une bataille de jour et de nuit, qui dura sans discontinuer du lundi 22 mai au dimanche suivant, 28 mai, fĂȘte de la PentecĂŽte. Les Tuileries, le ministĂšre des finances, la Cour des comptes, le palais de justice, l’hĂŽtel de ville, des rues entiĂšres furent la proie des flammes. Notre-Dame et la Sainte-Chapelle n’échappĂšrent Ă  l’incendie que par la promptitude des secours. Prisonnier depuis le 6 avril, l’archevĂȘque de Paris, Mgr Darboy, avait vainement essayĂ© d’échapper aux mains du gouvernement de l’émeute, en nĂ©gociant un Ă©change de sa personne contre Blanqui. Le 24 mai Ă  huit heures du soir, dans la compagnie du sĂ©nateur Bonjean, de l’abbĂ© Deguerry curĂ© de la Madeleine et d’autres prĂȘtres et religieux, il sortit de la Roquette pour aller Ă  la mort. Le lendemain vit le martyre des dominicains de l’école Albert le Grand. Le surlendemain, ce fut le massacre de la rue Haxo oĂč tombĂšrent avec le P. Ollivaint, le P. Caubert et le P. de Bengy, des religieux, des prĂȘtres et des soldats auxquels se joignit l’ancien postulant de Solesmes, Paul Seigneret. La Commune n’eut pas le temps, mais le temps seul lui manqua pour achever son Ɠuvre sanglante il restait encore Ă  la grande et Ă  la petite Roquette treize cents otages Ă  massacrer. La leçon Ă©tait effrayante, venant au lendemain d’une guerre dĂ©jĂ  dĂ©sastreuse ; mais en France tout s’oublie, tout s’efface. Nous avons des trĂ©sors d’indulgence pour les plus sinistres personnages et, non contents de les rĂ©habiliter, s’ils savent attendre, nous les mettons Ă  la tĂȘte des affaires publiques et les supplions de nous gouverner. La leçon ne devait pas suffire les chĂątiments, les ruines, le dĂ©membrement, le sang versĂ© ne furent bientĂŽt plus que des Ă©vĂ©nements comme les autres ; les meilleurs se bornĂšrent Ă  les maudire, sans songer aux fautes nationales qui avaient armĂ© la main de l’émeute. Un instant sous le coup d’une terreur suprĂȘme, la nation avait semblĂ© se tourner vers Dieu et l’AssemblĂ©e nationale avait demandĂ© la bĂ©nĂ©diction de Dieu sur ses travaux. Mais le chef du pouvoir exĂ©cutif n’avait qu’un souci combattre le clĂ©ricalisme qu’il trouvait prĂ©pondĂ©rant dans l’AssemblĂ©e, nĂ©e des Ă©lections de 1871 et suspecte Ă  ses yeux de n’ĂȘtre pas la vraie reprĂ©sentation du pays. Aussi nourrissait-il le projet d’amener la dissolution de cette nouvelle AssemblĂ©e introuvable, afin de placer dĂ©finitivement la France sous le rĂ©gime qui nous divise le moins, la rĂ©publique, une rĂ©publique sage, honnĂȘte, conservatrice, confiĂ©e Ă  la prĂ©sidence de M. Thiers. GrĂące Ă  de patients efforts, M. Thiers devait rĂ©ussir ; aujourd’hui encore nous jouissons de son succĂšs. Je me suis remis au travail dĂšs le commencement d’aoĂ»t, Ă©crivait dom GuĂ©ranger Ă  M. de Rossi, au moment oĂč les Prussiens envahissaient la France. Ce labeur a Ă©tĂ© pour moi une utile distraction au milieu de nos malheurs. J’ai mis en train une vaste monographie de sainte CĂ©cile dont la premiĂšre partie contiendra les origines de l’Église romaine jusqu’à la paix de Constantin. CĂ©cile y occupe la place d’honneur comme rĂ©sumant en elle les deux Rome. Je suis arrivĂ© au pontificat de Victor oĂč je commence Ă  parler de Calixte d’aprĂšs votre beau travail. ZĂ©phyrin viendra bientĂŽt avec la crypte cĂ©cilienne devenue la crypte des pontifes. Il va de soi que je ne marche qu’avec vous et par vous. Ma seconde partie renfermera presque exclusivement l’épisode cĂ©cilien depuis le quatriĂšme siĂšcle jusqu’à la dĂ©couverte du tombeau par vous en 1853. MalgrĂ© ma mauvaise santĂ©, je pousse mon travail avec autant de vigueur qu’il m’est possible. Il me faudra du temps pour achever, et c’est pourquoi, dĂšs que notre pays sera pacifiĂ© et que l’on pourra reprendre les Ɠuvres littĂ©raires, je donnerai la troisiĂšme Ă©dition de Sainte CĂ©cile, extraite de mon grand ouvrage qui ne paraĂźtra que plus tard. Daigne le ciel nous rendre les temps oĂč la science peut ĂȘtre cultivĂ©e ! Vous avez su comment la France a failli sombrer dans la barbarie 4 . Ainsi au dĂ©clin de sa vie l’abbĂ© de Solesmes revenait Ă  ces origines romaines qui avaient Ă©tĂ© l’objet privilĂ©giĂ© de ses premiĂšres Ă©tudes. Le cercle s’achevait lĂ  oĂč il avait commencĂ©. Dieu, par de menues trouvailles, encourageait son ouvrier avant de venir occuper sa place Ă  l’abbaye, M. Cartier avait visitĂ© Rome ; des indications fournies par M. et Mme Ratel lui avaient signalĂ© chez un brocanteur une copie de la sainte CĂ©cile de Maderno, exĂ©cutĂ©e une quarantaine d’annĂ©es auparavant. L’adresse du brocanteur avait Ă©tĂ© heureusement conservĂ©e M. Cartier se rendit via de due Macelli, 86 . O bonheur ! la statue n’avait pas encore trouvĂ© d’acquĂ©reur. Elle fut sur-le-champ obtenue, rĂ©parĂ©e, emballĂ©e, expĂ©diĂ©e de Civita-Vecchia Ă  Marseille, de Marseille en gare de SablĂ©. J’arriverai Ă  Solesmes avant elle », Ă©crivait M. Cartier 5 . Les nouvelles de Rome Ă©taient sombres ; les travaux de M. de Rossi Ă©taient dĂ©concertĂ©s par l’insouciance absolue de l’administration italienne, trop occupĂ©e ailleurs pour veiller Ă  la tutelle des catacombes ; une grande solitude s’était faite autour du cardinal Pitra qui en souffrait cruellement. Vous n’avez pas oubliĂ©, Ă©crivait-il, combien j’aimais la vie commune et comment, dĂšs le lendemain de ma profession, il m’a fallu me trouver seul, souvent en pays Ă©tranger et aux prises avec d’inextricables difficultĂ©s. Je demandai ce matin Ă  saint Jean-Baptiste la lettre est datĂ©e du 24 juin de m’expliquer cet isolement ou de me dire au moins oĂč cela doit aboutir. Lui aussi aimait la vie de famille et il va au dĂ©sert. Il aimait JĂ©sus et sa sociĂ©tĂ© Ă  peine il l’entrevoit et meurt. Faudra-t-il le suivre en sa prison et n’y suis-je pas dĂ©jĂ  6 ? On le voit, la plaie saignait toujours, Ni Rome, ni les honneurs n’avaient rĂ©ussi Ă  compenser auprĂšs du cardinal la douceur de cette vie de Solesmes, Ă  qui il avait dit adieu avant mĂȘme de l’avoir bien connue. C’est la loi ordinaire et le triste privilĂšge de l’ñge d’avoir Ă  saluer ainsi le bonheur seulement entrevu. Sans doute, Dieu nous achemine par les inclĂ©mences de la vie vers les joies Ă©ternelles. Dom GuĂ©ranger n’échappait pas plus qu’un autre Ă  ces tristesses ; mais il connaissait des jours absolument radieux que la chĂšre Eminence apercevait de trop loin pour en recueillir tout le charme et la beautĂ©. Il avait Ă©tĂ© rĂ©solu entre l’évĂȘque du Mans et l’abbĂ© de Solesmes que la bĂ©nĂ©diction abbatiale serait donnĂ©e Ă  la rĂ©vĂ©rende mĂšre CĂ©cile BruyĂšre, prieure de Sainte -CĂ©cile, le 14 juillet, en l’anniversaire du jour oĂč Mgr Fillion avait obtenu du souverain pontife le rescrit gracieux dont nous avons parlĂ©. Le secret en avait Ă©tĂ© bardĂ© de concert, dom GuĂ©ranger Ă©vitait avec une prudence attentive tout ce qui aurait pu Ă©mouvoir l’opinion publique ; mais, l’heure venue, il prĂ©para avec un soin paternel tous les dĂ©tails de la cĂ©rĂ©monie, en mĂȘme temps qu’il sollicitait pour l’élue du Seigneur la priĂšre de tous les amis de Solesmes. Il a rĂ©sumĂ© toute la cĂ©rĂ©monie en quelques mots dans son journal privĂ© La fonction a Ă©tĂ© trĂšs solennelle. L’évĂȘque a parlĂ© Ă  l’évangile avec beaucoup de doctrine, d’à-propos et de dĂ©licatesse. » Ce serait peu pour ceux qui n’ont pas Ă©tĂ© tĂ©moins de ces fĂȘtes, si une plume trĂšs alerte n’avait pris le soin de transmettre Ă  l’abbĂ© de LigugĂ© et Ă  sa maison un rĂ©cit dans lequel nous puiserons Ă  pleines mains et que la postĂ©ritĂ© monastique relira souvent. Cette chĂšre petite Ă©glise de Sainte -CĂ©cile a une grĂące toute virginale avec son autel de marbre blanc, ces lis et ces roses semĂ©s Ă  profusion sur ses murailles, ces inscriptions Ă©tincelantes d’or et de pourpre qui redisent les derniĂšres paroles de sa patronne. L’assistance Ă©tait nombreuse et surtout choisie pas de bruit, pas de regards indiscrets, pas de foule Ă©touffante ; mais tous les amis, toutes les bonnes Ăąmes, tous les pauvres qui nous aiment et que nous aimons. Notre messe conventuelle Ă  Saint-Pierre avait Ă©tĂ© anticipĂ©e d’une demi-heure, en sorte que toute la communautĂ© a pu arriver au commencement de la bĂ©nĂ©diction. Le graduel chantĂ©, l’élue s’est levĂ©e et les plus anciennes religieuses l’ont conduite Ă  la porte de clĂŽture oĂč sa mĂšre, sa sueur, deux domestiques, comme l’exige le pontifical, et quelques amis l’attendaient. Mme l’abbesse est entrĂ©e clans l’église, voile baissĂ©, avec son escorte, et a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e Ă  l’évĂȘque assis au milieu de l’autel. La formule du serment, par ordre de Mgr l’évĂȘque, avait Ă©tĂ© modifiĂ©e de maniĂšre Ă  insĂ©rer une clause empruntĂ©e au serment des abbesses exemptes et supposant le lien qui, selon l’intention des fondateurs, unit la monastĂšre de Sainte -CĂ©cile Ă  notre congrĂ©gation bĂ©nĂ©dictine de France. Suit le rĂ©cit de la bĂ©nĂ©diction d’aprĂšs les rites du pontifical. La plus touchante partie de cette belle fonction, poursuit le tĂ©moin oculaire, a Ă©tĂ© l’intronisation de l’abbesse. AprĂšs l’Ite missa est, on a apportĂ© la crossa de l’abbesse. Elle est d’argent, d’une blancheur toute virginale sept pierres, choisies d’aprĂšs les traditions du symbolisme chrĂ©tien, sont disposĂ©es autour du nƓud et forment tout un enseignement sur les principales vertus d’une vierge chrĂ©tienne. La volute est dessinĂ©e par une branche de lis gracieusement recourbĂ©e sur laquelle une petite colombe, symbole de l’ñme pure, Ă©tend les ailes pour prendre son vol vers les cieux. L’évĂȘque est descendu de l’autel et, prenant Mme l’abbesse par la main, il l’a fait monter avec lui les degrĂ©s de son propre trĂŽne pour l’y faire asseoir. A ce moment, il y a eu comme une lutte suprĂȘme entre l’humilitĂ© et l’obĂ©issance dans l’ñme de la mĂšre CĂ©cile. Elle a pĂąli subitement ; mais l’obĂ©issance a pris aussitĂŽt le dessus. La jeune abbesse s’est assise dans ce trĂŽne que le pontife de JĂ©sus-Christ venait de quitter pour lui faire place, et elle y est demeurĂ©e un instant, parĂ©e d’une beautĂ© indĂ©finissable. L’évĂȘque l’a considĂ©rĂ©e un moment d’un regard oĂč l’admiration se mĂȘlait Ă  la tendresse paternelle, puis, debout prĂšs d’elle, il a entonnĂ© le Te Deum que les moniales ont continuĂ© avec un admirable entrain. Nous abrĂ©geons Ă  regret. Son pĂšre, M. BruyĂšre, qui remplissait l’univers il y a cinq ans de ses menaces contre l’évĂȘque du Mans, contre le pĂšre abbĂ©, contre sa fille, Ă©touffait de joie et un peu d’orgueil aussi. Il a voulu se faire prĂ©senter Ă  l’évĂȘque. Monseigneur, lui a-t-il dit, je vous dois en ce jour des excuses et des remerciements je tenais Ă  vous les faire sans retard. Des excuses, reprit gracieusement l’évĂȘque, il n’y a pas lieu ; mais j’accepte volontiers les remerciements. Je ne vous dis rien, ajoute le narrateur, de notre pĂšre abbĂ© ; mais vous savez d’avance que le plus heureux, c’était lui. En effet, cette abbesse de vingt-cinq ans Ă©tait vraiment son Ɠuvre. Elle Ă©tait ĂągĂ©e de dix ans seulement lorsque la Providence l’avait conduite Ă  l’abbĂ© de Solesmes, qui l’avait disposĂ©e Ă  sa premiĂšre communion et n’avait cessĂ© durant de longues annĂ©es de dĂ©penser Ă  sa formation surnaturelle les trĂ©sors de son expĂ©rience et de sa doctrine. On pouvait pressentir dĂšs lors que ce n’était pas pour elle seule ni mĂȘme pour le seul monastĂšre de Sainte -CĂ©cile que ce nouveau JĂ©rĂŽme prĂ©parait sa fille Eustochium. Ce fut une joie sans mĂ©lange, un vrai jour d’éternitĂ©. Trois ans ne s’étaient pas Ă©coulĂ©s encore depuis la profession du 15 aoĂ»t 1868 ; l’édifice matĂ©riel et l’édifice surnaturel avaient crĂ» ensemble en toute hĂąte. Le temps dĂ©sormais Ă©tait mesurĂ© on sentait paraĂźtre dĂ©jĂ  l’aube de l’éternitĂ©. La joie donne des forces. Rajeuni par les fĂȘtes de cette bĂ©nĂ©diction, dom GuĂ©ranger se crut assez valide pour se rendre Ă  la consĂ©cration de l’église de la Pierre- qui -vire, que les enfants du P. Muard venaient d’achever. La cĂ©rĂ©monie Ă©tait fixĂ©e au 25 juillet. Il avait le loisir nĂ©cessaire pour voir auparavant le carmel de Meaux dirigĂ© alors par la rĂ©vĂ©rende mĂšre Elisabeth de la Croix, et l’abbaye de Notre-Dame de Jouarre que les Ă©preuves de la guerre avaient failli amener Ă  Sainte -CĂ©cile. Il se rendit par Auxerre et Avallon Ă  la Pierre -qui -vire. On lui avait rĂ©servĂ© la consĂ©cration de l’autel de saint BenoĂźt. Je ne saurais vous dĂ©peindre, Ă©crivait-il ; l’accueil que m’ont fait ces bons pĂšres, leur respect affectueux pour Solesmes et pour son pauvre abbĂ©. Je me sentais en famille. Il y a lĂ  une piĂ©tĂ© si vraie et si profonde, une simplicitĂ©, une humilitĂ© si touchantes que j’en ai Ă©tĂ© ravi. » Le voyage mĂȘme lui rĂ©ussit si bien que sans dĂ©semparer il en fit un second. Au lieu de repartir vers Solesmes, il prit de Paris la route vers le Nord dans le dessein d’étudier de plus prĂšs le projet de fondation qu’avaient provoquĂ© dans le diocĂšse d’Arras les vocations bĂ©nĂ©dictines qui y venaient d’éclore. Si l’on s’en Ă©tait rapportĂ© Ă  un prĂȘtre de Saint-Omer, aumĂŽnier des dames de Sion et ensuite du Bon- Pasteur, l’abbĂ© Limoisin, l’emplacement de la fondation s’imposait c’était, dans les environs de Saint-Omer, une parcelle de terrain qui avait appartenu autrefois Ă  l’abbaye cistercienne de Clairmarais. DĂ©jĂ  nous en avons dit un mot. Mais le brave abbĂ© ne connaissait qu’imparfaitement les exigences d’un monastĂšre bĂ©nĂ©dictin ; il le concevait comme un centre d’Ɠuvres actives et hospitaliĂšres dont la demeure monastique eĂ»t Ă©tĂ© l’annexe et comme l’accident. Ces propositions, venant Ă  l’abbĂ© de Solesmes Ă  l’heure mĂȘme oĂč le prieurĂ© de Marseille s’accommodait assez mal de l’union trop Ă©troite qui l’enchaĂźnait Ă  des Ɠuvres extĂ©rieures, le rendaient inquiet, hĂ©sitant. Il voulut en avoir le cƓur net. L’évĂȘque d’Arras Ă©tait gagnĂ© au projet. Les bĂ©nĂ©dictines du Saint-Sacrement, que dirigeait dĂšs lors M. l’abbĂ© Hervin, firent Ă  l’abbĂ© de Solesmes un trĂšs fraternel accueil. Dom GuĂ©ranger vit le collĂšge de Saint -Bertin Ă  Saint-Omer et les ruines si imposantes de la grande abbaye voisine du mĂȘme nom. Il ne tarda pas Ă  reconnaĂźtre que le projet de Clairmarais n’avait aucune chance de rĂ©ussir et n’éprouva nul regret d’avoir Ă  y renoncer. Le supĂ©rieur de la maison de Saint- Bertin, M. Henri Graux, l’entraĂźna dans une promenade Ă  Hallines oĂč il visita et bĂ©nit la famille de M. Alexandre Dambricourt. Si Dieu lui eĂ»t rĂ©vĂ©lĂ© l’avenir, il aurait vu sous sa bĂ©nĂ©diction, dans cette mĂȘme famille qu’il ne fit qu’apercevoir, germer nombre de vocations monastiques ; puis, en revenant vers Saint-Omer par la vallĂ©e de l’Aa, Ă  travers les grands arbres, il aurait pu saluer la colline oĂč s’élĂšverait l’abbaye de Notre-Dame, et, un peu plus loin, sur une terre qu’a illustrĂ©e le nom de sainte Aldegonde, apercevoir le chĂąteau avec donjon crĂ©nelĂ© oĂč s’abriterait vingt ans plus tard le monastĂšre de Saint-Paul. Il s’arrĂȘta Ă  Lille puis Ă  Tournai. Une sainte curiositĂ© le porta Ă  visiter la stigmatisĂ©e de Bois- d’Haine, Louise Lateau. MalgrĂ© la discrĂ©tion prudente qu’il apportait Ă  juger ces causes d’ordre mystique, dom GuĂ©ranger inclinait Ă  reconnaĂźtre en ce cas particulier l’intervention divine. Le voyage fut rapide et brĂšve l’absence ; elle eut pourtant son anxiĂ©tĂ©. Le nom de Mgr Fillion fut prononcĂ© pour le siĂšge vacant de Tours. M. Thiers, alors trĂšs flottant dans sa politique, rachetait l’indĂ©cision de son gouvernement par de hautaines exigences dans les matiĂšres ecclĂ©siastiques ; il avait la prĂ©tention, reprise dans la suite, de faire les Ă©vĂȘques. A la vĂ©ritĂ©, Mgr Fillion fut pressenti ; mais ce ne fut qu’une alerte sa santĂ© mĂȘme lui Ă©tait un motif de demeurer fidĂšle au siĂšge de saint Julien. Les craintes d’une translation s’évanouirent et l’évĂȘque mit un affectueux empressement Ă  rassurer sur-le-champ l’abbĂ© de Solesmes que cette menace avait inquiĂ©tĂ©. Les grandes luttes sont finies dĂ©sormais. La vie de dom GuĂ©ranger rentre dans la paix et dans le silence avant-coureur de l’éternitĂ©. Les rares loisirs de ses jours se partagent entre les deux abbayes de Saint-Pierre et de Sainte -CĂ©cile et la prĂ©paration de la grande histoire de la vierge romaine. De la vie mĂȘme de saint BenoĂźt et de l’AnnĂ©e liturgique dont pourtant des lecteurs sans nombre sollicitent la continuation, il n’est plus question que rarement. Ce n’est pas qu’il demeurĂąt sourd aux pressantes invitations qui l’exhortaient Ă  achever son Ɠuvre ; mais en face de travaux plus urgents, il remettait au lendemain. Mon trĂšs cher et trĂšs rĂ©vĂ©rend pĂšre, lui Ă©crivait alors Mgr de SĂ©gur, je viens de lire votre semaine de la PentecĂŽte et vos pages incomparables sur le Saint-Esprit. Je crois devoir vous dĂ©clarer trĂšs sĂ©rieusement que vous n’entrerez pas en paradis si, persistant dans vos habitudes abominables de paresse, vous ne terminez pas d’arrache-pied et sans perdre un jour l’AnnĂ©e liturgique. Vous aviez promis pour cette annĂ©e le dixiĂšme volume. Nous voici Ă  la TrinitĂ©, Ă©poque fatale ; la TrinitĂ© se passe le livre ne vient pas. Et non content de ce crime de lĂšse- piĂ©tĂ©, vous y ajoutez pĂ©chĂ© d’omission en ne laissant pas rééditer la moitiĂ© des volumes parus. C’est impardonnable. Saint BenoĂźt finira par se fĂącher tout de bon ; Notre- Seigneur encore plus et la bonne Vierge elle-mĂȘme vous fera mauvaise mine. Rappelez-vous la menace de Baronius Ă  son auguste pĂ©nitent ClĂ©ment VIII aprĂšs le choix d’un Ă©vĂȘque douteux. Timeo valde ne forte propter hoc Sanctitas Vestra oeternam incurrat damnationem ! Entendez-vous, mon cher pĂšre, propter hoc. MĂ©ditez cela en l’appliquant aux mĂ©faits du trĂšs catholique et trĂšs rĂ©vĂ©rend pĂšre dom GuĂ©ranger, de qui je suis et serai toujours le serviteur, l’ami et l’admirateur quand mĂȘme 7 . Dom GuĂ©ranger souriait Ă  ces anathĂšmes l’AnnĂ©e liturgique, dessinĂ©e par lui dans le dĂ©veloppement des mystĂšres, serait pour la seconde partie, aprĂšs sa mort, poursuivie par l’un de ses fils ; l’histoire de saint BenoĂźt s’écrivait d’une façon meilleure, en lettres vivantes, dans l’esprit et le cƓur de ses enfants », et, au tĂ©moignage de Mgr Pie que nous citons ici, en caractĂšres d’or dans des Ăąmes virginales, fruit de sa seconde paternitĂ© et douce joie de sa vieillesse 8 9 ». A Saint-Pierre, une gĂ©nĂ©ration plus jeune s’était levĂ©e qui recueillait avec un filial empressement le trĂ©sor d’une doctrine que des moines plus anciens, peut-ĂȘtre distraits par leurs propres Ă©tudes, peut-ĂȘtre aussi devenus moins soucieux d’une richesse qui se donnait chaque jour, avaient cessĂ© non de goĂ»ter mais d’apercevoir. Aucune parole ne tombait de ses lĂšvres, dans les confĂ©rences et mĂȘme dans la libertĂ© des conversations particuliĂšres et des rĂ©crĂ©ations, qui ne fĂ»t reçue aussitĂŽt comme l’expression d’une pensĂ©e dont on ne voulait rien perdre. En les recueillant, on les dĂ©formait parfois, c’est chose habituelle on transformait en un principe ce qui n’était qu’une saillie, un prime- saut de l’idĂ©e, une exagĂ©ration voulue et intentionnelle. Il n’est pas rare que mĂȘme de leur vivant une lĂ©gende anticipĂ©e se crĂ©e comme une mousse lĂ©gĂšre autour des hommes de grande rĂ©putation. Chacun leur impute ce qu’il pense et le place sur leurs lĂšvres, afin de s’abriter de leur autoritĂ©. Dom GuĂ©ranger en souriait volontiers et, lĂ  oĂč la dĂ©viation Ă©tait pĂ©rilleuse, en matiĂšre de principes monastiques, il en appelait de ces dĂ©formations aux vrais dĂ©positaires de sa pensĂ©e. Vous me dĂ©fendrez, s’il y a lieu », disait-il avec tranquillitĂ©. Il Ă©tait assurĂ© et paisible, se sentant revivre dans les deux abbayes qui se partageaient son labeur. Les austĂšres compagnes de toute sa vie, la pauvretĂ© et la souffrance, ne l’avaient pas abandonnĂ© elles le suivirent jusqu’à la derniĂšre heure, sans jamais l’irriter ni le surprendre. Une expĂ©rience de quarante ans lui avait montrĂ© Dieu se jouant de tous les problĂšmes et n’attendant pour les rĂ©soudre Ă  son heure que la confiance des siens. Il faisait face de son mieux aux difficultĂ©s du jour prĂ©sent et s’endormait tranquille. Rien ne lui fit perdre ni la soumission Ă  Dieu ni la confiance aisĂ©e, vaillante, pleine de gaĂźtĂ©. On eĂ»t dit une Ăąme intĂ©rieurement prĂ©parĂ©e Ă  tout et Ă  ce point attachĂ©e Ă  son centre que nul Ă©vĂ©nement ne la pouvait Ă©branler. Ni la dĂ©tresse de sa maison, ni les persĂ©vĂ©rantes difficultĂ©s contre lesquelles avait Ă  lutter le prieurĂ© de Sainte- Madeleine, ni la basse et odieuse calomnie qui, aprĂšs avoir voulu le traduire au concile du Vatican, semait aujourd’hui de libelles toute la rĂ©gion du Maine et de l’Anjou, ni les menaces des sociĂ©tĂ©s secrĂštes, et bien moins encore l’animositĂ© soulevĂ©e contre lui par ses derniers travaux, rien ne rĂ©ussit Ă  altĂ©rer son invincible sĂ©rĂ©nitĂ©. Son Ăąme Ă©tait vraiment appuyĂ©e sur Dieu. Dieu avait bĂ©ni sa vie ; Ă  son tour, son Ăąme ne savait que bĂ©nir Dieu de toute chose. Les paroles du psaume cent deuxiĂšme se plaçaient d’elles-mĂȘmes sur ses lĂšvres Benedic anima mea Domino et omnia quoo intra me sunt nomini sancto ejus. Ce lui fut une joie de voir l’abbaye de Sainte -CĂ©cile, l’Ɠuvre chĂ©rie de ses derniers jours, prospĂ©rer sous sa main, adulte dĂšs sa naissance, et fournir dĂšs sa premiĂšre heure Ă  des monastĂšres anciens de France et d’Angleterre le type et l’exemplaire de leur observance. Sainte -CĂ©cile avait une abbesse depuis le 14 juillet. Mais son Ă©glise n’était pas consacrĂ©e encore ; il avait Ă©tĂ© rĂ©solu que la cĂ©rĂ©monie aurait lieu le 12 octobre, date choisie de concert avec l’évĂȘque du Mans. Le 12 octobre Ă©tait l’anniversaire de la consĂ©cration de l’église de Saint-Pierre en 1010, huit siĂšcles et demi auparavant. A une date plus rapprochĂ©e, c’était le 12 octobre 1845 qu’était nĂ©e Mme l’abbesse et que l’abbaye de Saint-Pierre, sur le point de sombrer, avait Ă©tĂ© par la main de Dieu retenue sur la pente de l’abĂźme. Millle souvenirs se pressaient en foule dans la pensĂ©e du pĂšre abbĂ© avec des actions de grĂąces. Que le Seigneur avait Ă©tĂ© riche en misĂ©ricordes et en tendresses ! Tout ce qu’on avait cru mort Ă  jamais Ă©tait sorti vivant de l’épreuve, rajeuni par elle. En maintenant autour de la fĂȘte la discrĂ©tion et la part de silence qui convient aux joies monastiques et dont peut-ĂȘtre il n’eĂ»t pas Ă©tĂ© prudent encore de se dĂ©partir, l’abbĂ© de Solesmes y avait convoquĂ© les amis de cƓur, ceux sans qui il ne connaissait pas de joie parfaite et dont la place ne pouvait ĂȘtre vacante ce jour-lĂ . Il y avait deux ans que dom Laurent Shepherd n’avait accompli son pĂšlerinage Ă  Solesmes il vint cette annĂ©e. Deux religieuses de l’abbaye de Stanbrook vinrent avec lui la prieure et maĂźtresse des novices, une Française, mĂšre Gertrude Dubois d’Aurillac, que Dieu avait prĂ©destinĂ©e Ă  rĂ©gir un jour comme abbesse l’abbaye de Notre-Dame de Consolation et Ă  en faire une merveille de piĂ©tĂ© et de vie monastique ; et mĂšre Mechtilde Knight, une de ses sueurs, professe depuis un mois seulement. Toutes deux furent accueillies Ă  Sainte -CĂ©cile et y restĂšrent prĂšs d’un an. Leur sĂ©jour, plus encore que la sainte affection qui unissait l’abbĂ© de Solesmes Ă  dom Laurent Shepherd, crĂ©a entre la maison de Sainte -CĂ©cile et l’abbaye de Stanbrook une fraternitĂ© surnaturelle trĂšs Ă©troite oĂč peines et joies n’ont cessĂ© d’ĂȘtre communes. Stanbrook prit ainsi sa place dans la cĂ©rĂ©monie. Elle fut accomplie selon les rites du pontifical. Mgr Fillion voulut que la premiĂšre messe dans l’église qu’il venait de consacrer fĂ»t cĂ©lĂ©brĂ© pontificalement par l’abbĂ© de Solesmes et que la fĂȘte fut partagĂ©e entre les deux fondateurs. Ce fut encore une journĂ©e de pleine joie et le complĂ©ment de celle du 14 juillet de cette mĂȘme annĂ©e. D’autres joies Ă©taient trempĂ©es de larmes. Il y avait alors au prieurĂ© de Sainte- Madeleine un moine d’une saintetĂ© Ă©prouvĂ©e qui se mourait. Le R. P. dom EugĂšne Viaud avait attendu jusque vers la quarantaine, avant de se donner Ă  Dieu dans la vie monastique. Il avait fait d’excellentes Ă©tudes et Ă©tait entrĂ© le premier Ă  l’Ecole forestiĂšre. Comme maĂźtre gĂ©nĂ©ral des eaux et forĂȘts de l’IsĂšre, il avait fait exĂ©cuter la belle route qui de Saint-Laurent-du-Pont conduit Ă  la Grande- Chartreuse. Depuis longtemps dĂ©jĂ  il Ă©tait inspecteur des eaux et forĂȘts Ă  Lorient, lorsque le Seigneur le rappela Ă  la foi et l’amena Ă  Solesmes. ProfĂšs depuis 1860, prĂȘtre depuis 1864, il avait regagnĂ© par une ferveur et une exactitude singuliĂšres les trop longues annĂ©es qu’il se reprochait d’avoir donnĂ©es au monde. La confiance de son abbĂ© l’avait appelĂ© Ă  gouverner en second une maison monastique dont le fardeau souvent ne reposait que sur lui. La douceur, l’humilitĂ©, la saintetĂ© intĂ©rieure de sa vie se reflĂ©taient dans son regard d’une extraordinaire beautĂ©. Dieu voulut couronner de bonne heure une maturitĂ© surnaturelle trĂšs rapide une longue maladie, oĂč sa patience ne se dĂ©mentit pas un instant, fut pour lui une derniĂšre Ă©preuve, pour ses frĂšres une grande Ă©dification. Lorsqu’il eut reçu les derniers sacrements, il voulut dicter Ă  son frĂšre qui Ă©tait son infirmier une lettre d’adieu pour dom GuĂ©ranger. Il lui semblait que l’accueil du PĂšre cĂ©leste lui serait plus tendre aprĂšs ce dernier entretien. L’abbĂ© de Solesmes avait pour le P. EugĂšne Viaud une profonde estime et une prĂ©dilection que justifiait la saintetĂ© du moine mourant. On devine quelle fut son Ă©motion lorsqu’il lut ces lignes RĂ©vĂ©rendissime pĂšre, voici que j’entre dans la voie de toute chair ; dĂ©jĂ  j’ai reçu l’extrĂȘme-onction, la vie se retire peu Ă  peu et le bon Dieu veut me laisser la consolation de vous dire, avant que je m’en aille, une partie de mes sentiments pour vous. En vous disant mon pĂšre », je ne reconnais pas seulement mon entiĂšre et absolue dĂ©pendance de votre autoritĂ©, mais je reconnais aussi que vous ĂȘtes mon maĂźtre dans la doctrine parce que vous-mĂȘme n’avez d’autre maĂźtre que le Christ. Partout et Ă  toute heure vous avez Ă©tĂ© vu soutenant l’autoritĂ© de l’Église et de ses pontifes, dĂ©fendant ses dogmes traditionnels ; je mets donc mes mains entre vos mains dans l’union parfaite de la sainte foi catholique. Et maintenant, ĂŽ mon doux pĂšre, ce n’est plus que sous ce titre que je vous parlerai ; je ne vois plus en vous que le pĂšre. PlĂ»t Ă  Dieu que vous puissiez me donner le secours de votre parole et Ă©tendre encore votre main sur mon front pour me bĂ©nir ! Faites-le du moins par la pensĂ©e, trĂšs cher pĂšre ; le Seigneur ne laissera pas se perdre la bĂ©nĂ©diction de votre cƓur et de votre main 10 Et l’admirable moine continuait, rappelant les bienfaits qu’il avait reçus, soucieux du monastĂšre oĂč il mourait, demandant que la priĂšre redoublĂąt autour de lui, implorant le pardon de tous les dĂ©plaisirs qu’il avait pu causer. Dieu lui laissa le loisir de recevoir une derniĂšre fois la bĂ©nĂ©diction de dom GuĂ©ranger. Ne semble-t-il pas qu’il ait puisĂ© aux sources mĂȘmes de ce Dieu, vers qui il s’acheminait dans la paix de son Ăąme, le jugement qu’il portait sur la doctrine de son abbĂ© ? Le plus bel Ă©loge qu’on en pĂ»t faire avait Ă©tĂ© recueilli sur ces lĂšvres mourantes Mon maĂźtre dans la doctrine parce que vous-mĂȘme n’avez d’autre maĂźtre que JĂ©sus Christ. » Nous ne pouvons croire que, pour enseigner comme l’Église, l’abbĂ© de Solesmes ait eu jamais Ă  faire le sacrifice d’une opinion personnelle il avait cette foi naĂŻve, sans effort et sans remĂšde, dont saint Hilaire a parlĂ© ; mais le sacrifice, s’il en avait eu Ă  consentir, n’eĂ»t-il pas Ă©tĂ© payĂ© et au delĂ  par cette dĂ©fĂ©rence absolue d’une Ăąme qui allait paraĂźtre devant Dieu et se rĂ©vĂ©lait tout entiĂšre ? Les passions soulevĂ©es par le concile du Vatican n’étaient point apaisĂ©es. Distraites un instant par la diversion de la guerre, elles n’avaient pas dĂ©sarmĂ© encore et grondaient en plus d’une Ăąme insoumise. On eĂ»t dit que dans le groupe de l’opposition conciliaire certains Ă©vĂȘques se fussent laissĂ©s emporter si loin qu’ils ne retrouvaient plus leur chemin pour revenir en arriĂšre et s’incliner devant la vĂ©ritĂ© reconnue. Leur diocĂšse attendait en vain sinon le dĂ©saveu d’une campagne violente, au moins la promulgation de la constitution Pastor oeternus et l’acte de foi surnaturelle, impĂ©rieusement sollicitĂ© par leur attitude trop connue d’opposants. Enfin l’urgence Ă©tait peut-ĂȘtre rendue plus pressante par l’étonnement du peuple fidĂšle et les apostasies alors retentissantes, aujourd’hui complĂštement oubliĂ©es, de plusieurs prĂȘtres qui avaient jurĂ© sur la foi des docteurs gallicans. Est-il besoin de rappeler les noms des abbĂ©s Michaud, Mouls, Junqua, qui, avec l’ex-pĂšre Hyacinthe, furent en possession quelques mois durant d’une si inquiĂ©tante cĂ©lĂ©britĂ© ? Michon et DĂ©pillier leur vinrent en aide. MM. Mouls et Junqua se trouvaient malheureusement impliquĂ©s dans un procĂšs scandaleux comme auteurs d’écrits contraires Ă  la morale publique. Le procĂšs se plaidait Ă  Bordeaux et de hauts personnages, trĂšs malmenĂ©s par les deux Ă©crivains apostats, s’y rendirent mandĂ©s ou non. Mgr Dupanloup fut du nombre. D’OrlĂ©ans Ă  Bordeaux, la route passe par Poitiers ; mais l’évĂȘque d’OrlĂ©ans ne vit pas son collĂšgue. Il voulait l’incognito, n’était accompagnĂ© que de M. LĂ©on Lavedan et avait renoncĂ© Ă  tout insigne Ă©piscopal ; il passait pour un simple prĂȘtre, prĂ©cepteur dans une famille noble. La curiositĂ© le porta cependant Ă  voir ce que pouvait ĂȘtre une abbaye bĂ©nĂ©dictine de Poitiers, il se fit accompagner avec M. Lavedan par un personnage poitevin assez connu de dom Bastide pour que toutes les portes s’ouvrissent devant lui. Dom Bastide Ă©tait myope autant qu’on peut l’ĂȘtre ; son attention allait naturellement au poitevin ; il ne soupçonna rien. Le prĂȘtre d’ailleurs se dĂ©robait modestement derriĂšre ses deux compagnons, regardait curieusement mais sans dire un mot. Le nom de dom Chamard alors moine de LigugĂ© fut prononcĂ© et dom Bastide, voulant faite verser la mesure de la bonne grĂące, le fit aussitĂŽt prĂ©venir. Il vint, reconnut d’un coup d’Ɠil l’évĂȘque d’OrlĂ©ans et Ă  la grande surprise de son abbĂ© se jeta aux pieds du prĂȘtre, lui baisant la main et lui demandant sa bĂ©nĂ©diction. L’évĂȘque accueillit avec une froideur extrĂȘme l’honneur importun qui lui Ă©tait rendu ; ses deux compagnons parurent fort dĂ©contenancĂ©s ; le moine de son cĂŽtĂ© ne savait Ă  quoi attribuer le peu de faveur qui rĂ©pondait Ă  ses dĂ©monstrations ; la visite une fois terminĂ©e, dom Bastide comprit enfin le mot de l’énigme et les politesses obstinĂ©es qui poursuivirent le prĂȘtre jusqu’à la portiĂšre de la voiture inclusivement.* Ce n’était qu’une mĂ©saventure lĂ©gĂšre et la France eĂ»t Ă©tĂ© heureuse si tout se fĂ»t bornĂ© lĂ . HĂ©las ! il est aujourd’hui trop dĂ©montrĂ© qu’aprĂšs avoir v u Ă©chouer au concile du Vatican les thĂ©ories libĂ©rales auxquelles il semblait avoir vouĂ© sa vie, l’évĂȘque d’OrlĂ©ans ne consentit pas encore Ă  en dĂ©sespĂ©rer. Il n’avait pu rĂ©ussir Ă  les appliquer Ă  l’Église ; il en fit l’expĂ©rience sur la France. Il ne voulut pas que le droit chrĂ©tien reparĂ»t dans son pays et, Ă  dĂ©faut des libertĂ©s gallicanes dont le concile avait fait justice, maintenir en France les libertĂ©s et principes de 1789 lui parut une compensation. Ce n’est pas Ă  nous qu’il appartient de rappeler ni la trop fameuse question du drapeau blanc, ni l’abandon par l’évĂȘque dĂ©putĂ© des pĂ©titions des catholiques en faveur du pouvoir temporel. Ces questions ont Ă©tĂ© trop agitĂ©es et elles se rattachent Ă  notre rĂ©cit par un lien trop lĂąche pour que nous ayons Ă  les traiter de nouveau. Les documents sont aujourd’hui connus ; on n’a mĂȘme pas essayĂ© de les contester. Aussi bien Dieu a jugĂ© maintenant ; il y aurait tĂ©mĂ©ritĂ© Ă  prononcer aprĂšs lui sur les intentions. Quant aux rĂ©sultats d’ordre social et politique, c’est Ă  la France Ă  dĂ©cider si le divorce avec ce qui restait encore du droit chrĂ©tien et la dĂ©viation qui remonte Ă  cette Ă©poque lui ont apportĂ© l’ordre, la dignitĂ© et la paix. Jamais depuis l’époque troublĂ©e de 1870 l’abbĂ© de Solesmes n’avait cessĂ© de revoir son Histoire de sainte CĂ©cile. Les mille soins de l’administration et d’autres travaux urgents, Ă©crivait-il Ă  M de Rossi, me laissent peu de temps pour cette Ă©popĂ©e des origines de l’Église romaine que je ne veux pas poursuivre au delĂ  de 312, mais peu Ă  peu j’avance. Je vais achever le pontificat de Calixte. ZĂ©phyrin est terminĂ©. L’épisode cĂ©cilien a Ă©tĂ© placĂ© sous Marc- AurĂšle en 178. La premiĂšre translation a eu lieu sous ZĂ©phyrin par les soins de Calixte l’hypogĂ©e des pontifes a reçu le corps de ZĂ©phyrin lui-mĂȘme. Tout marche harmonieusement grĂące Ă  vous, et je me distrais des soucis du prĂ©sent en vivant avec les chrĂ©tiens des temps antiques. Tertullien est rentrĂ© en Afrique, mĂ©content et sectaire. OrigĂšne est venu et reparti. Calixte vient de rendre au concile son dĂ©cret contre Sabellius. Tertullien que vous avez tant Ă©lucidĂ© poursuit de ses sarcasmes africains le nouveau pape. Tout renaĂźt, tout revit, il semble que l’on rĂȘve en voyant sortir du pamphlet du Mont- Athos les Philosophumena une foule de traits historiques qui vous doivent la vie et l’agencement 11 Dom GuĂ©ranger appelait de ses vƓux le second et le troisiĂšme volume des Inscriptions ; mais son ami Ă©tait alors dĂ©couragĂ© de tous les obstacles que la continuation de son Ɠuvre rencontrait dans l’insouciance du. gouvernement nouveau. Il nous Ă©tait difficile dĂ©jĂ  de nous tirer d’affaire sous la domination papale, disait-il avec tristesse ; imaginez dans quelles conditions nous vivons aujourd’hui. Les martyrs devront prendre soin eux-mĂȘmes de leurs monuments 12 » M. de Rossi souffrait de se voir entravĂ© ; pourtant son Ɠuvre se poursuivait avec lenteur ; et, au cours mĂȘme de la prĂ©paration du troisiĂšme volume de la Roma sotterranea, il trouvait le loisir d’aider de ses remarques et d’enrichir de dessins recueillis aux catacombes l’Histoire de sainte CĂ©cile, qu’il regardait un peu comme son Ɠuvre. C’était auprĂšs de l’amitiĂ© si sĂ»re et si dĂ©vouĂ©e de l’abbĂ© de Solesmes que le bon chevalier se rĂ©fugiait sans cesse pour Ă©chapper Ă  des souffrances qu’il ressentait, nous le savons, avec une vivacitĂ© extrĂȘme. Il se sentait guettĂ© sans cesse par une implacable jalousie. TrĂšs adulĂ© aussi longtemps qu’on avait autour de lui cru Ă  son entrĂ©e dans l’état ecclĂ©siastique et spĂ©culĂ© sur la situation que lui eĂ»t créée la faveur de Pie IX, les clients l’avaient subitement dĂ©laissĂ© dĂšs que son mariage lui eut fermĂ© l’accĂšs des dignitĂ©s ecclĂ©siastiques 13 . Il avait eu la faiblesse d’en souffrir. De plus, l’affection persĂ©vĂ©rante de Pie IX, une cĂ©lĂ©britĂ© croissante qui faisait d’un laĂŻc le prince de l’archĂ©ologie chrĂ©tienne et le rĂ©vĂ©lateur de la Rome souterraine, n’avaient cessĂ© d’exaspĂ©rer certains amours-propres. En vain de Rossi s’était-il appliquĂ© Ă  rendre pleine justice aux mĂ©rites de ses adversaires il n’avait pas rĂ©ussi Ă  dĂ©sarmer l’envie. Ne pouvant l’aborder sur le terrain de la science, ses adversaires s’étaient efforcĂ©s, pendant une campagne qui avait durĂ© dix ans, comme la guerre de Troie, de contester son orthodoxie et de le compromettre avec l’autoritĂ© ecclĂ©siastique. Son amour de l’antiquitĂ©, le croirait-on ? voilait un attachement exclusif Ă  l’Église d’autrefois au dĂ©triment de l’Église contemporaine, et inversement ses dĂ©couvertes et rectifications archĂ©ologiques heurtaient chez quelques-uns un sens traditionnel excessif 14 De ces plaintes mesquines, habiles, murmurĂ©es avec persĂ©vĂ©rance, il se crĂ©e Ă  la longue une impression fĂącheuse, alors surtout et c’était le cas que l’adversaire a accĂšs chaque semaine ex officio auprĂšs du souverain pontife. Pie IX s’en Ă©mut et encouragea vivement le chevalier de Rossi Ă  poursuivre le catalogue des manuscrits Ă  la Vaticane, au lieu qu’il tĂ©moignait d’une rĂ©serve voisine de la dĂ©fiance, toutes les fois qu’il Ă©tait parlĂ© d’un nouveau volume des Inscriptions ou de la Roma sotterranea. Dans cette guerre sourde et mesquine, l’amitiĂ© de dom GuĂ©ranger Ă©tait un appui pour de Rossi. L’orthodoxie de l’un plaidait pour l’autre. Non, disait le cardinal vicaire, dom GuĂ©ranger n’est ni jansĂ©niste ni ami des jansĂ©nistes 15 . » Pourtant une revue de Naples, la Scienza e fede, avait commencĂ© une sĂ©rie d’articles, anonymes d’ailleurs, contre M. de Rossi ; mais le moment parut si mal choisi et l’attaque si dĂ©nuĂ©e de thĂ©ologie et de critique que la revue se tut aprĂšs le second article. MĂȘme l’escarmouche fut si rapide que l’abbĂ© de Solesmes n’eut pas le temps d’intervenir. Je rencontrerai ces hommes-lĂ ., disait-il, sur mon chemin, l’annĂ©e prochaine, lorsque je commencerai la publication de Sainte CĂ©cile. Je ne les manquerai pas. Vive Dieu et la science chrĂ©tienne 16 ! » Mais c’était un long travail que l’abbĂ© de Solesmes avait abordĂ© dans sa vieillesse. Ce sujet des origines romaines qui avait Ă©tĂ© son Ă©tude premiĂšre s’était vu depuis 1840 renouvelĂ© de fond en comble par les dĂ©couvertes de son ami et les progrĂšs de l’érudition gĂ©nĂ©rale. Faire entrer dans la trame d’un rĂ©cit historique continu les accroissements dont l’histoire des trois premiers siĂšcles s’était si rapidement enrichie, et restituer d’aprĂšs des fragments Ă©pars la rĂ©alitĂ© vivante et le mouvement de l’Église Ă  son origine, dĂ©passait dans son Ă©tendue au moins les ressources d’une santĂ© trĂšs Ă©branlĂ©e. Dom GuĂ©ranger s’en aperçut Ă  temps. Bien des considĂ©rations d’ailleurs concouraient Ă  lui faire abrĂ©ger son travail. Le manuscrit devait ĂȘtre terminĂ© au cours de l’annĂ©e suivante et le livre donnĂ© au public en novembre 1873. Paraissant en Ă©dition de luxe, avec gravures, dessins, reproductions chromolithographiques, l’introduction et l’histoire de sainte CĂ©cile ne formeraient dĂ©finitivement qu’un seul volume qui, au lieu de conduire le rĂ©cit jusqu’à la veille du concile de NicĂ©e, s’arrĂȘterait Ă  la fin du deuxiĂšme siĂšcle, nĂ©gligeant Tertullien, OrigĂšne, les Philosophumena et saint Cyprien. Suppression pĂ©nible, sacrifice douloureux auquel l’auteur ne se rĂ©signa due contraint par le temps, limitĂ© par des exigences typographiques impĂ©rieuses ; suppression heureuse Ă  tout prendre, car elle laissait Ă  l’histoire ,de sainte CĂ©cile, malgrĂ© le dĂ©veloppement donnĂ© Ă  l’introduction, toute sa valeur culminante. La vie de la vierge romaine n’eĂ»t semblĂ© qu’un Ă©pisode et un incident au milieu d’un vaste rĂ©cit historique qui se fĂ»t prolongĂ© au delĂ  de son martyre. MĂȘme rĂ©duite, l’Ɠuvre demeurait encore immense, si l’on songe au peu de loisir que laissait Ă  l’auteur une vie dont la souffrance et la dĂ©tresse, la correspondance et le gouvernement de deux abbayes, les moines et les visiteurs se disputaient les lambeaux. Autant peut-ĂȘtre que les Ɠuvres de combat qui s’étaient rapidement succĂ©dĂ© durant le concile, la crĂ©ation toute pacifique de Sainte -CĂ©cile avait appelĂ© sur Solesmes l’attention du public chrĂ©tien carmels et monastĂšres aimaient Ă  prendre le mot d’ordre auprĂšs de dom GuĂ©ranger. De concert avec Mgr Pie et l’abbĂ© de LigugĂ©, il donnait au monastĂšre de Sainte-Croix de Poitiers ses soins qui furent bĂ©nis de Dieu l’observance parfaite refleurit dans la maison de sainte Radegonde. En 1855, sur l’invitation de l’évĂȘque de SĂ©ez, il avait posĂ© et bĂ©ni la premiĂšre pierre de la chapelle de l’ImmaculĂ©e Conception au petit sĂ©minaire. La chapelle avait grandi Mgr Rousselet voulut consacrer solennellement ce sanctuaire, le premier Ă©levĂ© dans notre France pour honorer le privilĂšge de Marie et insista pour obtenir la prĂ©sence et la parole de dom GuĂ©ranger. Il s’y rendit et passa par Saint-Nicolas de Verneuil, une abbaye bĂ©nĂ©dictine ancienne qui se tournait, elle aussi, vers Solesmes et son observance. L’évĂȘque d’Angers Ă©tait alors Mgr Freppel. Homme d’initiative puissante et Ă©tendue, soucieux comme Ă©vĂȘque et comme patriote de relever en France une haute Ă©ducation intellectuelle, il n’avait pas attendu la concession lĂ©gale de la libertĂ© de l’enseignement supĂ©rieur pour en prĂ©parer l’organe. Il le voulait Ă©tablir en sa ville Ă©piscopale. Plusieurs fois il s’était ouvert Ă  l’abbĂ© de Solesmes de ses grands projets. Dom GuĂ©ranger avait trop gĂ©mi de l’abaissement intellectuel oĂč la RĂ©volution avait laissĂ© l’église de France pour n’ĂȘtre pas gagnĂ© au dessein de l’évĂȘque d’Angers. Pour lui les universitĂ©s catholiques Ă©taient mieux encore que les hĂ©ritiĂšres des Ă©coles monastiques du premier moyen Ăąge, qui avaient sauvĂ© de la barbarie les lettres sacrĂ©es et profanes elles Ă©taient la grande voix de l’Église, maĂźtresse et Ă©ducatrice des peuples chrĂ©tiens ; et, avant le morcellement matĂ©riel de la France, elles avaient rĂ©sumĂ© la vie provinciale, en mĂȘme temps qu’elles Ă©taient des centres de travail, de vraie libertĂ©, de cohĂ©sion et de chrĂ©tienne fraternitĂ©. Tout le rĂ©seau qui autrefois maintenait la sociĂ©tĂ© dans les provinces se composait d’intelligences ayant reçu une mĂȘme culture et participĂ© Ă  une commune formation. C’est lorsqu’elles ont disparu, ces grandes institutions nĂ©es de la vie mĂȘme de l’Église et alimentĂ©es de sa sĂšve, que l’on peut reconnaĂźtre, Ă  l’émiettement des peuples et Ă  l’abaissement des doctrines, la grande place qu’elles occupaient et la fonction qui leur Ă©tait dĂ©volue. Elles Ă©taient gĂ©nĂ©ratrices de doctrine, d’unitĂ© forte et fiĂšre ; Ă  voir ce qu’elles ont fait, or. s’explique les privilĂšges des papes et les tendresses des rois et l’on oublie, on serait presque tentĂ© de regretter leurs joyeuses ou turbulentes audaces. Aussi dom GuĂ©ranger applaudissait-il aux desseins de Mgr Freppel, lorsque, escomptant le bĂ©nĂ©fice d’une loi qui n’était pas votĂ©e encore, au lieu de cette Sorbonne oĂč il avait si glorieusement enseignĂ©, l’évĂȘque songeait Ă  la crĂ©ation d’une universitĂ© angevine d’existence canonique, en faveur de qui il suffisait de faire revivre les dispositions des bulles apostoliques qui l’avaient autrefois instituĂ©e. Malheureusement, de l’Ɠuvre qu’avaient autrefois bĂ©nie les souverains pontifes EugĂšne IV et ClĂ©ment V, il ne restait rien. Tout Ă©tait Ă  relever et l’évĂȘque d’Angers savait trop l’évangile pour n’avoir pas supputĂ© d’avance la somme d’efforts, les dĂ©vouements personnels et les dĂ©penses que nĂ©cessiterait la rĂ©surrection de son antique universitĂ©. Il avait trĂšs sagement compris que, dans l’état actuel de la France et avec l’obligation de trouver sur l’heure tout un personnel enseignant, des professeurs de droit, de mĂ©decine, de sciences, de lettres, de thĂ©ologie, Ă  la fois religieux et instruits, il Ă©tait impossible, sous peine de se vouer Ă  un Ă©chec certain, de constituer en France plus de deux ou trois universitĂ©s libres ; et il estimait non moins sagement que ce ne serait pas trop d’un grand effort rĂ©gional accompli ensemble pour rĂ©aliser dans l’ouest de la France l’Ɠuvre conçue par lui. Tours, Le Mans, Laval avaient promis leurs concours ; mais Mgr Freppel redoutait non sans raison que Nantes et la Bretagne ne voulussent crĂ©er une Ɠuvre rivale. L’établissement de deux universitĂ©s libres, Ă  trois heures de chemin l’une de l’autre, lui semblait devoir ĂȘtre nĂ©faste et prĂ©parer Ă  bref dĂ© la chute de l’une ou de l’autre ou peut-ĂȘtre de toutes deux. Une telle rivalitĂ©, pensait-il, eĂ»t Ă©tĂ© dĂ©plorable ; elle ne pouvait que rĂ©jouir les ennemis de l’Église, et alors que Nantes n’avait eu d’universitĂ© que depuis le pape Pie II, une possession de huit siĂšcles semblait crĂ©er Ă  Angers un titre Ă  n’ĂȘtre pas dĂ©possĂ©dĂ©. Rome d’ailleurs encourageait vivement son entreprise. L’évĂȘque d’Angers n’ignorait pas la part qu’avait eue l’abbĂ© de Solesmes dans l’élĂ©vation de Mgr Fournier Ă  l’épiscopat. Il savait aussi l’estime que l’évĂȘque de Nantes professait hautement pour la personne de dom GuĂ©ranger ; il rĂ©clama le concours de son influence afin d’assurer Ă  l’universitĂ© d’Angers un appui sans lequel il croyait presque compromise la cause de l’enseignement supĂ©rieur. En mĂȘme temps il sollicitait directement, par un plaidoyer trĂšs habile, auprĂšs de Mgr Fournier, que la Bretagne reprit ses traditions anciennes et, pour ne pas Ă©parpiller des ressources qu’il importait au plus haut point de concentrer, consentĂźt Ă  fermer une des nations de la nouvelle universitĂ©. Il y avait un prĂ©cĂ©dent puisqu’en 1849 les Ă©vĂȘques de la province de Tours rĂ©unis Ă  Rennes en concile avaient dĂ©crĂ©tĂ© la crĂ©ation Ă  Angers pour toute la province d’une Ă©cole de hautes Ă©tudes. Nous ne savons pas ni n’avons Ă rechercher quels furent ou les motifs ou les influences qui semblĂšrent prĂ©valoir un instant auprĂšs de Mgr Fournier. Ni l’habiletĂ© de Mgr Freppel ni l’intervention de l’abbĂ© de Solesmes n’eurent tout d’abord grand succĂšs. Le chagrin qu’il en ressentit ne dĂ©couragea point l’évĂȘque d’Angers et le temps qui use tout finit par lui donner raison au moins Ă  Nantes et Ă  Rennes ; le reste de la Bretagne se joignit Ă  l’universitĂ© de Paris. A cet Ă©chec momentanĂ© vint bientĂŽt s’ajouter un plus grave ennui. Les querelles soulevĂ©es par le concile du Vatican, nous l’avons dit, n’étaient pas apaisĂ©es encore ; nulle passion ne se range en un instant. Louis Veuillot n’avait pas posĂ© les armes et, en mĂȘme temps que sa rude verve s’exerçait contre la rĂ©volution et les complaisances qu’affectait pour elle le gouvernement, sa polĂ©mique n’avait pas consenti Ă  se dĂ©tourner des hommes qui pour lui reprĂ©sentaient toujours l’ancien parti gallican et dont la molle politique lui semblait trahir Ă  la fois l’Église et la patrie. Lorsque l’évĂȘque d’OrlĂ©ans en coquetterie avec M. Thiers s’associa par son vote et un tĂ©moignage formel de confiance Ă  l’ajournement indĂ©fini des pĂ©titions catholiques en faveur du pouvoir temporel du souverain pontife, la France catholique eut un sursaut de surprise et d’indignation de se voir trahie par ses chefs. L’Univers, le moniteur du catholicisme » l’expression est de M. de Belcastel, s’étonna de ce scandaleux abandon. On pouvait penser que Univers ne gĂ©missait que de l’insuccĂšs d’une campagne qui avait Ă©tĂ© menĂ©e par lui ; mais il Ă©tait impossible de prĂȘter un souci personnel Ă  la protestation de l’évĂȘque de Versailles, lorsqu’il Ă©crivait Ă  un dĂ©putĂ© de l’AssemblĂ©e nationale Ce qui vient de se passer Ă  Versailles est une nouvelle douleur ajoutĂ©e Ă  toutes nos poignantes douleurs. Pourquoi les rĂ©clamations de plus de cent mille catholiques sont-elles Ă©cartĂ©es d’une maniĂšre si leste et si peu digne ? Il y a des hommes qui par leur position et leur caractĂšre devraient ĂȘtre les premiers Ă  la brĂšche et y entraĂźner tous les bons. Ils ont du talent et de la cĂ©lĂ©britĂ©. Ils pourraient faire beaucoup pour le triomphe des principes, mais on ne sait quelle crainte les arrĂȘte tout Ă  coup. Qu’est-ce que cela signifie ? C’est pour nous un mystĂšre. Auraient-ils quelque vue surhumaine que nous n’avons pas ou bien se seraient-ils mis par leurs antĂ©cĂ©dents dans l’impossibilitĂ© de servir utilement l’Église 17 ? Ces paroles dĂ©signaient presque nommĂ©ment Mgr Dupanloup. Aux fĂ©licitations nombreuses qui accueillirent sa protestation, Mgr Mabilo put comprendre qu’il avait dit la pensĂ©e de la France catholique. L’Univers donna de la publicitĂ© et des commentaires Ă  cette lettre. Un peu plus tard survint une conversation avec le R. P. Petetot, supĂ©rieur de l’Oratoire, au sujet d’éloges sans rĂ©serve que le P. Perraud avait dĂ©cernĂ©e en So, bonne Ă  la mĂ©moire du P. Gratry. Le P. Petetot n’était pas un ennemi ; il enveloppait la leçon dans l’éloge en disant Ă  Louis Veuillot Me sera-t-il permis d’exprimer un vƓu qui me tient fort au cƓur ? Combien je serais heureux et d’autres avec moi de voir la noble cause de l’Église qui nous est si chĂšre, dĂ©fendue avec des armes toujours parfaitement dignes d’elle ! Elles n’en deviendraient selon moi, dans des mains comme les vĂŽtres, que plus redoutables et plus puissantes 18 » A la fin de cette conversation demeurĂ©e toute courtoise, Louis Veuillot Ă©cartait les compliments Si j’ai quelque crĂ©dit parmi les catholiques, disait-il, je ne le dois pas Ă  la facilitĂ© de tourner des phrases mais Ă  la volontĂ© de rester dans le bon chemin 19 » Cette bonne volontĂ© allait ĂȘtre mise Ă  une dure Ă©preuve. Le 13 avril, en rĂ©ponse Ă  une adresse de plus de quatre cents pĂšlerins venus de tous les pays de l’Europe, Pie IX s’était plu Ă  jeter un regard sur les nations reprĂ©sentĂ©es devant lui. Lorsqu’il vint Ă  la France Je bĂ©nis cette nation gĂ©nĂ©reuse, dit-il. Il y a chez elle un parti qui redoute trop l’influence du pape ce parti devrait reconnaĂźtre que sans humilitĂ© on ne peut gouverner selon la justice. Il y a un autre parti opposĂ© Ă  celui-ci, lequel oublie totalement les lois de la charitĂ©, et, sans la charitĂ© on ne peut pas ĂȘtre vraiment catholique. A celui-lĂ  donc je conseille l’humilitĂ©, et Ă  celui-ci la charitĂ© 20 . L’Univers n’était que dĂ©signĂ©. Il eut la rare et grande sagesse de s’avouer touchĂ© Nous sommes des enfants d’obĂ©issance, disait-il non sans Ă©motion notre principale et unique affaire est d’obĂ©ir. Si donc le juge estime que notre Ɠuvre ne peut plus recevoir de nous le caractĂšre que rĂ©clame l’intĂ©rĂȘt de l’Église, elle sera terminĂ©e et nous disparaĂźtrons 21 AttaquĂ© de tous et publiquement dĂ©savouĂ© par son chef, Louis Veuillot Ă©tait atteint au cƓur. Du Lac demeura plus calme. Dans une lettre Ă  dom GuĂ©ranger, il laisse voir que le dur avertissement tombĂ© des lĂšvres du pape Ă©tait attĂ©nuĂ© par les indices trĂšs visibles d’une’ entente avec le gouvernement comme par l’annonce de la lettre pastorale d’OrlĂ©ans portant enfin publication des constitutions dogmatiques du concile du Vatican 22 . L’abbĂ© de Solesmes se fit un devoir d’amitiĂ© de consoler et d’encourager Louis Veuillot. Nous devons ajouter que Rome s’efforça d’adoucir dans la suite et de cicatriser la blessure qu’elle avait faite ; l’évĂȘque d’OrlĂ©ans publia sa lettre pastorale le 29 juin 1872. Une autre douleur atteignit un peu plus tard et la rĂ©daction de l’ Univers et l’abbĂ© de Solesmes. Notre pauvre du Lac est bien malade, Ă©crivait Louis Veuillot, et nous craignons. Vous savez, mon pĂšre, tout ce que nous perdrions. Dans vos priĂšres pour du Lac, ne nous oubliez pas. Il n’y a rien de nouveau de Rome, et je pense que notre triste affaire est terminĂ©e le mieux qu’elle pouvait l’ĂȘtre, par le silence. Je reste en prĂ©sence d’un second bref qui approuve la conduite, confirme le reproche et me dit de continuer avec la mĂȘme Ă©nergie 23 . On put croire un instant que les priĂšres de Solesmes unies Ă  celles de ses nombreux amis obtiendraient Ă  du Lac un retour de santĂ© ; mais il fut bientĂŽt visible que l’amĂ©lioration Ă©tait prĂ©caire. Il vit venir la mort avec la ferme sĂ©rĂ©nitĂ© du chrĂ©tien. Parfois sa raison est comme traversĂ©e d’éclairs de dĂ©lire qui font voir la constante prĂ©occupation de son esprit, disait Louis Veuillot. II donne des idĂ©es d’articles pour les choses du moment ; il croit lire des journaux et demande que l’on prenne note des arguments qu’il en tire, il insiste pour que l’on fasse passer un article imaginaire qu’il vient, dit-il, de corriger
 Je voudrais espĂ©rer que Dieu nous le gardera. Je me fais pourtant conscience de chercher Ă  le retenir il est bon et opportun que les justes s’en aillent au bon Dieu 24 Un moine de Solesmes veilla Ă  son chevet, comme pour reprĂ©senter l’abbaye absente auprĂšs de celui qui de cƓur et d’esprit n’avait cessĂ© de lui appartenir et qui vĂ©cut et mourut pauvre. Il rendit son Ăąme Ă  Dieu le 7 du mois d’aoĂ»t dans sa soixantiĂšme annĂ©e. Louis Veuillot lui rendit un hommage Ă©mu le 10 du mĂȘme mois. Son article, une oraison funĂšbre, vraie, Ă©loquente, chrĂ©tienne, commençait ainsi Nous sollicitons les priĂšres de l’Église pour l’ñme immortelle de Jean -Melchior du Lac et d’Aures, comte de Montvert, notre collaborateur, notre maĂźtre et notre ami. Il a travaillĂ© quarante-six ans pour la sainte Église, et de tout ce long travail il n’a recueilli en ce monde que l’austĂšre joie de s’en acquitter et de remplir d’autres devoirs. Et nous qui l’avons pratiquĂ© pendant trente-cinq ans, heureux d’une amitiĂ© qui fut vieille dĂšs le premier jour, pleins de respect et d’admiration, nous ensevelissons avec larmes ce grand serviteur, ce grand humble, ce grand pauvre de JĂ©sus-Christ. On lut partout avec Ă©motion cette page de l’écrivain catholique. On avait peu parlĂ© de du Lac durant sa vie, tant le monde s’était prĂȘtĂ© au parti pris d’humilitĂ© dont il s’enveloppait ; Ă  sa mort, il fut louĂ© de tous, et nulle voix discordante ne s’éleva contre lui. Dom GuĂ©ranger n’avait cessĂ© de l’aimer comme un fils ; il l’estimait comme un saint. Ce lui fut une consolation que la disposition divine qui avait ravi du Lac Ă  sa cellule pour en faire le modĂšle du journaliste chrĂ©tien. Vous ai-je dit, Ă©crivait Louis Veuillot Ă  dom GuĂ©ranger, avec quelle joie il avait reçu une lettre de vous dans le commencement de sa maladie ? Il se la fit lire et recommanda de la lui garder. Je crois qu’il n’a aimĂ© personne autant que vous, avec autant de cƓur et de confiance. Il a eu de belles funĂ©railles. La presse s’est su mauvais grĂ© de ne l’avoir pas connu et se sent maintenant fiĂšre de lui. Il a prĂȘchĂ© une bonne fois de sa personne et il s’en va dans une vĂ©ritable aurĂ©ole. Pauvre ami ! Il a fallu que cette parole de Rome vĂźnt l’atteindre Ă  cause de moi, lorsqu’il allait mourir. Je me rappelle qu’un jour, sur un trait analogue, je lui disais Vous conviendrez que c’est vexant ! » Il me rĂ©pondit Eh bien ! on est vexĂ© » J’ai lu bien des gros livres d’ñmes pieuses qui m’ont Ă©tĂ© moins secourables que ce seul mot. C’est lui qui m’a appris pour jamais l’art si nĂ©cessaire de savoir ĂȘtre vexĂ©. Et je l’ai pratiquĂ©. J’avais fait copier pour la publier la lettre que vous m’avez Ă©crite aprĂšs sa mort. Je me suis aperçu que votre bontĂ© s’était davantage occupĂ©e de moi et j’ai mis la lettre de cĂŽtĂ© ; elle servira pour ma mort Ă  moi
 Adieu, mon rĂ©vĂ©rend pĂšre, vous savez avec quels sentiments tendres et respectueux je vous suis dĂ©vouĂ©, encore ici Ă©lĂšve de du Lac. Regardez-moi comme un reste de lui 25 Quelques jours plus tard, Louis Veuillot venait Ă  Solesmes se reposer un instant de son travail et de ses Ă©motions. De ses conversations avec l’abbĂ© de Solesmes, il recueillait de prĂ©cieuses corrections historiques. Il est tel article du journal sur la Saint-BarthĂ©lemy oĂč, Ă  dĂ©faut mĂȘme de toute preuve directe, il nous serait aisĂ© de reconnaĂźtre l’inspiration de dom GuĂ©ranger 26 La France connut Ă  cette Ă©poque une sorte de renouveau de l’esprit religieux. On Ă©tait sorti de terribles Ă©preuves ; la nation avait Ă©tĂ© remuĂ©e jusque dans ses plus secrĂštes profondeurs. Tout n’était point fait encore, on le sentait, mais bien des Ăąmes se tournaient vers Dieu, pleines Ă  la fois de reconnaissance et d’anxiĂ©tĂ©, et sollicitaient de lui dans un admirable mouvement de supplication le surcroĂźt de misĂ©ricorde requis pour ramener la nation Ă  la plĂ©nitude de l’esprit chrĂ©tien. On avait dit que les moines n’étaient plus de notre temps et que les pĂšlerinages avaient cessĂ© d’ĂȘtre dans nos mƓurs. Axiomes de politiques Ă  courte vue qui limitent hautainement la vĂ©ritĂ© Ă  ce qu’ils aiment et la rĂ©alitĂ© Ă  ce qu’ils peuvent en apercevoir ; formules dogmatiques rĂ©pĂ©tĂ©es Ă  l’aventure et toujours si prĂšs d’ĂȘtre dĂ©menties par les faits. Les pĂšlerinages avaient cessĂ© d’ĂȘtre dans nos mƓurs ; mais d’un bout de la France Ă  l’autre, un courant inconnu portait les flots des pĂšlerins aux sanctuaires de Lourdes et de Paray -le -Monial. Les institutions religieuses avaient fait leur temps ; c’étaient Ɠuvres surannĂ©es et sans adaptation avec les mƓurs d’aujourd’hui ; et cependant l’abbĂ© de Solesmes Ă©tait obligĂ© de se dĂ©fendre contre les instances de l’évĂȘque de Rodez qui voulait remettre en ses mains l’église et le trĂ©sor de l’ancienne abbaye de Conques dans le Rouergue 27 , et contre les pressantes invitations de l’évĂȘque d’Angers qui l’appelait Ă  faire revivre le monastĂšre de Saint-Maur de Glanfeuil 28 Les hĂ©ritages dispersĂ©s venaient vers lui ; les vieilles abbayes qui depuis trois quarts de siĂšcle dormaient dans leur tombeau semblaient se rĂ©veiller de leur poussiĂšre, invoquer son appui et redemander Ă  ce rejeton de la vie bĂ©nĂ©dictine un peu de sĂšve pour se relever et revivre. Quelque douleur qu’il en Ă©prouvĂąt, dom GuĂ©ranger ne pouvait que se dĂ©rober Ă  toutes ces offres, non que l’ñge le dĂ©courageĂąt d’aborder des couvres dont il ne verrait pas la maturitĂ©, mais faute d’hommes et faute de ressources. La dĂ©tresse pesait du mĂȘme poids sur l’abbaye mĂšre et sur ses deux fondations, LigugĂ© et Marseille. Au lieu de crĂ©er des monastĂšres nouveaux, dans la pĂ©nurie oĂč il vĂ©cut jusqu’à la derniĂšre heure, l’abbĂ© de Solesmes avait fort Ă  faire de dĂ©fendre et de maintenir des monastĂšres qui se dĂ©veloppaient Ă  grand’peine, heureux nĂ©anmoins au sein de sa pauvretĂ© de saluer, et la personne de dom Bernard Moreau, l’abbĂ© que Rome donnait Ă  l’abbaye de la Pierre -qui -vire ; heureux de voir la jeune congrĂ©gation allemande dont il avait aidĂ© les premiers pas s’établir aux portes de la France, dans la riche province de Namur, Ă  Maredsous ; heureux aussi, lorsque la Providence lui donnait d’aider l’évĂȘque de Nantes dans la fondation de l’église collĂ©giale de Saint- Donatien. Mais il regarda comme une bĂ©nĂ©diction plus personnelle encore la nouvelle qui lui vint d’Angleterre, apportĂ©e par une lettre du P. Laurent Shepherd. AprĂšs un sĂ©jour de prĂšs d’un an Ă  Sainte -CĂ©cile, la prieure du monastĂšre de Stanbrook, la R. M. Gertrude Dubois d’Aurillac, s’en Ă©tait retournĂ©e avec sa compagne, la R. M. Mechtilde Knight. MĂšre Gertrude Ă©tait française de naissance, jeune encore de profession ; tout semblait donc la dĂ©fendre contre le pĂ©ril d’une Ă©lection pourtant son Ă©minente vertu, sa haute intelligence, le bon esprit de ses sueurs, le dĂ©sir de l’observance bĂ©nĂ©dictine l’emportĂšrent elle fut Ă©lue abbesse le 16 septembre 1872. Pendant un quart de siĂšcle elle devait ĂȘtre l’édification et la vie de son monastĂšre et maintenir, avec la jeune abbaye de Sainte -CĂ©cile oĂč elle avait puisĂ©, les plus. douces et les plus fraternelles relations. L’abbĂ© de Solesmes apprit la nouvelle de l’élection avec une joie extrĂȘme. L’avenir se dessinait Ă  ses yeux. En aperçut-il quelque chose encore, Ă  la fin de cette mĂȘme annĂ©e, lorsque la profession du P. Augustin Graux, suivant celle du P. AimĂ©, amena Ă  Solesmes avec M. Henri Graux Mme Anna Dambricourt et sa niĂšce, une orpheline de seize ans, Mlle ThĂ©rĂšse Bernard ? Mgr Fillion avait autorisĂ© pour cette derniĂšre l’entrĂ©e dans la clĂŽture de Sainte -CĂ©cile Ce ne fut pas l’entrĂ©e dĂ©finitive. Mlle ThĂ©rĂšse Bernard venait pour observer seulement ; des considĂ©rations impĂ©rieuses la maintenaient dans sa famille. Viendraient la majoritĂ© et la profession, et Dieu montrerait Ă  loisir ce qui Ă©tait contenu en germe dans cette premiĂšre visite du 9 dĂ©cembre 1872. Il n’avait pas Ă©tĂ© possible Ă  dom GuĂ©ranger de satisfaire aux dĂ©sirs de l’évĂȘque de Rodez ; mais Mgr Bourret n’était pas de ceux qui se dĂ©couragent d’un premier refus ; il revenait Ă  la charge. Je m’attendais bien un peu, mon trĂšs rĂ©vĂ©rend pĂšre, Ă  la rĂ©ponse que vous avez faite Ă  ma proposition d’établissement dans le diocĂšse de Rodez. Permettez -moi cependant de ne pas renoncer Ă  mon idĂ©e premiĂšre avant de vous avoir priĂ© de l’examiner Ă  nouveau. Vous me faites quatre ou cinq objections dont aucune ne me parait insoluble. Vous n’avez pas de monde, me dites-vous, et c’est lĂ  la principale, et vous ne pouvez pas fonder une nouvelle communautĂ©. Permettez-moi de vous dire que l’argument n’est pas des plus convaincants. Vous avez du monde pour trois maisons, parce que vous n’avez que trois maisons si vous en aviez davantage, la proportion du nombre augmenterait tout de suite. Il est reconnu qu’au bout de dix ans une maison a restituĂ© le nombre de sujets qu’on lui a donnĂ©s pour la fonder, et dans le Rouergue, soyez convaincu qu’au bout de dix ans vous auriez doublĂ© et triplĂ© les sujets que vous m’auriez d’abord envoyĂ©s. Et le bon prĂ©lat poursuivait Ă©cartant l’une aprĂšs l’autre les difficultĂ©s Ă©levĂ©es par dom GuĂ©ranger, pour conclure ainsi Pourquoi, mon rĂ©vĂ©rend pĂšre, ne feriez-vous pas le voyage de Rodez ? Pourquoi ne voudriez-vous pas voir ce pays et son Ă©vĂȘque qui vous accueilleraient l’un et l’autre avec empressement ? Nous irions Ă  Conques ensemble, vous verriez, nous examinerions ce qu’il est possible de faire et vous vous prononceriez avec plus de connaissance de cause 29 Et voici que l’évĂȘque insiste quelques jours plus tard. Mon trĂšs rĂ©vĂ©rend pĂšre, notre curĂ© de Conques vient de mourir. L’église de Sainte- Foi vous attend. Je vous assure que vous manquez lĂ  une occasion de relever le culte dans votre ordre et de le recruter, que vous ne rencontrerez jamais plus belle 30 L’évĂȘque de Rodez avait raison ; mais l’abbĂ© de Solesmes se heurtait Ă  l’impossibilitĂ©, et il fallut que, pour Ă©carter de telles offres, l’impossibilitĂ© fĂ»t rĂ©elle. Son embarras s’accroissait de tout ce qu’il ne pouvait dire par une sorte de pudeur secrĂšte qui interdit de livrer Ă  l’extĂ©rieur la confidence d’une grande dĂ©tresse. Souffrir et travailler sans relĂąche, telle fut la devise de sa vie Ă  cette heure mĂȘme de la vieillesse oĂč les plus vaillants consentent Ă  se reposer. Le travail m’accable et ne me laisse pas de relĂąche, Ă©crivait-il. J’ai eu le malheur de consentir Ă  un grand travail qui doit me tenir jusqu’à la fin de novembre. Avec tout cela, ma santĂ© ne marche pas, l’hiver a Ă©tĂ© sans gelĂ©e et chaque annĂ©e la gelĂ©e Ă©tait pour moi un renouvellement de force. Ajoutez soixante-dix moines environ, deux monastĂšres au loin, Sainte -CĂ©cile qui compte trente personnes, les hĂŽtes, les retraitants, les pĂ©nitents dans un pays que j’habite depuis quarante annĂ©es, et vous comprendrez combien toute correspondance rĂ©guliĂšre m’est difficile. Il y avait parfois un jour de dĂ©lassement, par exemple lorsque Louis Veuillot poussait jusqu’à l’abbaye ; alors on causait de politique chrĂ©tienne. NapolĂ©on III venait de mourir ; le parti monarchiste demeurait divisĂ© par cette question du drapeau blanc ou du drapeau tricolore, soulevĂ©e dĂ©jĂ  quinze ans auparavant par les soins de Mgr Dupanloup et qui venait de renaĂźtre grĂące Ă  lui. AprĂšs entente avec les princes d’OrlĂ©ans et le comte de Falloux, il avait, le 25 janvier 1873, adressĂ© au comte de Chambord une lettre oĂč il prenait avec le chef de la maison de France l’accent dĂ©libĂ©rĂ© et les airs de sommation qu’il n’avait pas oubliĂ©s encore depuis le concile. Si jamais un pays aux abois a demandĂ© dans celui que la Providence, lui a rĂ©servĂ© comme sa suprĂȘme ressource des mĂ©nagements, de la clairvoyance, tous les sacrifices possibles, c’est bien la France malade et mourante. Se tromper sur cette question si grave, se faire, mĂȘme par un trĂšs noble sentiment, des impossibilitĂ©s qui n’en seraient pas devant Dieu, serait le plus grand des malheurs 31 Il Ă©tait surprenant de voir la France malade et mourante, au jugement de Mgr Dupanloup, faire des conditions Ă  celui qui demeurait d’aprĂšs lui sa suprĂȘme ressource. La rĂ©ponse du prince fut d’une souveraine dignitĂ©. Il m’est permis de supposer par vos allusions, monsieur l’évĂȘque, qu’au premier rang des sacrifices regardĂ©s par vous comme indispensables pour correspondre aux vƓux du pays, vous placez celui du drapeau. C’est lĂ  un prĂ©texte inventĂ© par ceux qui, tout en reconnaissant la nĂ©cessitĂ© du retour Ă  la monarchie traditionnelle, veulent au moins conserver le symbole de la RĂ©volution
 Je n’ai ni sacrifice Ă  faire, ni conditions Ă  recevoir. J’attends peu de l’HabiletĂ© des hommes et beaucoup de la justice de Dieu. Lorsque l’épreuve devient trop amĂšre, un regard sur le Vatican ranime le courage et fortifie l’espĂ©rance. C’est Ă  l’école de l’auguste captif qu’on acquiert l’esprit de fermetĂ©, de rĂ©signation et de paix, de cette paix assurĂ©e Ă  quiconque prend sa conscience comme guide et Pie IX pour modĂšle 32 Ces derniĂšres paroles portaient d’autant plus sĂ»rement que Mgr Dupanloup avait invitĂ© le comte de Chambord Ă  solliciter l’avis du souverain pontife ; et l’évĂȘque d’OrlĂ©ans attachait un prix extrĂȘme Ă  la solution, puisque pour l’obtenir conforme Ă  ses vues il avait Ă©crit au cardinal Antonelli et au souverain pontife. Pie IX avait lu la lettre et Ă©crit en marge Non responsione sed commiseratione digna 33 Par un concours heureux, l’évĂȘque de Poitiers Ă©tait Ă  Rome en mĂȘme temps que M de Vanssay ; l’historien de Mgr Pie nous a appris comment l’évĂȘque devenu pour un instant le conseiller du trĂŽne rĂ©digea sur la priĂšre de M. de Vanssay le programme gĂ©nĂ©ral d’une royautĂ© et d’une politique chrĂ©tiennes 34 ; mais c’était trĂšs prĂ©cisĂ©ment la royautĂ© et la politique que les chefs de l’école libĂ©rale prĂ©tendaient Ă©carter au moyen de l’incident du drapeau. Ne serait-ce pas un souvenir de cette excursion d’un instant sur le terrain de la politique, un Ă©cho Ă  l’invitation de gouverner hardiment qu’il avait donnĂ©e Ă  l’exemple de Bossuet et aussi un douloureux pressentiment que nous trouvons dans les paroles do l’évĂȘque de Poitiers Ă  son peuple L’expĂ©rience dira, si elle ne l’a pas assez dit encore, ce que les nations auront dĂ» de stabilitĂ©, de prospĂ©ritĂ©, de libertĂ© Ă  ces monarchistes Ă©prouvĂ©s, dont le systĂšme exclut simplement toute volontĂ© sĂ©rieuse du monarque et par suite tient assez volontiers sa personne Ă  l’écart, quand elle ne se montre pas suffisamment disposĂ©e Ă  se laisser annuler 35 Mon bien cher pĂšre, Ă©crivait Mgr Pie, je dĂ©sire aller vous voir en me rendant Ă  Laval, au sacre de Mgr Sebaux. Serez-vous chez vous vendredi soir, 2 mai 36 ? » C’était la premiĂšre fois depuis la fondation de Sainte -CĂ©cile. que l’évĂȘque de Poitiers revoyait Solesmes, et on se souvient peut-ĂȘtre qu’il avait conçu quelque inquiĂ©tude que cette fondation nouvelle ne nuisĂźt Ă  l’AnnĂ©e liturgique et Ă  la Vie de saint BenoĂźt. II vint comme il s’était annoncĂ© ; il regarda attentivement et aprĂšs examen dĂ©clara prĂ©fĂ©rer Ă  toutes les fondations de dom GuĂ©ranger cette derniĂšre fondation, comme lui ressemblant plus que les autres. Peu de temps aprĂšs, il fit parvenir Ă  Mme l’abbesse de Sainte -CĂ©cile un exemplaire de ses Ɠuvres, avec ces mots Souvenir d’une visite Ă  l’abbaye de Sainte -CĂ©cile en stipulation d’un souvenir au nĂ©crologe de l’abbaye aprĂšs ma mort. Louis- EDOUARD, Ă©vĂȘque de Poitiers, 3 mai 1873. » Pendez-vous, Ă©crivait de son cĂŽtĂ© l’abbĂ© de Solesmes Ă  dom Gardereau alors absent nous avons eu Mgr de Poitiers deux jours et vous n’y Ă©tiez pas 37 » Et Ă  Louis Veuillot Mon trĂšs cher ami, Mgr de Poitiers, que nous avons eu ici quelques jours, serait heureux de voir insĂ©rer dans l’Univers son homĂ©lie du jour de PĂąques. L’exemplaire que je vous adresse de sa part est corrigĂ© de sa main ; d’oĂč vous conclurez qu’il dĂ©sire beaucoup l’insertion. Je ne la dĂ©sire pas moins que lui 38 » Sans doute l’Univers estima que l’homĂ©lie Ă©tait trop ancienne dĂ©jĂ  et d’ailleurs trop connue pour avoir besoin d’ĂȘtre reproduite. Le mois de mai de cette annĂ©e 1873 fut d’ailleurs plus que tout autre riche en incidents politiques considĂ©rables. A la mĂȘme heure des Ă©lections partielles montraient nettement le progrĂšs du radicalisme, tandis que M. Thiers, aprĂšs avoir prononcĂ© son intimation fameuse Ă  la rĂ©publique d’ĂȘtre conservatrice ou de n’ĂȘtre pas, devenu par ses habiletĂ©s mĂȘmes le prisonnier de la gauche, entrait ouvertement en conflit avec la portion conservatrice de l’AssemblĂ©e nationale, donnait sa dĂ©mission au sortir de la sĂ©ance du 24 mai et laissait la prĂ©sidence au marĂ©chal de Mac- Mahon. Un nouveau ministĂšre Ă©tait constituĂ© dont le chef Ă©tait le duc de Broglie. Quelques jours aprĂšs, un pĂšlerinage national rĂ©unissait aux pieds de Notre-Dame de Chartres plus de quarante mille pĂšlerins, cent quarante dĂ©putĂ©s de l’AssemblĂ©e nationale, des officiers en grand nombre, quatorze Ă©vĂȘques. A dĂ©faut de l’homĂ©lie de PĂąques, l’Univers insĂ©ra le discours prononcĂ© Ă  Chartres par Mgr Pie. Jamais le politique chrĂ©tien, l’évĂȘque pieux et fort, le fils et le client de Notre-Dame de Chartres ne fut mieux inspirĂ©. Les affaires publiques obĂ©issaient Ă  des pensĂ©es moins hautes. Avec le duc de Broglie, le libĂ©ralisme Ă©tait montĂ© au pouvoir. Le message prĂ©sidentiel, signĂ© Mac- Mahon mais Ă©crit par le prĂ©sident du nouveau conseil des ministres, ne contenait que la plus pure doctrine parlementaire. Oublieux de leur propre expĂ©rience, les hommes qui prĂ©tendaient gouverner et sauver le pays mettaient une sorte d’obstination Ă  se diminuer eux-mĂȘmes, Ă  s’incliner devant des fĂ©tiches et Ă  se priver en une heure dĂ©cisive de la vigueur que leur eĂ»t donnĂ©e cette vĂ©ritĂ© chrĂ©tienne qu’ils n’osaient proclamer tout entiĂšre. Il n’était pas question de l’Église ; le nom de Dieu n’était prononcĂ© qu’à la faveur d’une interjection ; le magistrat chargĂ© du pouvoir exĂ©cutif » se regardait comme le dĂ©lĂ©guĂ© de l’AssemblĂ©e, en qui rĂ©side l’autoritĂ© vĂ©ritable et qui est l’expression vivante de la loi. Ceci une fois entendu, il Ă©tait non seulement superflu, mais il Ă©tait provocant de dire que le gouvernement devait ĂȘtre et serait Ă©nergiquement et rĂ©solument conservateur, puisqu’il Ă©tait au pouvoir de l’AssemblĂ©e, par le simple jeu d’un dĂ©placement de majoritĂ©, de signifier au gouvernement le devoir de se soumettre ou de se dĂ©mettre. Une fois de plus la France Ă©tait le sujet, l’ñme Ă©lue sur qui on expĂ©rimenterait la doctrine libĂ©rale ; l’effort de la priĂšre nationale devait finalement Ă©chouer contre cette prĂ©tention. Les constitutions de la congrĂ©gation de Beuron avaient Ă©tĂ© soumises Ă  Rome Ă  un examen prolongĂ©. Au bout de quinze mois d’études et de lenteurs, elles obtinrent enfin l’approbation pontificale. L’abbĂ© de Solesmes apprit la nouvelle avec joie, encore qu’il s’y mĂȘlĂąt pour lui personnellement une part de mortification ; mais il avait l’ñme prĂ©parĂ©e et si bien faite. La congrĂ©gation des Ă©vĂȘques et rĂ©guliers, apprenait-il, en laissant intact l’ensemble des constitutions, avait jugĂ© Ă  propos de supprimer la dĂ©claration d’union fraternelle et sans dĂ©pendance qui eĂ»t créé un lien officiel avec la congrĂ©gation de France, pour rattacher la famille bĂ©nĂ©dictine nouvelle Ă  la congrĂ©gation du Mont- Cassin. Ce changement, lui Ă©crivait-on d’Allemagne, nous a affligĂ©s d’une maniĂšre d’autant plus vive que nos rapports avec la congrĂ©gation de France avaient Ă©tĂ© si intimes que nous lui devions une bonne part de nos institutions monastiques. Qu’il me soit permis de vous dire, au nom du rĂ©vĂ©rendissime pĂšre abbĂ© et de tous les membres de notre congrĂ©gation, que si un trait de plume a suffi Ă  nous refuser extĂ©rieurement, pour des motifs graves sans doute, le bĂ©nĂ©fice d’une union qui existait dĂ©jĂ  tout entiĂšre, rien ne pourra jamais diminuer la reconnaissance ni refroidir l’affection qui nous unit aux moines de Solesmes et avant tout Ă  Votre PaternitĂ© rĂ©vĂ©rendissime. C’est avec joie que nous avons appris que Votre PaternitĂ© travaille avec une ardeur infatigable Ă  la Vie de sainte CĂ©cile, et nous attendons avec un vif dĂ©sir l’Ɠuvre nouvelle qui, nous assure-t-on, sera parfaite sous tous les rapports. Mais notre rĂ©vĂ©rendissime pĂšre abbĂ© me charge de demander bien humblement si notre grand patriarche saint BenoĂźt n’a pas un peu Ă  se plaindre de la vierge martyre ou s’il n’a rien Ă  lui envier. Il ose m’inspirer une telle demande parce qu’il se souvient que l’un de vos fils, le cardinal Pitra, assurait que le but de votre vie Ă©tait d’écrire celle du patriarche des moines d’Occident 39 Aux yeux de l’abbĂ© de Solesmes qui n’avait jamais demandĂ© pour lui que d’ĂȘtre agréé de Dieu en esprit d’humilitĂ©, c’était fort peu de chose que le nom de Solesmes effacĂ© des dĂ©clarations de la jeune congrĂ©gation allemande. On ne pouvait aussi facilement effacer l’histoire des premiers temps de cette congrĂ©gation, et, en tout ordre, les liens de fraternitĂ© rĂ©elle n’ont pas besoin de textes. On ne pouvait davantage ravir Ă  la filiation solesmienne la communautĂ© d’oblates rĂ©guliĂšres de saint BenoĂźt, dites les Servantes des Pauvres, que le P. Camille Leduc venait de fonder Ă  Angers. Le berceau de l’Ɠuvre fut d’abord, aprĂšs un essai Ă  Cholet, la maison paternelle du fondateur lui-mĂȘme, Ă  Angers. Un quart de siĂšcle a suffi Ă  cette famille religieuse pour s’établir non pas seulement Ă  Angers, Ă  Paris, dans l’ouest et le nord de la France, mais pour porter en Belgique et en Angleterre, avec le spectacle de son hĂ©roĂŻque confiance en Dieu et de sa charitĂ©, la preuve que l’esprit de saint BenoĂźt, aprĂšs avoir inspirĂ© la vie contemplative, est apte aussi Ă  prĂ©parer aux hĂ©roĂŻsmes de l’action. Aussi bien une simple mention ne suffit pas c’est Ă  une histoire complĂšte qu’aurait droit cette glorieuse manifestation de la charitĂ© que la sĂšve bĂ©nĂ©dictine a produite en ces derniers temps. Mais les annales du bien s’écrivent trop lentement. S’il ne lui Ă©tait pas toujours possible de fonder, du moins la congrĂ©gation de France pouvait recueillir dans son sein une petite institution religieuse dont l’accession l’eĂ»t fortifiĂ©e en nombre. Trente ans auparavant un jeune acolyte de Saint-Sulpice Ă©tait venu Ă  Paris entretenir dom GuĂ©ranger de son dĂ©sir de vie religieuse, sans pourtant consentir Ă  le suivre Ă  Solesmes pour se soumettre Ă  l’essai d’un noviciat. L’acolyte Ă©tait devenu prĂȘtre et, de retour au diocĂšse de Troyes, avait Ă©tĂ© mis par son Ă©vĂȘque Ă  la tĂȘte de la paroisse de Mesnil Saint- Loup. Tout y Ă©tait Ă  relever. L’abbĂ© AndrĂ© mit sa paroisse sous la protection de la sainte Vierge, avec le vocable de Notre-Dame de la Sainte- EspĂ©rance, y organisa un pĂšlerinage et obtint des rĂ©sultats merveilleux. Les oppositions ne dĂ©couragĂšrent pas son zĂšle ; le mouvement des conversions devint tel qu’il crut pouvoir solliciter de Pie IX l’érection en archiconfrĂ©rie de la fraternitĂ© de Notre-Dame d’EspĂ©rance il l’obtint. Il alla plus loin encore, et, sentant se rĂ©veiller en lui le dĂ©sir de vie religieuse qui l’avait autrefois portĂ© vers dom GuĂ©ranger, il s’appliqua Ă  convertir en une sorte de monastĂšre le presbytĂšre de Mesnil Saint- Loup. Mgr Ravinet, Ă©vĂȘque de Troyes, avait consenti Ă  donner l’habit religieux Ă  M. AndrĂ© et Ă  un autre prĂȘtre. La congrĂ©gation nouvelle Ă©tait celle des bĂ©nĂ©dictins de Notre-Dame de la Sainte- EspĂ©rance, et M. l’abbĂ© AndrĂ© prenait le nom de P. Emmanuel.* L’Ɠuvre ne se rattachait jusque-lĂ  Ă  aucune famille bĂ©nĂ©dictine existante et n’avait de bĂ©nĂ©dictin que lĂ© nom. AprĂšs quelques dĂ©marches demeurĂ©es infructueuses, le P. Emmanuel pour en assurer la durĂ©e et la vie vint Ă  Solesmes en juillet 1873 et remit entre les mains de dom GuĂ©ranger les Ă©lĂ©ments qu’il avait rĂ©unis autour de lui. Mgr l’évĂȘque de Troyes devrait faire le reste et demander Ă  Rome pour le petit monastĂšre commencĂ© Ă  Mesnil Saint- Loup l’adoption bĂ©nĂ©dictine. AprĂšs un court noviciat, le P. Emmanuel et ses prĂȘtres feraient profession entre les mains de l’abbĂ© de Solesmes ; ils retourneraient Ă  leur diocĂšse d’origine, et la famille bĂ©nĂ©dictine de France acquerrait ainsi un monastĂšre de plus. Mgr Ravinet voyait le projet avec une grande bienveillance et y aidait de son mieux. L’accord entre les volontĂ©s intĂ©ressĂ©es Ă©tait si complet et l’appui Ă  Rome du cardinal Pitra Ă©tait si assurĂ© que l’agrĂ©gation semblait ne devoir subir aucun retard. Au grand Ă©tonnement de dom GuĂ©ranger, l’affaire traĂźna en longueur. Des nĂ©gociations entamĂ©es en juillet 1873 n’obtinrent pas de solution avant le mois de mars de l’annĂ©e suivante. Un rescrit pontifical autorisa alors le P. Emmanuel et l’un de ses compagnons Ă  venir Ă  Solesmes pour y faire un mois de retraite ou de noviciat et Ă©mettre ensuite la profession des vƓux simples. Les quatre autres compagnons du P. Emmanuel Ă©taient astreints Ă  l’annĂ©e complĂšte de noviciat. Le rescrit terminait enfin la question demeurĂ©e si longtemps pendante ; rien ne paraissait plus devoir faire obstacle Ă  l’adoption obtenue en principe. Pourtant c’est Ă  dater de cette heure-lĂ  mĂȘme que l’agrĂ©gation si patiemment prĂ©parĂ©e Ă©choua finalement dans un incident inattendu qui appartient aux derniers mois de la vie de dom GuĂ©ranger, mais dont nous croyons devoir anticiper le rĂ©cit. Le P. Emmanuel arriva Ă  Solesmes le 2 juin 1874. Il Ă©tait porteur d’un exemplaire du missel de Troyes, rĂ©digĂ© par le neveu de Bossuet, et que dom GuĂ©ranger dĂ©sirait depuis longtemps. Le mois de noviciat commença aussitĂŽt ; il se terminait au commencement de juillet, et dĂ©jĂ  on Ă©tait Ă  la veille de la profession simple, lorsque dom GuĂ©ranger fut avisĂ©, dans la libertĂ© de la conversation, de certaines opinions thĂ©ologiques auxquelles le P. Emmanuel tĂ©moignait ĂȘtre rĂ©solument attachĂ©. L’abbĂ© de Solesmes, qui sentait sa fin prochaine et qui Ă©tait soucieux avant toute chose d’épargner Ă  sa congrĂ©gation le pĂ©ril des dissensions doctrinales, prit Ă  part le P. Emmanuel et s’efforça vainement dans une longue discussion de le faire renoncer Ă  des thĂšses qu’il regardait comme pĂ©rilleuses ! La conviction du P. Emmanuel Ă©tait rĂ©elle, sa tĂ©nacitĂ© extrĂȘme. Alors mĂȘme que dom GuĂ©ranger lui laissait apercevoir que le renoncement Ă  ses opinions si chĂšres Ă©tait une condition de l’appartenance Ă  la famille bĂ©nĂ©dictine de Solesmes, il ne crut pas devoir passer outre ni acheter, par ce qui Ă©tait pour lui une dĂ©sertion doctrinale, le bĂ©nĂ©fice de l’affiliation. Il fallut se sĂ©parer. Le P. Emmanuel partit navrĂ©, le 4 juillet, au moment oĂč il croyait toucher son rĂȘve de vingt annĂ©es. L’abbĂ© de Solesmes l’accompagna attristĂ© jusqu’à la porte du monastĂšre. Le P. Emmanuel avait conquis l’affection de tous les moines. Il demeura attachĂ© quand mĂȘme Ă  cette maison religieuse qui l’avait Ă©cartĂ©, et nous croyons savoir qu’à plusieurs reprises, dans la suite, il s’efforça de renouer avec les successeurs de dom GuĂ©ranger des relations si malencontreusement rompues. Revenons maintenant sur nos pas. C’est au cours de ces nĂ©gociations avec Rome que dom GuĂ©ranger poursuivait l’Histoire de sainte CĂ©cile commencĂ©e depuis trois ans dĂ©jĂ . Mon travail avance, Ă©crivait-il Ă  son ami le commandeur de Rossi, car il faut que le livre paraisse 1er dĂ©cembre. J’ai encore beaucoup Ă  faire. Ce sera un livre d’étrennes. J’ignore s’il sera goĂ»tĂ©, car il est bien sĂ©rieux. J’ai dĂ» laisser de cĂŽtĂ©, pour ĂȘtre accueilli de M. Didot, la moitiĂ© du travail que j’avais prĂ©parĂ©. Peut-ĂȘtre aprĂšs tout, avec l’attrait des gravures et son Ă©lĂ©gance, aura-t-il son genre de succĂšs. Le cĂŽtĂ© polĂ©mique est dissimulĂ© par la marche historique. Pas de discussion une trame de faits se soutenant les uns les autres. Il va sans dire que je suis plus affirmatif que vous qui poursuivez votre rĂŽle de critique. Je suis historien et je fais mon profit des vraisemblances, lorsque d’autres faits les appuient. Vous comprenez que je suis sans cesse avec vous ; mais combien je vous regrette et vous dĂ©sire ! De temps en temps je surajoute mes petites vues personnelles ; vous en jugerez. Je me suis bornĂ© aux deux premiers siĂšcles pour arriver Ă  temps. L’épisode cĂ©cilien que je place en 178 est compris dans ma narration qui commence Ă  l’an 42. Je m’arrĂȘte Ă  l’an 200 et dĂ©sormais, laissant de cĂŽtĂ© Tertullien et toutes ses colĂšres, je me borne Ă  suivre l’histoire posthume de sainte CĂ©cile jusqu’à la dĂ©couverte de son tombeau par mon ami le commandeur de Rossi 40 Louis Veuillot vint, dom Marie- Gabriel, l’abbĂ© d’Aiguebelle, vint, le P. Laurent Shepherd vint Ă  son tour, mais le travail ne fut pas interrompu. DĂšs le 9 octobre commença au rĂ©fectoire sur les bonnes feuilles la lecture du livre attendu. La primeur en devait ĂȘtre rĂ©servĂ©e Ă  sa famille monastique qui en tressaillit d’aise. De Poitiers, oĂč il surveillait l’impression de la Vie de saint Josaphat, l’un de ses fils houssait un cri de joie N’est-ce pas, mon rĂ©vĂ©rendissime pĂšre, que sainte CĂ©cile est pour nous l’avant-coureur de saint BenoĂźt ? Le devoir de la chĂšre sainte est de vous aider maintenant Ă  Ă©difier le monument de notre grand patriarche. Que faut-il faire, mon pĂšre, pour obtenir la reprise et le prompt achĂšvement de ce travail ? Si vous ne nous laissez pas vos derniers enseignements dans ce livre, comment vivrons-nous aprĂšs vous ? Sans doute, ceux qui auront connu Joseph ne perdront pas la trace, mais sauront-ils la montrer aux autres ? Notre Solesmes ne doit pas pĂ©rir, et cependant si vous ne nous laissez pas l’explication de la saints rĂšgle, nous tomberons comme les autres dans la routine moderne, et le flambeau s’éteindra 41 ! Peut-ĂȘtre au lieu de simples fragments que nous possĂ©dons encore la Vie de saint BenoĂźt eĂ»t-elle Ă©tĂ© Ă©crite tout entiĂšre, si, au sortir de ce long travail, l’abbĂ© de Solesmes, fatiguĂ© par l’ñge, n’eĂ»t pas Ă©tĂ© contraint de sortir de son monastĂšre, de se faire, au Mans puis Ă  Tours, pĂšlerin et quĂȘteur, pour rĂ©pondre aux dures Ă©chĂ©ances que lui crĂ©ait sans lui en donner avis l’humeur bĂątisseuse de son cellĂ©rier. Cette fois encore, avec plus de peine que jamais pourtant, il parvint Ă  franchir heureusement l’heure de l’épreuve ; mais il Ă©tait Ă©crit que la pauvretĂ© extrĂȘme serait le lot de toute sa vie. Parfois, comme par une Ă©vidente ironie des choses, une largesse royale, inespĂ©rĂ©e, s’offrait d’elle-mĂȘme et pour un instant rassurait l’ñme naturellement confiante de dom GuĂ©ranger. Puis l’offre se dĂ©robait ou s’ajournait Ă  une Ă©poque ultĂ©rieure ; et, soit originalitĂ© des donateurs soit plutĂŽt disposition providentielle, celui Ă  qui l’on faisait espĂ©rer un million, mais pour demain, Ă©tait hors d’état d’obtenir sur l’heure les quelques milliers de francs nĂ©cessaires Ă  sa dĂ©tresse d’aujourd’hui. Lorsqu’il rentra Ă  Solesmes, le premier exemplaire de la troisiĂšme Ă©dition de Sainte CĂ©cile y arriva avec lui, Ă  l’heure prĂ©cise oĂč il voulait en faire hommage, comme un vrai chevalier, Ă  sa chĂšre sainte. L’exemplaire demeura sous l’autel majeur aux pieds de la martyre romaine, durant toute l’octave de sa fĂȘte. Les dĂ©tails donnĂ©s jusqu’ici suffiraient dĂ©jĂ  pour dessiner tout le caractĂšre de cette Ɠuvre historique et le progrĂšs de cette troisiĂšme Ă©dition, qui Ă©tait en rĂ©alitĂ© une Ɠuvre nouvelle, sur l’édition de 1849 et celle de 1853. Cette troisiĂšme Ă©dition, intitulĂ©e Sainte CĂ©cile et la sociĂ©tĂ© romaine, se composait de trois parties fort distinctes entre elles. Les onze premiers chapitres Ă©taient consacrĂ©s Ă  l’histoire de l’Église romaine pendant les deux premiers siĂšcles ; les six chapitres suivants formaient le commentaire historique des actes de la vierge romaine ; les sept derniers contenaient l’histoire du culte de sainte CĂ©cile jusqu’à nos jours. Chromolithographies, planches en taille-douce, gravures, rinceaux, ornements empruntĂ©s aux catacombes, rien n’avait Ă©tĂ© Ă©pargnĂ© pour faire de ce livre un rĂ©gal d’artiste. Comme les enfants, Ă©crivait Mgr Fillion, j’ai commencĂ© par les images, et je n’ai admirĂ© encore que les magnificences extĂ©rieures de ce beau livre. Les premiers loisirs dont. je pourrai disposer seront pour le texte que je lirai con amore 42 . » Les amis de Solesmes s’unirent dans un concert d’éloges avec une restriction toutefois les uns rĂ©clamaient Saint BenoĂźt comme Ă©trennes de l’annĂ©e 1875, d’autres sollicitaient la continuation de l’AnnĂ©e liturgique. Tout lecteur est Ă©goĂŻste et ne pense qu’à lui. MalgrĂ© le sĂ©rieux austĂšre du livre, la presse lui fit un accueil presque enthousiaste cinq Ă©ditions se succĂ©dĂšrent en peu de temps. A Rome le succĂšs fut complet. Le cardinal Pitra offrit un exemplaire Ă  Sa SaintetĂ©. Le bref de rĂ©ponse 43 tĂ©moignait, en termes fort explicites et plus prĂ©cis que ceux dont Rome use en des cas semblables, de son estime pour l’Ɠuvre et pour l’ouvrier. Le commandeur de Rossi exultait ; le succĂšs de dom GuĂ©ranger Ă©tait pour lui un triomphe personnel avec Sainte CĂ©cile et la sociĂ©tĂ© romaine, c’était une fois de plus ses propres dĂ©couvertes et les richesses de la Roma sotterranea qui reparaissaient devant le public français. Quelle reconnaissance je vous dois pour la maniĂšre dĂ©licate et gĂ©nĂ©reuse avec laquelle vous me nommez et faites honneur Ă  mes travaux ! Les adversaires n’en seront pas dĂ©sarmĂ©s. Je sais que dĂ©jĂ  on a lancĂ© devant le saint pĂšre quelques mots sur l’excessive dĂ©fĂ©rence de dom GuĂ©ranger aux opinions Ă©tranges de M. de Rossi. Le saint pĂšre a rĂ©pondu Il libro mi place, et s’est amusĂ© Ă . embarrasser l’interlocuteur Ă  qui il Ă©tait interdit de trop contredire sous peine de perdre le chapeau semi-promis 44 . L’exemplaire adressĂ© Ă  M. de Rossi portait en exergue A mon ami et maĂźtre » De Rossi se rĂ©criait Ami, soit, disait-il ; maĂźtre, non. » Et pourtant l’abbĂ© de Solesmes maintenait son dire. Il est vĂ©ritablement mon maĂźtre, disait-il Ă  ses religieux. Avant de le connaĂźtre, je ne jurais que par Bianchini pour les premiers siĂšcles de Rome chrĂ©tienne. J’aurais publiĂ© la suite des Origines de l’Église romaine avec des inexactitudes sans nombre. J’avais parcouru les catacombes en 1837 et en 1843 ; mais je n’y avais rien vu. Nul ne m’en avait donnĂ© la clef ; elle m’est venue de lui. » Et mĂȘme au milieu de son grand succĂšs, il portait au cƓur une souffrance de voir son ami exilĂ© de ces catacombes romaines qui Ă©taient sa conquĂȘte et son royaume. Que de fois, mon cher ami, lui Ă©crivait-il, ma pensĂ©e se porte vers vous et vers vos chĂšres catacombes devenues muettes et inabordables ! Je vieillis et il m’est bien dur de voir ainsi s’arrĂȘter des travaux dont l’intĂ©rĂȘt et l’importance Ă©taient pour moi au-dessus de tout ce qui se produit dans le monde de la science chrĂ©tienne 45 Aussi lui Ă©tait-ce une joie d’apprendre que si le troisiĂšme volume de la Roma sotterranea mettait de la lenteur Ă  paraĂźtre, si la libertĂ© des recherches dans les catacombes demeurait encore entravĂ©e par les conditions politiques de Rome, le titre de M. de Rossi Ă©tait nĂ©anmoins officiellement consacrĂ©. Il fut sur ces entrefaites nommĂ© secrĂ©taire de la commission d’archĂ©ologie sacrĂ©e cette nomination concentrait en ses mains tout le pouvoir exĂ©cutif de la commission. L’archĂ©ologie chrĂ©tienne y devait gagner. Lorsque la seconde Ă©dition de Sainte CĂ©cile lui parvint avec la mĂȘme flatteuse dĂ©dicace de la premiĂšre, il protesta de nouveau. C’est trop, Ă©crivait-il, et j’aurais aimĂ© avoir un exemplaire Ă  prĂ©senter et Ă  faire lire Ă  tant de personnes qui me le demandent, sans devoir leur mettre sous les yeux une expression que votre modestie et votre grande amitiĂ© pour moi vous ont suggĂ©rĂ©e, mais qu’en conscience je ne puis admettre. Vous ĂȘtes le maĂźtre de vous-mĂȘme et d’une grande Ă©cole qui vous suit, et vous puisez, comme les maĂźtres savent faire, aux meilleures sources parmi lesquelles mes dĂ©couvertes archĂ©ologiques et nos recherches communes peuvent prendre leur place sans rougir, mais seulement leur place. M. Guignard, le bibliothĂ©caire de Dijon, l’ami des anciens jours, nous semble avoir rĂ©sumĂ© la pensĂ©e de tous dans les fĂ©licitations qu’il adressait Ă  dom GuĂ©ranger. Votre PaternitĂ© a terminĂ© 1873 d’une maniĂšre brillante en Ă©levant Ă  sa chĂšre sainte un monument vĂ©ritablement oere perennius. Je ne crains pas de dire que cette splendide Ă©dition est un signe du temps. Il y a vingt ans seulement, quel Ă©diteur eĂ»t osĂ© lancer un tel livre et surtout la maison Didot eĂ»t-elle songĂ© Ă  l’accepter ? Quelle triomphale rĂ©ception sainte CĂ©cile va-t-elle vous prĂ©parer dans le ciel ! Mais nous demandons Ă  Dieu que cette bonne sainte y mette le plus long temps possible, afin que vous puissiez nous donner encore beaucoup de fruits de votre pleine maturitĂ©. Saint BenoĂźt sera jaloux si vous le traitez moins solennellement que sainte CĂ©cile. Noblesse oblige ; vous voici obligĂ© de nous donner Saint BenoĂźt illustrĂ© 46 Ceux qui conviaient l’abbĂ© de Solesmes Ă  un travail nouveau ne semblaient connaĂźtre assez ni son Ăąge, ni sa fatigue, ni les devoirs que lui imposait sa maison. Surtout ils feignaient d’ignorer que pour Ă©crire, il faut premiĂšrement du loisir ; du loisir, la vie de dom GuĂ©ranger n’en connut pas, si ce n’est au cours des heures disputĂ©es au repos de la nuit. le labeur de trois ans que lui avait coĂ»tĂ© sa derniĂšre Ɠuvre l’obligea Ă  quelques mĂ©nagements pour sa santĂ© trĂšs Ă©prouvĂ©e. Sans abandonner la pensĂ©e. de mener Ă  terme des Ɠuvres dont il sentait que les Ăąmes chrĂ©tiennes recueillaient avidement le bĂ©nĂ©fice, il laissa pourtant sa vie entrer dans le repos et le silence. A cĂŽtĂ© de lui plusieurs attendaient encore et prĂ©disaient avec assurance le retour du comte de Chambord. Avec l’évĂȘque de Poitiers, il avait souhaitĂ©, sans trop oser l’attendre, la restauration d’une monarchie chrĂ©tienne ; il ne s’étonna pas de voir s’évanouir peu Ă  peu, sous l’effort habile et tenace du triumvirat libĂ©ral formĂ© par M. de Falloux, M. de Broglie et l’évĂȘque d’OrlĂ©ans, toutes les chances de la royautĂ© traditionnelle et les espĂ©rances qui firent un instant tressaillir le cƓur de la France. Question du drapeau, fusion avec la branche cadette, abdication du comte de Chambord en faveur du comte de Paris, demandes d’explications, dĂ©putations multiples n’étaient qu’une sĂ©rie d’incidents provoquĂ©s par les hommes du centre droit, si enivrĂ©s de leurs prĂ©jugĂ©s qu’ils n’aperçurent pas l’abĂźme oĂč la dĂ©viation créée par eux entraĂźnerait la France. Les avertissements ne manquĂšrent pas. L’heure est solennelle et pleine de pĂ©rils, disait l’évĂȘque de Poitiers. Partout autour de nous, les cƓurs sont partagĂ©s entre le sentiment de la crainte et celui de l’espĂ©rance. La persuasion universelle est que nous touchons Ă  une solution qui peut dĂ©cider du sort de la France dans des sens trĂšs divers, et qui devra peser d’un grand poids sur les intĂ©rĂȘts gĂ©nĂ©raux de la sociĂ©tĂ© chrĂ©tienne. Or, ajoutait-il avec une nuance de dĂ©couragement, Ă  ne considĂ©rer que les pensĂ©es et les dispositions de ce qu’on nomme les classes dirigeantes, toutes les chances subsistent en faveur du mal. Comment seraient-ils des guides sĂ»rs, quant aux questions pratiques de second ordre, ceux pour qui la question premiĂšre et principale n’existe pas encore ? Gens avisĂ©s qui pensent Ă  tout, hormis Ă  Dieu
 et qui, ne semblant pas soupçonner le vice radical de nos institutions, sont toujours prĂȘts Ă  recommencer les mĂȘmes expĂ©riences qu’attendent les mĂȘmes chĂątiments divins. Or, c’est se moquer de l’ĂȘtre nĂ©cessaire que de se poser socialement en dehors de lui. Depuis l’Incarnation du Fils de Dieu, le gouvernement de l’ordre moral ne peut ĂȘtre que le gouvernement de l’ordre chrĂ©tien. Aussi longtemps que les droits de Dieu et de son Christ seront mĂ©connus ou passĂ©s sous silence, la confusion rĂ©gnera par rapport Ă  tous les droits secondaires, et cette confusion propice aux complots du despotisme ou de l’anarchie nous reconduira une fois de plus aux alternatives de la servitude ou de la terreur 47 Ainsi parlaient les sages ; mais leur voix ne fut pas Ă©coutĂ©e. Le duc de Broglie Ă©tait auprĂšs du marĂ©chal de Mac- Mahon le vrai chef du gouvernement de l’ordre moral. II transportait dans la politique ces conceptions naturalistes que dom GuĂ©ranger lui avait autrefois reprochĂ©es dans ses Ă©crits historiques. BientĂŽt, dans une dĂ©claration d’une royale fiertĂ©, le comte de Chambord dĂ©chira les voiles et renonça Ă  devenir le roi lĂ©gitime de la RĂ©volution. L’AssemblĂ©e fut alors invitĂ©e Ă  donner au marĂ©chal de Mac- Mahon la stabilitĂ© et l’autoritĂ©. Le septennat fut votĂ© Ă  la majoritĂ© de soixante-huit voix. Dans sept ans, pensait-on, le prince serait mort, la couronne irait d’elle-mĂȘme se poser sur une autre tĂȘte. Pendant que se constituait un pouvoir qui n’avait d’autre dessein que de lui laisser le loisir de disparaĂźtre, le comte de Chambord se rendit Ă  Versailles et, pas le duc de Blacas, fit demander Ă  Mac -Mahon la faveur d’un entretien confidentiel. Il fut facile Ă  M. de Broglie de montrer au marĂ©chal que ce seul entretien serait inconstitutionnel il refusa. Sept ans aprĂšs, Ă  l’échĂ©ance, les choses Ă©taient tout autres, et bien des espoirs déçus. Le pouvoir du prĂ©sident ayant changĂ© de caractĂšre. les lois du parlementarisme voulaient que le cabinet du duc de Broglie donnĂąt sa dĂ©mission ; cette exigence de forme permit au ministĂšre de se dĂ©lester de certains Ă©lĂ©ments en dĂ©saccord avec l’orientation politique nouvelle, de la Bouillerie, Batbie, BeulĂ©, Ernoul ; M. de Broglie demeura prĂ©sident du conseil et prit le portefeuille de l’intĂ©rieur. La France marcha dorĂ©navant vers d’autres destinĂ©es et Ă  d’autres expĂ©riences ; elles se poursuivent encore. On recueillit sans tarder les indices de la direction nouvelle. Le souverain pontife Pie IX avait adressĂ© Ă  tout l’épiscopat l’encyclique Etsi malta luctuosa du 21 novembre 1873, afin de dĂ©noncer la persĂ©cution qui sĂ©vissait alors en Suisse et en Allemagne. Les mandements Ă©piscopaux qui donnĂšrent au peuple fidĂšle communication de l’encyclique fournirent au nouveau ministre des cultes, M. de Fourtou, l’occasion d’une circulaire blĂąmant avec gravitĂ© des attaques dont pourraient s’alarmer des puissances voisines ». La rĂ©ponse de Mgr Freppel fut prompte et dĂ©cisive. Ministres de l’Église, nous n’avons pas l’honneur, disait-il, d’ĂȘtre fonctionnaires de l’État, par la raison bien simple mais toute pĂ©remptoire que nous ne sommes Ă  aucun degrĂ© ni Ă  aucun titre dĂ©positaires d’une parcelle quelconque de la puissance civile. Nous parlons et nous agissons au nom de l’Église dont les intĂ©rĂȘts sont confiĂ©s Ă  notre garde, et nullement au nom de l’État qui ne nous a pas chargĂ©s d’exprimer son sentiment 48 . A cette rĂ©cusation nettement motivĂ©e, il n’y avait rien Ă  rĂ©pliquer interrogĂ© par M. de Bismarck, le ministre français avait dĂ©sormais le droit de rĂ©pondre qu’il avait fait son effort, mais qu’il avait Ă©chouĂ© devant la rĂ©sistance de l’épiscopat ; l’heure n’était pas venue encore oĂč l’on pourrait traduire devant un tribunal civil les Ă©vĂȘques coupables d’avoir fait leur devoir. Un autre incident se produisit bientĂŽt qui accentua la signification du premier. Le 8 mars 1871, entre la guerre qui venait de finir et la Commune qui allait commencer, lorsque l’Univers de Bordeaux avait publiĂ© l’inscription de la Roche -en- Breny, l’attention publique fortement sollicitĂ©e ailleurs n’y avait trouvĂ© aucun intĂ©rĂȘt. Il en fut autrement lorsque Louis Veuillot, dans les premiers jours de 1874 49 , s’en vint altĂ©rer par un amer souvenir la joie du triomphe politique naguĂšre remportĂ© par M. le duc de Broglie. Rappeler un mince Ă©pisode qui remontait Ă  plus de dix ans en arriĂšre ne pouvait ĂȘtre attribuĂ© au plaisir, trĂšs explicable dans un journal d’opposition, de taquiner le pouvoir, moins encore Ă  un dessein de malignitĂ©. Les signataires de l’inscription de la Roche-en- Breny, lĂ©s tenants de I’Église libre dans l’État libre, dĂ©savouĂ©s par le Syllabus et par le concile, Ă©taient pour la plupart hors de cause Montalembert Ă©tait mort ; l’évĂȘque d’OrlĂ©ans avait enfin fait acte d’adhĂ©sion au concile ; Cochin et Foisset s’étaient soumis ; M. de Falloux s’était ostensiblement du moins retirĂ© de la vie politique. De tout le cĂ©nacle libĂ©ral rĂ©uni le 13 octobre 1862, un seul membre n’avait pas encore renoncĂ© au programme d’autrefois c’était celui-lĂ  mĂȘme qui absent de corps avait tenu Ă  faire constater lapidairement qu’il Ă©tait prĂ©sent d’esprit et en un certain sens plus engagĂ© que les autres dans la coalition. Aujourd’hui et Ă  la faveur des circonstances, le duc de Broglie se trouvait investi d’un pouvoir considĂ©rable. Il Ă©tait devenu sinon le premier au moins le second personnage de France de fait, il Ă©tait Ă  la tĂȘte du gouvernement ; avant de le maintenir au pouvoir et de s’engager avec lui, les catholiques avaient peut-ĂȘtre le droit de savoir ce qu’il serait pour l’Église et dans quels intĂ©rĂȘts il userait d’une influence presque souveraine. L’anxiĂ©tĂ© qu’inspirait aux catholiques le passĂ© de M. de Broglie s’augmentait encore Ă  la vue des ambassadeurs que le nouveau gouvernement avait choisis pour le reprĂ©senter dans deux pays qui appliquaient Ă  leur grĂ© la formule libĂ©rale l’Église captive dans l’État persĂ©cuteur. Quel appui l’Église pouvait-elle attendre de Lanfrey en Suisse, de Fournier en Italie ? Une premiĂšre question n’obtint nulle rĂ©ponse. Louis Veuillot n’était pas homme Ă  se dĂ©courager ; il posa de nouveau la question. Une fois de plus il mit hors de cause ceux qui Ă©taient morts et s’étaient soumis avant de mourir. Mais, ajoutait-il, M. le duc de Broglie est vivant ; mĂȘme il vient de renaĂźtre comme ministre. Nos plus chĂšres affaires lui sont confiĂ©es et nous n’avons de lui aucun acte constatant qu’il n’appartient plus au parti trĂšs actif de l’Église libre dans l’État libre selon Cavour. On conviendra que nous sommes intĂ©ressĂ©s Ă  marquer le point d’oĂč il est parti, pour savoir oĂč il va et oĂč il peut arriver 50 . Si justifiĂ©e qu’elle fĂ»t, l’insistance du journaliste dĂ©plut vivement. Le gouvernement y vit de l’indiscrĂ©tion et se promit de l’en faire repentit. Quelques jours plus tard, l’Univers 51 publia dans ses colonnes le mandement de Mgr l’évĂȘque de PĂ©rigueux portant publication de l’encyclique Etsi multa luctuosa. Le ministĂšre de M. de Broglie, impuissant contre les Ă©vĂȘques, se souvint qu’il Ă©tait du moins armĂ© contre le journal qui osait accueillir et rĂ©pandre leur parole. En vertu de l’état de siĂšge, un arrĂȘtĂ© du gĂ©nĂ©ral gouverneur de Paris supprima pour deux mois la publication et la vente du journal l’Univers. Sans doute la vengeance eĂ»t portĂ© plus loin et jusqu’à la suppression totale, si nombre de dĂ©putĂ©s n’étaient allĂ©s sur l’heure demander des explications et provoquer la levĂ©e de l’interdit. M. de Broglie donna des paroles et des assurances ; mais l’arrĂȘtĂ© ne fut pas retirĂ©. Il fut dĂ©montrĂ© que le prĂ©sident du conseil se souvenait trop ; peut-ĂȘtre aussi avait-il besoin du silence de l’Univers pour laisser s’accrĂ©diter le rĂ©cit de M. l’abbĂ© Lagrange fit alors dans le Correspondant de ce qu’il avait vu et entendu lors de la rĂ©union de la Roche-en- Breny. Ce rĂ©cit avait pour titre Une page de la vie de M. de Montalembert 52 . Deux mois s’écoulĂšrent ; l’Univers reparut 53 portant en premiĂšre page une lettre de Pie IX bĂ©nissant Louis Veuillot de sa constance et de sa fermetĂ©. La polĂ©mique allait-elle recommencer ? L’abbĂ© de Solesmes n’hĂ©sita pas Ă  le conseiller et, aprĂšs avoir fĂ©licitĂ© son ami de la vocation religieuse de sa fille, le rappela au combat. C’est une question d’honneur, disait-il, et si vous avez besoin de quelques notes, je suis Ă  vous 54 . »Louis Veuillot n’avait guĂšre besoin d’ĂȘtre sollicitĂ© ; il rĂ©pondit Ă  dom GuĂ©ranger courrier par courrier Oui, vraiment, mon rĂ©vĂ©rend pĂšre, je veux suivre l’affaire de la Roche-en- Breny et je serai heureux de vous avoir pour guide. J’allais justement vous Ă©crire Ă  ce sujet et j’ai dĂ©jĂ  trop tardĂ©. Mais depuis quelques jours, je n’ai plus guĂšre ma tĂȘte Ă  moi. Je me suis trouvĂ© tout Ă  coup dans l’état d’un parfait bourgeois qui ne veut pas que le bon Dieu se permette d’avoir des vues sur sa fille. Je me figure que mon enfant est Ă  moi ; j’ai des idĂ©es contre les moines, les religieuses et le rĂ©gime des couvents j’en blĂąme la nourriture, le rĂ©gime et tout
 L’animal est blessĂ© dans le cƓur. Le bon Dieu me prend ma fille, voilĂ  le fait ; et il faut bien que ce soit lui pour que je ne me fĂąche pas. Il est vrai qu’aux premiers bruits, il y a longtemps, je l’avais offerte de bon cƓur, mĂȘme av» une grande allĂ©gresse ; mais je croyais que cela n’arriverait pas. Oui, mon pĂšre, cela est admirable, surnaturel, divin ; mais que cela est dur dans les premiers moments ! A prĂ©sent, je sais que le vrai travail de l’homme est de creuser sa tombe et que jusque-lĂ  il n’a rien fait. Adieu, mon rĂ©vĂ©rend pĂšre. J’espĂšre aller vous voir dans une quinzaine de jours. Priez pour moi 55 Les notes ne venaient pas assez tĂŽt au grĂ© de Louis Veuillot ; il s’efforçait de hĂąter l’envoi. Mon rĂ©vĂ©rend pĂšre, je commence Ă  ĂȘtre trĂšs pressĂ©. L’évĂȘque d’OrlĂ©ans s’en va Ă  Rome avec l’abbĂ© Lagrange. C’est le moment. Je voudrais qu’il me fĂ»t possible de partir samedi 11 avril, mon article ait ; par consĂ©quent il me faudrait vos notes vendredi matin. Ayez la bontĂ© de me les adresser, rue de Varennes, 21. J’ai besoin de prendre l’air et de distraire un peu la fille qui me reste. J’irai Ă  Tours, au Mans, chez les petites sƓurs des pauvres et Ă  Solesmes Tout cela me prendra bien huit jours. Je ne peux remettre l’abbĂ© Lagrange si loin 56 Les notes vinrent comme elles Ă©taient promises et M. Lagrange out son tour de faveur le 15 avril. Louis Veuillot vint Ă  Solesmes et en repartit consolĂ©. Je suis bien enchantĂ©, Ă©crivait-il, d’avoir une occasion de vous remercier sitĂŽt en arrivant Ă  Paris. Que Solesmes est beau ! Que Solesmes est aimable ! Quand j’en reviens, je me demande toujours pourquoi je n’y passe pas. tout mon temps. C’est parce que je suis bĂȘte. HĂ©las ! je le sais bien
 Je suis tendrement, mon pĂšre, votre hĂŽte trĂšs dĂ©vouĂ© et votre serviteur trĂšs reconnaissant. Si mon nom vient sur vos lĂšvres Ă  la rĂ©crĂ©ation, laissez-le passer, et dites, s’il vous plaĂźt, combien j’aime tout ce qui est Ă  vous 57 Sur ces entrefaites M. de Broglie cessa d’ĂȘtre ministre ; et, comme Louis Veuillot l’écrivait Ă  dom GuĂ©ranger, l’abbĂ© Lagrange, non encore dĂ©goĂ»tĂ© de la polĂ©mique, adressait au rĂ©dacteur de l’Univers 58 une lettre trĂšs longue, trĂšs insolente, et trĂšs folle, roulant tout entiĂšre sur l’inscription et dans le dessein d’établir 1 qu’elle est orthodoxe ; 2° qu’elle est interpolĂ©e ; 3 qu’elle n’existe pas et que les catholiques libĂ©raux sont les sauveurs du monde. Tout cela est facile Ă  rĂ©futer, ajoute Louis Veuillot, mais l’occasion me paraĂźt bonne pour produire l’estampage 59 » Car M. l’abbĂ© Lagrange ayant fait cette judicieuse remarque que la disposition des lignes est trĂšs importante en typographie » , Louis Veuillot demandait Ă  l’abbĂ© de Solesmes de lui fournir le dessin linĂ©aire du texte, tel que nous l’avons donnĂ© ailleurs. Dom GuĂ©ranger possĂ©dait depuis juillet 1872 une copie faite sur le marbre lui-mĂȘme. L’estampage fut donnĂ©. Les rieurs n’étaient pas du cĂŽtĂ© de M. Lagrange ; l’évĂȘque d’OrlĂ©ans en fut excĂ©dĂ© Ă  ce point que le 8 juin il Ă©crivit ab irato une lettre de quelques lignes qui dans sa pensĂ©e devait clore toute la controverse. Monsieur, disait-il Ă  Louis Veuillot, on met sous mes yeux le numĂ©ro de l’Univers du 31 mai dans lequel je lis, Ă  propos de la Roche-en- Breny, ces paroles Les seuls tĂ©moins idoines sont les trois survivants du pacte ; et aussi longtemps qu’ils garderont le silence, aucune dĂ©position Ă  dĂ©charge ne peut mĂ©riter qu’on l’écoute. » Je suis, monsieur, un des trois survivants ; et puisque vous prĂ©tendez faire argument de mon silence, vous m’obligez Ă  dĂ©clarer que toute votre polĂ©mique Ă  ce sujet n’est qu’une sĂ©rie d’abominables calomnies. Votre trĂšs humble serviteur, FÉLIX, Ă©vĂȘque d’OrlĂ©ans 60 . L’abbĂ© de Solesmes se trouva plus directement mĂȘlĂ© Ă  un Ă©vĂ©nement qui survint alors. En cette Ă©poque de pĂšlerinages et de manifestations religieuses, un groupe de dames pieuses s’étaient proposĂ©, pour la fĂȘte de l’Annonciation, d’organiser Ă  Notre-Dame de Paris une procession trĂšs solennelle avec salut du trĂšs saint Sacrement. Le cardinal archevĂȘque, Mgr Guibert, s’y prĂȘta de fort bonne grĂące. Le lieu Ă©tait bien choisi ; la date du 25 mars, marquĂ©e pour une grande manifestation de piĂ©tĂ© envers la sainte Vierge. Afin de dĂ©terminer les catholiques par la considĂ©ration mĂȘme de leurs intĂ©rĂȘts spirituels, la prĂ©sidente de l’association, Mme la vicomtesse des Cars, adressa au souverain pontife une supplique sollicitant une indulgence plĂ©niĂšre. Rome rĂ©pondit. Au lieu de quelques lignes au bas de la supplique, c’était sous la forme plus solennelle d’un bref accompagnĂ© de fĂ©licitations que Pie IX accordait l’indulgence plĂ©niĂšre et autorisait dans toutes les Ă©glises de France une procession du trĂšs saint Sacrement.* Nantie de son bref, la prĂ©sidente s’en alla le porter avec joie au cardinal archevĂȘque de Paris. MĂ©content qu’on se fĂ»t adressĂ© Ă  Rome sans passer par la voie diocĂ©saine, Mgr Guibert refusa d’autoriser la procession et interdit l’impression du bref obtenu. Une telle dĂ©cision, qui Ă  premiĂšre vue ressemblait Ă  une boutade en ce qu’elle privait les Ăąmes des faveurs de l’Église, impliquait encore, avec le dessein de considĂ©rer comme non avenue la concession octroyĂ©e par le souverain pontife, la mĂ©connaissance du pouvoir immĂ©diat et ordinaire du pape sur toute l’Église. L’abbĂ© de Solesmes apprit le refus de Mgr Guibert et, tout en reconnaissant ce que la supplique adressĂ©e directement Ă  Rome pouvait avoir d’insolite, il pensa nĂ©anmoins que tout fidĂšle avait le droit d’aller directement au pĂšre commun de tous les fidĂšles, qu’une faveur accordĂ©e par le souverain pontife Ă©tait bien et dĂ»ment accordĂ©e et que nul pouvoir au monde ne pouvait s’opposer Ă  ce qu’elle sortĂźt son effet. MĂȘme aprĂšs le chapitre troisiĂšme de la quatriĂšme session du concile du Vatican, il restait donc encore des traces de gallicanisme pratique ; il y avait pĂ©ril rĂ©el Ă  laisser les faits prescrire contre la doctrine. Le 21 mars, fĂȘte de saint BenoĂźt, les hĂŽtes Ă©taient admis Ă  la rĂ©crĂ©ation des moines. Dom GuĂ©ranger raconta l’incident. L’abbĂ© Ausoure, ancien curĂ© de Paris, s’éleva contre l’imprudence des dames catholiques qui avaient sollicitĂ© du pape une procession, une procession dans Paris Mais c’était Ă  l’archevĂȘque qu’il appartenait de juger de l’opportunitĂ© ! Mais le peuple de Paris, provoquĂ© par cette procession, pouvait s’ameuter et piller Notre-Dame elle-mĂȘme ! Dom GuĂ©ranger Ă©coutait avec tranquillitĂ© non sans un sourire C’est fort triste en effet de voir piller une Ă©glise, dit-il ; mais c’est plus triste encore de voir piller les principes » Et il donna un autre tour Ă  la conversation. MĂȘme entravĂ©e, la manifestation Ă  Notre-Dame eut un caractĂšre splendide. L’immense mĂ©tropole fut beaucoup trop Ă©troite pour contenir la foule qui refluait sur le parvis. Les craintes de M. Ausoure ne furent pas justifiĂ©es, et ce fut au milieu de l’émotion religieuse la plus profonde que, se dĂ©roula l’auguste cĂ©rĂ©monie dans son cadre incomparable. Nous n’avons fait que raconter, disait l’Univers par la plume de M. Auguste Roussel ; mais il aurait fallu peindre. Ces spectacles sont de ceux que l’Ɠil tout seul peut faire comprendre Ă  l’ñme transportĂ©e. Parmi la foule qui se pressait au sortir et se fĂ©licitait, une parole que nous avons recueillie donnera l’idĂ©e de cette impression Moi, disait l’un des assistants, j’aurais voulu ĂȘtre protestant pour une minute afin de me convertir sur-le-champ 61 » Et pourtant, au lendemain de ces fĂȘtes glorieuses oĂč l’on avait senti battre le cƓur de la France, l’abbĂ© de Solesmes demeura mĂ©content. Il ne se rĂ©signait pas, il ne pouvait se rĂ©signer Ă  la suppression du bref pontifical. Il avait lu qu’il y a un temps pour se taire et un temps pour parler ; se taire, dans l’espĂšce, lui eĂ»t semblĂ© connivence ; il rĂ©solut de parler. Mon trĂšs cher ami, Ă©crivait-il Ă  Louis Veuillot, j’aurai Ă  vous offrir le Premier- Paris » pour vendredi prochain, 3 avril. Le voulez-vous ? J’ai par lĂ  un moyen de traiter Ă  fond le bref de l’Annonciation. Comme je signerai, et je m’en fais honneur et gloire, vous ne courez aucun risque. Mais il faut absolument que la France catholique soit mise au fait, et que le concile du Vatican soit vengĂ©. Notez que je sais la chose tout entiĂšre, comme si elle s’était passĂ©e dans ma chambre 62 Louis Veuillot accepta. Au jour dit, aprĂšs avoir rappelĂ© le double souvenir religieux attachĂ© Ă  la date du 25 mars, l’Annonciation et la mort du Christ, dom GuĂ©ranger fit l’historique du bref donnĂ© par pie IX, en donna le texte et la traduction, en montra l’opportunitĂ©. Il est Ă  regretter, poursuivait-il, que le bref apostolique du 13 mars, qui pouvait encore aisĂ©ment circuler dans la France entiĂšre et rĂ©unir en faisceau tant de supplications et d’espĂ©rances, se soit trouvĂ© interceptĂ© d’une maniĂšre douloureuse et qu’il ait Ă©tĂ© ainsi privĂ© de son cours libre et de son influence
 Plusieurs villes se sont distinguĂ©es par des hommages extraordinaires envers Marie, et l’aspect qu’a offert Notre-Dame de Paris a Ă©tĂ© celui d’un magnifique triomphe ; que n’eĂ»t pas produit l’élan donnĂ© par le vicaire du Christ Ă  notre pays, non dans les proportions d’un diocĂšse ou d’une province mais dans la France entiĂšre 63 ? L’archevĂȘque de Paris se montra mĂ©content de l’article pourtant si mesurĂ© et qui n’avait pas prononcĂ© son nom ; il le trouva plein d’inexactitudes et d’insinuations injurieuses. Je ne suis pas surpris, Ă©crivait-il Ă  Louis Veuillot, d’un tel procĂ©dĂ© de la part de dom GuĂ©ranger. Depuis longtemps, il a accoutumĂ© les Ă©vĂȘques Ă  l’inconvenance de ses attaques ; mais ce qui m’afflige et m’offense, c’est que vous, mon diocĂ©sain, qui Ă©crivez sous mes yeux, qui saviez ou pouviez savoir mieux que dom GuĂ©ranger la vĂ©ritĂ© des faits dans cette circonstance, vous vous soyez rendu complice d’une aussi indigne agression en l’admettant dans les colonnes de votre journal. NĂ©anmoins au milieu mĂȘme de son indignation, Mgr Guibert n’oublia pas les lois de la prudence ; il ajoutait aussitĂŽt Je ne vous demande pas de rectification ; il ne faut dans aucun temps, moins encore au temps prĂ©sent, donner au public le spectacle de discussions qui ne profitent qu’à nos ennemis. Je me rĂ©serve de faire Ă  ma convenance ce qui me paraĂźtra le plus utile Ă  l’intĂ©rĂȘt de l’Église et ce que pourra me commander le soin de ma dignitĂ© 64 . Dans la suite, il porta l’affaire devant le cardinal Antonelli. La plainte ne semble pas avoir obtenu de succĂšs ; et lorsque vers la fin du mĂȘme mois d’avril Louis Veuillot eut Ă  revoir l’archevĂȘque de Paris, son humeur Ă©tait trĂšs adoucie. Ce n’était plus le journaliste diocĂ©sain mais le seul abbĂ© de Solesmes qui Ă©tait le coupable. Tout au plus l’archevĂȘque gardait-il encore sur le cƓur ce reproche absolument immĂ©ritĂ© d’avoir interceptĂ© un bref pontifical, qui aprĂšs tout ne lui Ă©tait pas adressĂ©, disait-il, et qu’il n’avait eu entre les mains que durant un quart d’heure Ă  peine 65 AuprĂšs de dom GuĂ©ranger Mgr Guibert avait rachetĂ© d’avance cette erreur d’un instant et effacĂ© jusqu’aux traces de l’incident de suppression au premier dimanche de carĂȘme de cette mĂȘme annĂ©e, le diocĂšse de Paris Ă©tait revenu Ă  la liturgie romaine. Partager ChrĂ©tiende Troyes, Le Chevalier de la charrette, Classiques abrĂ©gĂ©s, 5Ăš RĂ©sumĂ© par chapitre La capture de Lancelot et le dĂ©sespoir de la reine. La reine, les captifs, Lancelot ChĂąteau de B. / prison de Lancelot 2 jours La reine attend l'arrivĂ©e de Gauvain. Lancelot est capturĂ© et mis Ă  mort. La rumeur de sa mort
Grammaire en dialogues Niveau débutant A1-A2 pan Claire Miquel Caractéristiques Grammaire en dialogues Niveau débutant A1-A2 Claire Miquel Nb. de pages 143 Format Pdf, ePub, MOBI, FB2 ISBN 9782090380583 Editeur CLE International Date de parution 2018 Télécharger eBook gratuit Télécharger gratuitement le livre électronique Grammaire en dialogues Niveau débutant A1-A2 PDF DJVU MOBI 9782090380583 French Edition par Claire Miquel Overview Grammaire en dialogues s'adresse à des adultes et adolescents de niveau débutant. Cet ouvrage permet aux apprenants d'aborder des notions grammaticales, correspondant aux niveaux A1 et A2 du Cadre européen commun de référence pour les langues CECRL et intégrées dans des dialogues empruntés à la vie quotidienne. Grammaire en dialogues propose 32 chapitres portant sur un point de grammaire précis verbes du 1er groupe au présent, expression de la quantité, etc.. Chaque chapitre est constitué de trois pages sur la premiÚre page un ou deux dialogues dans lesquels on retrouve des scÚnes de la vie de tous les jours ; sur la deuxiÚme page un rappel des notions grammaticales étudiées dans la leçon ; sur la troisiÚme page des exercices d'application dont les corrigés se trouvent à la fin du livre. Les plus de cette 2e édition un usage souple pour la classe ou en auto-apprentissage ; des illustrations pédagogiques actuelles et colorées ; 7 nouveaux dialogues récapitulant les points évalués dans les bilans ; un test d'évaluation ; des tableaux de conjugaison. Lire aussi This Life Secular Faith and Spiritual Freedom by Martin Hagglund on Ipad download link, PDF [Download] We Belong by Cookie Hiponia link, [PDF] Le serment des catacombes download pdf, [Pdf/ePub] The Roommate by Rosie Danan download ebook site, The Dangerous Truth About Today's Marijuana Johnny Stack's Life and Death Story by Laura Stack, Kevin A. Sabet on Audiobook New read pdf,
Leserment des catacombes. En 177, pendant le rÚgne de Marc AurÚle, une jeune fille de quinze ans arrive à Lyon. C'est le début de la persécution contre les chrétiens : les Romains ont en horreur ces « impies » qui refusent leurs

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Livrede Tobie. 01 Quand on eut fini de manger et de boire, on dĂ©cida d’aller se coucher. On conduisit le jeune homme jusqu’à la chambre, oĂč on le fit entrer. 02 Tobie se souvint alors des paroles de RaphaĂ«l ; il sortit de sa besace le foie et le cƓur du poisson et les dĂ©posa sur le brĂ»le-parfums. 03 L’odeur du poisson repoussa le
le serment des catacombes Éditeur Hachette Collection Le Livre de Poche Jeunesse Genre Roman historique Nombre de pages 288 Niveau conseillĂ© 6Ăšme / 5Ăšme DifficultĂ© de lecture 3 LE SERMENT DES CATACOMBES Odile Weulersse Illustrations de Yves Beaujard Couverture de Isabelle Dethan RÉSUMÉ Ch. 1. Au IIĂšme siĂšcle ap. la jeune orpheline Toutilla est recueillie Ă  Lugdunum par son oncle Sacrovir, un riche affranchi. Deux individus qui lui reprochent d’ĂȘtre chrĂ©tienne l’agressent dans la rue. Elle est sauvĂ©e par GĂ©dĂ©mo, qui a pour pĂšre le flamine impĂ©rial, Camulus, ancien maĂźtre de Sacrovir, et pour mĂšre SĂ©lanĂ©. Ch. 2 et 3. Au moment oĂč GĂ©dĂ©mo gagne sa premiĂšre course de char, l’eau de la ville est coupĂ©e. Les chrĂ©tiens sont accusĂ©s d’avoir brisĂ© un aqueduc. Toutilla aide Ă  prĂ©venir ses coreligionnaires que l’évĂȘque Pothin cĂ©lĂšbrera une messe chez la patricienne Pompeia Paula. Des intrus perturbent la cĂ©rĂ©monie. Ch. 4. Une rafle est organisĂ©e. Toutilla assiste Ă  l’arrestation de ZĂ©nodore, le mĂ©decin, de Marcurus, le puisatier et du foulon dans l’atelier duquel elle se cache. Prise dans un incendie, elle est secourue par GĂ©dĂ©mo, assistĂ© de son chien Caton. Ch. 5 et 6. Le lĂ©gat de Rome Ă©choue Ă  faire abjurer Marcurus et ZĂ©nodore. Pothin est jetĂ© en prison. Brennos, un esclave de Sacrovir, tente vainement d’abuser de Toutilla. Celle-ci voit ensuite un serviteur de Pompeia Paula forcĂ© de dĂ©noncer sa maĂźtresse. AprĂšs leur arrestation, Luna, la serveuse, et CornĂ©lius, le sculpteur, renient leur foi, mais sont quand mĂȘme emprisonnĂ©s. Toutilla est recherchĂ©e. GrĂące Ă  GĂ©dĂ©mo, elle trouve refuge chez SĂ©lanĂ©. Le garçon lui dĂ©clare son amour, mais elle place sa religion avant tous ses sentiments. Ch. 7 et 8. Brennos dĂ©nonce Toutilla. En prison, elle assiste Ă  la mort de Pothin. Brennos piĂ©ge GĂ©dĂ©mo et son chien en les enfermant dans un entrepĂŽt. Sacrovir qui dĂ©couvre la traĂźtrise de son esclave, le revend Ă  vil prix. GĂ©dĂ©mo et Sacrovir montent un plan pour dĂ©livrer Toutilla. Ils parviennent Ă  leurs fins. GĂ©dĂ©mo et Toutilla, dĂ©guisĂ©s, s’enfuient vers Rome. Ch. 9. ArrivĂ©s dans la capitale, Toutilla se rend chez l’évĂȘque, tandis que GĂ©dĂ©mo rencontre le sĂ©nateur SĂ©verus qui le conduit aux thermes. Brennos se trouve sur les lieux. Il assomme le garçon qui, grĂące Ă  Caton, est retrouvĂ© Ă©tourdi. Ch. 10. GĂ©dĂ©mo rejoint le sĂ©nateur pour un dĂźner. Celui-ci, menacĂ© par Commode, le fils de l’empereur Marc AurĂšle, prĂ©fĂšre le suicide Ă  l’arrestation. GĂ©dĂ©mo retrouve Toutilla dans les catacombes. Il y reçoit la grĂące. Les deux jeunes gens se font le serment de s’aimer dans la foi chrĂ©tienne, puis GĂ©dĂ©mo confie Ă  Marcia, une parente de Marc AurĂšle, le message du lĂ©gat dont il est porteur. Ch. 11. Lors des funĂ©railles du sĂ©nateur, Caton ridiculise Alexandre, le mage de l’empereur, en lui retirant par inadvertance sa perruque. Brennos, devenu l’esclave d’Alexandre, fait enlever GĂ©dĂ©mo et son chien. À l’aide de subterfuges, le mage persuade Marc AurĂšle que GĂ©dĂ©mo doit ĂȘtre exĂ©cutĂ©. Commode rĂ©clame le condamnĂ© pour les jeux du cirque. Ch. 12 et 13. Brennos poursuit de ses assiduitĂ©s Toutilla. Cette derniĂšre et Marcia se rendent au ColisĂ©e pour voir GĂ©dĂ©mo vaincre hĂ©roĂŻquement son adversaire. La jeune fille ne rĂ©ussit cependant pas Ă  approcher celui qu’elle aime. Revenue Ă  Lugdunum, elle est livrĂ©e aux lions avec d’autres fidĂšles. Quand GĂ©dĂ©mo, graciĂ© par Commode, retourne Ă  son tour Ă  Lugdunum, il dĂ©couvre que les chrĂ©tiens et Toutilla sont morts. Épil. Quelques annĂ©es plus tard, Ă  Rome, Brennos a Ă©tĂ© assassinĂ©, Camulus est devenu sĂ©nateur ; GĂ©dĂ©mo remplit sa mission de diacre et propage sa foi. PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE I. DĂ©couverte du livre PremiĂšres acquisitions / PremiĂšres questions La couverture Quelle est la couleur dominante de la couverture le gris ? Quelle impression s’en dĂ©gage tristesse ? Quel est le personnage principal la jeune fille, au premier plan, en relief, la seule Ă©clairĂ©e ? En lisant le texte de la quatriĂšme de couverture, devine-t-on son nom Toutilla ? Quelles expressions montrent les visages de tous les personnages peine, douleur ? OĂč se dĂ©roule la scĂšne prison ? À quelle Ă©poque antiquitĂ© costumes des hommes et des femmes, pieds nus, “En 177”, selon le priĂšre d’insĂ©rer ? Comment le titre est-il Ă©crit “Le serment des” en rouge, couleur qui Ă©voque le sang ; “catacombes” - mot dont on recherchera le sens -, dont les caractĂšres imitent la pierre ? Feuilletage On prendra connaissance des cartes pp. 6, 8, 10, de la prĂ©sentation pp. 9 –10 et des notes pp. 280 Ă  282 avant d’aborder le roman. Quelles sont les illustrations dans lesquelles on reconnaĂźt Toutilla pp. 30,51, 52, 89, 112, 123, 143, 151, 169, 213, 239, 256, 266 ? Comment est organisĂ© le livre, voir la table p. 284 en treize chapitres de chacun une vingtaine de pages et d’un Ă©pilogue - on dĂ©finira ce mot. ? L’auteure AprĂšs avoir lu ce qui concerne l’auteure p. 283, on recherchera parmi les titres citĂ©s p. 4, lequel fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’histoire latine Tumulte Ă  Rome ? Quels sont ceux pp. 285 Ă  288, Ă©crits par d’autres auteurs, qui Ă©voquent les Romains Les derniers jours de PompĂ©i, Quo vadis, L’Affaire CaĂŻus, CaĂŻus et le gladiateur ? II. PremiĂšres lectures / DĂ©couverte du texte / Sensibilisation aux thĂšmes En cours de lecture Le roman aborde nombre d’aspects du monde romain. On sera attentif Ă  plusieurs thĂšmes le calendrier pp. 215, 245, 257, la monnaie p. 166, la nourriture pp. 78, 153, 184, 186, 199, le panthĂ©on pp. 19, 34, 36, 48, les superstitions, les songes et les prĂ©sages pp. 56 Ă  58, 113-114, 140, 197, 198, 212, 216, 270, les rites funĂ©raires pp. 215-216, 218-219, les jeux du cirque pp. 33 Ă  40, 248-249, 264 Ă  272, les thermes pp. 188 Ă  191 et 193. GĂ©dĂ©mo reçoit la grĂące chrĂ©tienne au cours d’une cĂ©rĂ©monie pp. 206 Ă  209. Ce n’est qu’à la p. 210, qu’est donnĂ©e l’explication du titre du roman. Un rappel historique des principes fondateurs de la religion chrĂ©tienne vie de JĂ©sus-Christ, des martyrs, croyances, rites s’impose pour une bonne comprĂ©hension des motivations des personnages. Échanges / Argumentation et DĂ©bats On s’interrogera sur le sort des esclaves et des affranchis pp. 281-282 Ă  travers les personnages de Sacrovir, du serviteur de Pompeia Paula, de Brennos. La condition de Sacrovir est-elle enviable ? Que penser des premiĂšres rĂ©actions de Luna face aux persĂ©cutions pp. 79 et 116 ? Le groupe se demandera s’il faut les assimiler Ă  de la lĂąchetĂ©. ActivitĂ©s en liaison avec la lecture On recherchera le nom romain d’autres villes de France que Lugdunum pour Lyon ex. LutĂ©tia – citĂ©e p. 90 – pour Paris, Massilia pour Marseille, Agedincum pour Sens, Durocortorum pour Reims, Avaricum pour Bourges, Uxellodunum pour Cahors, etc. en les situant sur une carte. Un dossier sur les symboles chrĂ©tiens sera rĂ©uni en se rĂ©fĂ©rant aux illustrations p. 62, le pain et le vin ; p. 207, le bon pasteur ; p. 213, le poisson ; p. 239, la colombe et le chrisme et au texte pp. 205-206. Deux noms apparaissent au cours de l’intrigue Blandine p. 162 et IrĂ©nĂ©e p. 273. Un exposĂ© sur ces deux cĂ©lĂ©britĂ©s de l’histoire de Lyon et de la chrĂ©tientĂ© pourra ĂȘtre prĂ©sentĂ©. III. Dire / Quelques suggestions On fera raconter par Caton le dressage qu’il a subi pp. 163-164 et comment il a permis la dĂ©livrance de Toutilla pp. 166 Ă  168. Deux Ă©lĂšves reconstitueront la rencontre entre Marc AurĂšle et Alexandre p. 228. Les expressions du visage de l’empereur et les intonations donnĂ©es par le mage devront restituer l’atmosphĂšre terrifiante et mystĂ©rieuse de la scĂšne. IV. Écrire / Quelques propositions Le roman ne connaĂźt pas une fin heureuse puisque l’hĂ©roĂŻne meurt. Imaginons, qu’au dernier moment, le lĂ©gat soit pris de pitiĂ© et grĂącie les chrĂ©tiens. On fera rĂ©diger un autre Ă©pilogue Camulus ne devient pas sĂ©nateur, mais Toutilla et GĂ©dĂ©mo vivent heureux Ă  Rome.  EDDL Paris 06, 2006
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RĂ©sumĂ©chapitre par chapitre du roman Le Comte de Monte Cristo d’Alexandre Dumas Le Comte de Monte Cristo est une Ɠuvre qui s’étend sur 117 chapitres et 6 volumes. Chapitre 1 : Marseille – l’arrivĂ©e À Marseille, en France, le voilier Pharon accoste, sous le regard d’une foule de gens. DantĂšs, rencontre Monsieur Morrel, l’armateur du navire et discute avec lui de l’humeur
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EAN: 9782013227155. 250 pages. Hachette Jeunesse (14/03/2008) 3.4 /5 15 notes. RĂ©sumĂ© : À Constantinople, au milieu du VIĂšme siĂšcle aprĂšs J.C, la soie est l'unique richesse de la ville et fait vivre tous les petits artisans. Mais le comte des commerces dĂ©cide de s'en assurer le monopole. ThĂ©odore et Marcia, enfants du tisserand LĂ©on
Roman historique d'Odile WEULERSSE, LGF 1986L'action se passe Ă  Lugdunum du temps de l'empereur Marc-AurĂšle en 177 aprĂšs Le roman est trĂšs 1 Un drĂŽle de printempschapitre 2 Les dieux sont courroucĂ©schapitre 3 Le repas du Seigneurchapitre 4 la chasse aux chrĂ©tienschapitre 5 Tumulte sur le forumchapitre 6 La poursuitechapitre 7 La vengeance de Brennoschapitre 8 Sacrovir prend les choses en mainchapitre 9 Une mauvaise rencontreSix jours de voyage. Les voici Ă  Rome. Toutilla et GĂ©dĂ©mo reprennent leurs vrais habits. Toutilla veut rencontrer l'Ă©vĂȘque de Rome pour lui parler de ses frĂšres en danger. En chemin, elle ramasse un bĂ©bĂ© abandonnĂ© pour le sauver, sous le regard incomprĂ©hensif de GĂ©dĂ©mo. elle envoie GĂ©dĂ©mo porter le prĂ©sent et a priĂšre de Sacrovir Ă  la statue de Marsyas le protecteur des affranchis, tandis qu'elle se dirige vers la Via Appia Ă  la recherche de la maison de l'Ă©vĂȘque. De son cĂŽtĂ©, GĂ©dĂ©mo contemple Rome depuis le Capitole il se sent trĂšs fier d'ĂȘtre citoyen est Ă  la porte de la petite maison de briques de l'Ă©vĂȘque de Rome. c'est lui qui lui ouvre. Elle lui confie trois bĂ©bĂ©s abandonnĂ©s qu'elle a ramassĂ©s. Il les remet Ă  sa gouvernante Pupa qui les portera Ă  d'autres femmes de la communautĂ© ne cache pas son inquiĂ©tude. Marc-AurĂšle ne protĂšge pas les chrĂ©tiens. Il est trop influencĂ© par son fils le cruel Commode et par un mage malfaisant nommĂ© Alexandre. Mais une femme de l'entourage de Marc-AurĂšle, nommĂ©e Marcia, chrĂ©tienne, pourrait peut-ĂȘtre avoir une bonne influence. De son cĂŽtĂ©, GĂ©dĂ©mo se fait accoster sur le forum par un sĂ©nateur qui n'est autre que Marcus Julius Severus le protecteur que son pĂšre voulait lui faire rencontrer. Severus l'invite Ă  jouer Ă  la balle avec lui. Ils sont alors remarquĂ©s Par l'esclave Brennos, qui est maintenant au servicechapitre 10 Une nuit ineffablechapitre 11 Caton fait une bĂȘtisechapitre 12 L'idole du ColisĂ©echapitre 13 la fĂȘte de Rome et d'AugusteEpilogue

LeSerment des catacombesA quinze ans, Touitilla risque chaque jour sa vie pour ses amis car, comme elle, ils sont . Le confinement ne nous arrĂȘtera pas ! Sur Label EmmaĂŒs, la solidaritĂ© continue !

Parce qu'ils sont chrĂ©tiens, Touitilla et ses amis risquent chaque jour leur vie et doivent se mĂ©fier des romains qui les rendent responsables des pires... Lire la suite 5,50 € Neuf Poche Actuellement indisponible 5,50 € Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 5,49 € Grand format Actuellement indisponible 5,90 € Actuellement indisponible Parce qu'ils sont chrĂ©tiens, Touitilla et ses amis risquent chaque jour leur vie et doivent se mĂ©fier des romains qui les rendent responsables des pires crimes. Touitilla peut-elle faire confiance Ă  son amoureux, le champion de course de char ? Un beau roman d'aventure au cƓur de l'Empire Romain du IIe siĂšcle aprĂšs JĂ©sus-Christ. Date de parution 29/08/2001 Editeur Collection ISBN 2-01-321884-2 EAN 9782013218849 Format Poche PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 282 pages Poids Kg Dimensions 12,5 cm × 17,8 cm × 1,3 cm RĂ©sumĂ©des chapitres du serment d'abstinence. PostĂ© par Sdk le 12/12/2021 Ă  20:02:24. Serment d'abstinence rĂ©sumĂ© par chapitre Ajouter une rĂ©ponse. Votre message :: Votre prĂ©nom: Votre email:: A voir aussi : ExposĂ© du roman Rebelle de Fatou Keita. Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur (explication) ExposĂ© sur le roman Petit Bodiel. Quel nom porte la A propos du livre PrĂ©sentation de l'Ă©diteur Parce qu'ils sont chrĂ©tiens, Touitilla et ses amis risquent chaque jour leur vie et doivent se mĂ©fier des romains qui les rendent responsables des pires crimes. Touitilla peut-elle faire confiance Ă  son amoureux, le champion de course de char ? Un beau roman d'aventure au cƓur de l'Empire Romain du IIe siĂšcle aprĂšs JĂ©sus-Christ. Biographie de l'auteur NĂ©e Ă  Neuilly-sur-Seine en 1938, elle est Ă  vingt ans diplĂŽmĂ©e de l'Institut des sciences politiques, puis agrĂ©gĂ©e de philosophie en 1969. Elle a longtemps enseignĂ© l'art du scĂ©nario aux Ă©tudiants de la Sorbonne. Ecrire des romans historiques pour les enfants est pour elle une vĂ©ritable passion. Les informations fournies dans la section A propos du livre » peuvent faire rĂ©fĂ©rence Ă  une autre Ă©dition de ce titre. Autres Ă©ditions populaires du mĂȘme titre Meilleurs rĂ©sultats de recherche sur AbeBooks Image fournie par le vendeur Le Serment Des Catacombes Odile Weulersse EditĂ© par Livre De Poche Jeunesse 2001 ISBN 10 2013218842 ISBN 13 9782013218849 Ancien ou d'occasion Couverture souple QuantitĂ© disponible 1 Description du livre Etat Bon. Merci, votre achat aide Ă  financer des programmes de lutte contre l'illettrisme. N° de rĂ©f. du vendeur 1046202010213NAE12013218842 Plus d'informations sur ce vendeur Contacter le vendeur Image d'archives Le Serment Des Catacombes Odile Weulersse EditĂ© par Livre De Poche Jeunesse 2001 ISBN 10 2013218842 ISBN 13 9782013218849 Ancien ou d'occasion Couverture souple QuantitĂ© disponible 1 Description du livre Etat Assez bon. Merci, votre achat aide Ă  financer des programmes de lutte contre l'illettrisme. N° de rĂ©f. du vendeur 7926202008274STW12013218842 Plus d'informations sur ce vendeur Contacter le vendeur Image d'archives Le Serment des catacombes Odile Weulersse EditĂ© par Hachette Jeunesse 2001 ISBN 10 2013218842 ISBN 13 9782013218849 Ancien ou d'occasion Couverture souple QuantitĂ© disponible 6 Description du livre Befriedigend/Good Durchschnittlich erhaltenes Buch bzw. Schutzumschlag mit Gebrauchsspuren, aber vollstĂ€ndigen Seiten. / Describes the average WORN book or dust jacket that has all the pages present. N° de rĂ©f. du vendeur M02013218842-G Plus d'informations sur ce vendeur Contacter le vendeur Image d'archives Le serment des catacombes Odile Weulersse EditĂ© par Hachette 00/g /29 A 2001 ISBN 10 2013218842 ISBN 13 9782013218849 Ancien ou d'occasion Paperback QuantitĂ© disponible 1 Description du livre Paperback. Etat Very Good. Shipped within 24 hours from our UK warehouse. Clean, undamaged book with no damage to pages and minimal wear to the cover. 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PostĂ©par Marius le 23/01/2021 Ă  12:15:23 . Je veux le rĂ©sumĂ© de chaque chapitre. PostĂ© par Marius le 23/01/2021 Ă  12:17:41 . RĂ©sumĂ© de chaque chapitre de petit Jo. PostĂ© par Orou le 26/02/2022 Ă  10:22:34 . RĂ©sumĂ© de chaque partie de l'Ɠuvre de petit Jo l'enfant de la rue. PostĂ© par Orou le 26/02/2022 Ă  10:23:57 . RĂ©sumĂ©
En 177, pendant le rĂšgne de Marc AurĂšle, une jeune fille de quinze ans arrive Ă  Lyon. C'est le dĂ©but de la persĂ©cution contre les chrĂ©tiens. Les Romains ont horreur de ces impies qui refusent leurs divinitĂ©s et vĂ©nĂšrent un Dieu unique. Toutilla fait partie de ces croyants persĂ©cutĂ©s. Son seul soutien est son amoureux, gladiateur et champion de course en char. Mais peut-elle lui faire confiance ? LeSerment des catacombes. ISBN 13 : 9782013218849. Le Serment des catacombes. Weulersse, Odile. Note moyenne 3,48 ‱ (85 avis fournis par Goodreads) Couverture souple ISBN 10 : 2013218842 ISBN 13 : 9782013218849. Editeur : Livre de Poche Jeunesse, 2001. L'Ă©dition de cet ISBN n'est malheureusement plus disponible.
RETOUR LIEUX DE SÉPULTURESRETOUR LIEUX DE SÉPULTURES CIMETIÈRE DES INNOCENTS ou DES SAINTS-INNOCENTS Paris disparu Il y a beaucoup Ă  raconter sur le plus cĂ©lĂšbre des anciens cimetiĂšres de Paris. Faut-il encore pouvoir apporter des informations ou des complĂ©ments insolites, voire ignorĂ©s, Ă  ce que l'on sait dĂ©jĂ , ce qui est aussi le but de ce site. Pour ma part, je ne vois pas quelle nouveautĂ© je peux apporter Ă  l’article, publiĂ© par Philippe Landru, dĂ©jĂ  trĂšs complet sur l'histoire et le descriptif de ce cimetiĂšre Le cimetiĂšre en 1550 par Fedor Hoffbauer 1832-1929 Le cimetiĂšre Ă©tait divisĂ© en deux parties le cimetiĂšre proprement dit 1, et le parterre 2. Ce dernier Ă©tait une bande de terrain parallĂšle Ă  la rue de la Lingerie, le long du charnier dit des Ecrivains 3, datant de 1399. On y enterrait notamment les morts de l’HĂŽtel Dieu et, dans des fosses non bĂ©nites, les personnes dĂ©cĂ©dĂ©es accidentellement sur la voie publique, les noyĂ©s retirĂ©s de la Seine, ou celles de la morgue du ChĂątelet, etc. Ce parterre Ă©tait amputĂ© par trois chapelles, avec autel, accolĂ©es au charnier des Ecrivains et appartenant Ă  trois grandes familles les Pommereux 4, les Neufville-Villeroy 5 et les Orgemont 6 Un simple fossĂ©, ligne de partage sur la plan, marquait la limite entre le parterre et le cimetiĂšre proprement dit. LĂ , se situaient des sĂ©pultures individuelles, quelques monuments, une quinzaine de croix et surtout les fosses communes, dites fosses des pauvres, qui s’étendaient sur la plus grande partie du cimetiĂšre. Sur les milliers d’épitaphes qui ont existĂ© Ă©parpillĂ©es entre les charniers, le cimetiĂšre, le parterre, sur les divers monuments existants, dont les façades des chapelles, etc., 518 sont parvenues jusqu’à nous. La grande majoritĂ© des personnes qui sont ainsi connues Ă©taient des bourgeois marchands de Paris » reprĂ©sentĂ©s par beaucoup de marchands drapiers, mais aussi des mĂ©tiers du textile et de l’habillement dont l’appellation s’évoque avec saveur chaussetiers, pourpointiers, aiguilletiers,
 La pose d’une Ă©pitaphe Ă©tait assujettie Ă  l’autorisation du chapitre de Saint-Germain-l’Auxerrois. Contrevenir Ă  cette rĂšgle s’était s’exposer Ă  la destruction la dite Ă©pitaphe. A dĂ©faut, cet article vise Ă  dĂ©velopper le sujet des inhumations et Ă  complĂ©ter de façon notoire la liste des personnalitĂ©s qui y furent inhumĂ©es. Plus consĂ©quente qu’on ne peut le penser, un examen encore plus exhaustif pourrait rallonger celle qui suit par la au 10Ăšme siĂšcle, voire au 9Ăšme, il fut d’abord destinĂ© Ă  recevoir les corps des paroissiens de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois. Dans les faits, plus de trente paroisses et communautĂ©s l’utilisĂšrent. Que cela soit sur la rive droite, la rive gauche, ou l’üle de la CitĂ©, d’une façon gĂ©nĂ©rale, toutes les Ă©glises qui ne possĂ©daient pas de cimetiĂšre pouvaient inhumer aux Innocents, sans oublier l’HĂŽtel est impossible de connaĂźtre le chiffre prĂ©cis des inhumations. On ne peut qu’avancer des estimations qui avoisinent un peu plus de 2 million de personnes. Epitaphe d’Antoine Grenier † 1521 marchand. Original musĂ©e de Cluny. © RMN-Grand Palais musĂ©e de Cluny - musĂ©e national du Moyen-Âge / Franck Raux Nicolas Bourgeois †1529, marchand pelletier, et de sa femme Original musĂ©e de Cluny. © RMN-Grand Palais musĂ©e de Cluny - musĂ©e national du Moyen-Âge / Jean-Gilles Berizzi Bien d’autres mĂ©tiers y Ă©taient Ă©galement bien reprĂ©sentĂ©s l’alimentation, l’apothicairerie, la mĂ©decine, le bĂątiment, ne saurait oublier du personnel au service du roi ou Ă  celui de la Ville, des membres du Parlement, du ChĂątelet avocats, greffiers criminels, notaires,... La finance, la Chambre des Comptes, la cour des Monnaies, etc., y Ă©taient Ă©galement trĂšs prĂ©sentes, et mĂȘme la Chancellerie avec un chancelier de la reine MĂšre et des chauffe-cire dont la fonction Ă©tait d’apposer les sceaux du roi. Et puis, des artistes. Epitaphe de Simon Le Tur †1449, prĂ©sident au parlement et de sa femme, Marie Boucher. Au dessus, est figurĂ©e une Vierge Ă  l’Enfant, assise, avec, Ă  gauche, Ă  genoux et priant, Simon et deux de ses filles prĂ©sentĂ©es par saint Simon, et Ă  droite, sa femme et ses fils et une fille. Col. GaigniĂšres © MCP Par humilitĂ©, de bons serviteurs de l’église, comme des marguilliers et des prĂȘtres, sollicitĂšrent la grĂące d’y reposer, ainsi que des seigneurs qui, pour les mĂȘmes motivations que les prĂ©cĂ©dents, exprimĂšrent un vƓu identique. C’est ainsi que Jean de France, duc de Berry, songea un temps Ă  Ă©lire l’église des Saints-Innocents pour sa inhumations de ces personnes Ă©taient en principe soumises Ă  l’autorisation du chapitre de Saint-Germain-l’Auxerrois. Le cimetiĂšre au 16Ăšme siĂšcle Exemples d'ornements sur les tombes par Charles-Louis Bernier BnF/Gallica Les premiers ossements dĂ©posĂ©s aux Catacombes en 1786 © MCP AprĂšs l’incident de 1780, qui vit l’éboulement d’une fosse dans les caves d’une maison de la rue de la Lingerie les remplissant de cadavres, le projet de fermeture, dĂ©jĂ  prĂ©vu mais non effectif, fut enfin adoptĂ© et rĂ©alisĂ©. La premiĂšre opĂ©ration de vidage » et de transfert d’ossements vers les Catacombes, créées pour l’occasion, eut lieu en 1786. Mais l’importance des corps, empilĂ©s dans des fosses communes depuis plus de neuf siĂšcles, Ă©tait telle que cela ne fut pas suffisant pour en Ă©vacuer le contenu de façon exhaustive. Au fur et Ă  mesure des travaux d’amĂ©nagement du terrain d’énormes quantitĂ©s d’ossements furent encore dĂ©couvertes. Pas moins de dix nouvelles Ă©tapes de nettoyage », s’étalant dans le temps, furent encore nĂ©cessaires 1787, 1808,1809, 1811, 1842,1844, 1846, 1850, 1860 et 1925. MalgrĂ© cela, on ne peut exclure qu’il en reste toujours sous la chaussĂ©e de quelques rues comme celle des Innocents Y furent inhumĂ©s, entre autres... â–ș ALIX LA BOURGOTTE 1466 ?PrĂšs de l’église, il existait un Ă©dicule destinĂ© aux recluses dĂ©jĂ  prĂ©sent en 1408 puisqu’on en retrouve trace dans les 1442, on demanda humblement » au chapitre de Saint-Germain-l’Auxerrois la permission d’édifier une petite maison, un reclusoir, prĂšs de l’église du cimetiĂšre lĂ  oĂč il y un jardin pour que Jeannette la VerriĂšre VoiriĂšre puisse y habiter, y prier, et parvenir Ă  une vie meilleure ». En fait de petite maison », il s’agissait d’une loge minuscule avec juste une petite ouverture permettant d’écouter les offices et de recevoir la nourriture. Cette permission ayant Ă©tĂ© accordĂ©e, Jeannette s’installa dans sa vie de recluse. Elle fut remplacĂ©e par Alix la Bourgotte, la plus connue des recluses. Religieuse, aprĂšs un an d’essai, elle s’était faite murĂ©e solennellement. A sa mort, elle fut inhumĂ©e dans la chapelle Notre-Dame de l’église des Saints- Innocents du cimetiĂšre. EmerveillĂ© par sa constance, Louis XI lui fit Ă©riger un magnifique tombeau en marbre que soutenaient quatre lions en bronze, avec sa statue, en bronze, la reprĂ©sentant couchĂ©e tenant un livre ouvert. Par la suite, sa statue fut adossĂ©e Ă  un pilier avant de trouver place, en 1787, dans l’hĂŽpital Sainte-Catherine. D’aprĂšs son Ă©pitaphe, elle vĂ©cut rĂ©cluse pendant quarante-six ans, ce qui signifierait qu’elle y aurait prĂ©cĂ©dĂ© Jeannette La VerriĂšre et s’y serait trouvĂ©e en mĂȘme temps qu’elle. Or, la chose est impossible. Comme souvent, l’erreur -soit sur sa date de dĂ©cĂšs soit sur son nombre d'annĂ©es de reclusage- provient probablement de l’épitaphe qui est peut-ĂȘtre apocryphe. Sources principales - Epitaphier du vieux Paris – Tome VI- Les 200 cimetiĂšres du vieux Paris par Jacques Hillairet -Ed. de Minuit 1958- Le cardinal de Dormans, chancelier de France, principal conseiller » de Charles V, d'aprĂšs son testament et les archives du Vatican par L. Carolus BarrĂ© -MĂ©langes d'archĂ©ologie et d'histoire NumĂ©ro 1 Volume 52 1935 pp. 314-365 Bernard de Dormans p. 330- Une famille d’artistes, les Dumont 1660-1884par G. Vattier 1890- GĂ©nĂ©alogie Pomereu GĂ©nĂ©alogie Brulart GĂ©nĂ©alogie Maupeou En ce lieu gist sƓur Aliz la Bourgotte,A son vivant recluse trĂšs Ă  Dieu femme de bonne vieEn cet hostel voulut ĂȘtre asservie,OĂč a rĂ©gnĂ© humblement [un] long temps Et demeurĂ© bien quarante-six ansEn servant Dieu augmentĂ©e en roi Loys, onziesme sic de ce nom,ConsidĂ©rant sa trĂšs grande parfecture A faict lever icy sa trespassa cĂ©ans en son sĂ©jour,Le dimanche vingt neuviesme jour,Mois de juin, mil quatre cent soixante et six Le doux JĂ©sus la mette en ! Epitaphe d'Alix la Bourgotte â–ș BAILLY Yolande † 1514Femme d’un procureur du ChĂątelet, elle ne vaut d’ĂȘtre citĂ©e qu’à cause de son Ă©pitaphe qui lui attribuait, au moment de sa mort, 295 enfants issus de sa lignĂ©e a trĂ©passĂ© l’an 1514, le 88e de son Ăąge, le 42e de son veuvage, et a vu ou a pu voir devant son trĂ©pas 295 enfants issus d’elle ».VoilĂ  qui laisse songeur...â–ș BRULART famille Grande famille de magistrats dont le plus cĂ©lĂšbre fut probablement Nicolas Brulart de Sillery, garde des Sceaux d’Henri IV. Les Ă©pitaphes se trouvaient contre la chapelle de Neufville. - Jean Brulart † 1519, conseiller au parlement de Paris et PrĂ©vĂŽt des Marchands de Paris. Sa premiĂšre femme, Jeanne Jayer † 1505. - Pierre II Brulart † 1541, fils aĂźnĂ© de Jean, conseiller du Roi au Parlement et PrĂ©sident aux requĂȘtes. Sa femme, Ambroise Regnault † 1551. Ils Ă©taient les grands-parents du fameux Nicolas de Sillery. - Nicolas Brulart † 1561, quatriĂšme fils de Jean, et chantre de l’église Saint-HonorĂ©.â–ș BUREAU famille 7 sur le planPlusieurs membres de la famille de Jean Bureau, grand maĂźtre de l’artillerie de Charles VII, furent ensevelis sous la croix que le chapitre de Saint-Germain-l’Auxerrois lui avait autorisĂ© Ă  Ă©riger en 1451 ses parents, Simon et HĂ©lĂšne Bureau, bourgeois de Paris, et sa femme, Jeanne Hesselin y furent inhumĂ©s. Epitaphe sur plaque de cuivre. En regardant de trĂšs prĂšs, on devine des sculptures sur la base de la croix. â–ș CHABANCEAU DE LA BARRE Pierre Ier † 1600 8 sur le planOrganiste Ă  Notre-Dame de Paris et Ă  Saint-Eustache, il donna naissance Ă  une dynastie de musiciens de talent dont le reprĂ©sentant le plus cĂ©lĂšbre fut Pierre II ou III Chabanceau de la Barre 1592-1656. Comme compositeur, il fut considĂ©rĂ©, de son vivant, comme l'Ă©gal de Titelouze Malheureusement, aucune partition d'orgue de sa main ne nous est parvenue. Il fut inhumĂ© prĂšs de la croix de Gastine contre laquelle Ă©tait appuyĂ©e son Ă©pitaphe garnie d’un petit bĂ©nitier. Epitaphe de Jeanne Bureau dont l’annĂ©e de dĂ©cĂšs est peut-ĂȘtre erronĂ©eEpitaphier du vieux Paris © MCP â–ș CHEVRIÈRES Melchior Mitte de 1586 – 1649 Marquis de Saint-Chamond et de Montpezat, comte de Miolans et d'Anjou, premier baron de Lyonnais et de Savoie, baron de Jarcieu, il est Ă©galement connu sous les noms de Melchior Mitte, Melchior Mitte de Miolans, Melchior Mitte de Mons, Monsieur de Saint-Chaumont ou bien Marquis de Saint-Chaumond. De cette identitĂ© complexe, on retiendra surtout que, militaire, il prit part de façon efficace aux siĂšges de Saint-Jean-d'AngĂ©ly 1621, de Montpellier 1622, de la Rochelle 1628 et de Nancy comme lieutenant gĂ©nĂ©ral du roi 1633, aprĂšs l’avoir Ă©tĂ© du Lyonnais et de Provence. Manifestement dotĂ© de talents diplomatiques, il fut missionnĂ© Ă  diverses reprises comme ambassadeur ordinaire et extraordinaire sous Louis XIII -notamment lors de la succession de Mantoue 1627 pour s’assurer de son bon dĂ©roulement- mais Ă©galement sous Louis XIV. EsaĂŒ cĂ©dant Ă  Jacob son droit d'aĂźnesse pour un plat de lentilles 1630 OrlĂ©ans, musĂ©e des Beaux-Arts Saint-Paul et Saint-BarnabĂ© refusant de se laisser adorer Ă  Lystre © RMN-Grand Palais musĂ©e du Louvre / Philippe Fuzeau Philippe de France, duc d'OrlĂ©ans et frĂšre de Louis XIV, portant une armure Ă  fleur-de-lys -ChĂąteau de Versailles â–ș DORMANS Bernard de † 1381Neveu du chancelier Guillaume de Dormans, vouĂ© Ă  l’état ecclĂ©siastique comme ses frĂšres, il embrassa finalement une autre carriĂšre. En 1370, on le trouve Ă©cuyer d’honneur de Louis, duc d’Anjou Louis Ier de Naples, chevalier au service duquel il Ă©tait encore en 1377 comme son chambellan, qualifiĂ© chevalier et seigneur de Dormans. Il participa Ă  une expĂ©dition en Prusse. Mort jeune, il avait demandĂ© Ă  ĂȘtre enterrĂ© avec les povres au cimetiĂšre Sainct-Innocents Ă  Paris ». - DORMANS Colombe 1478/1479Veuve de Regnault de Dormans 1472, elle avait souhaitĂ© reposer dans la fosse aux pauvres ». - DORMANS Guillaume de 1507, fils de Regnault et de Colombe de Dormans, il fut avocat au Parlement, chancelier de Normandie, de DauphinĂ© puis de France.â–ș DUBREUIL Toussaint 1558/1561-1602ConsidĂ©rĂ© comme l’un des promoteurs de la seconde Ă©cole de Fontainebleau, il fut surtout le peintre d’Henri IV dont il signa des portrait, notamment Henri IV en Hercule terrassant l'hydre de Lerne, et pour lequel il rĂ©alisa de vastes campagnes de dĂ©cors aux chĂąteaux de -Fontainebleau dans le pavillon des poĂȘles scĂšnes de l'histoire d'Hercule, tel Le jeune Hercule apprenant Ă  tirer Ă  l'arc et la galerie des cerfs ; -de Saint-Germain-en-Laye Le Cycle de la Franciade, tirĂ© de La Franciade de Ronsard, qui se composait d soixante-dix-huit tableaux dont quelques rares toiles nous sont parvenues, comme Hyanthe et ClimĂšne Ă  leur toilette ou CybĂšle Ă©veillant la petite galerie du Louvre portraits des prĂ©dĂ©cesseurs d'Henri IV et plafonds ornĂ©s de sujets la quasi-totalitĂ© de ces dĂ©cors ont de nombreux cartons de tapisserie, il avait aussi reçu une formation d’orfĂšvre. NĂ©anmoins, ce fut Ă  ses talents reconnus de dessinateur qu’Henri III fit appel pour rĂ©aliser les compositions en bas-relief d'orfĂšvrerie ornant les quatre faces de la masse de l'Ordre du Saint-Esprit créé en1578 Le Serment d'un nouveau chevalier lors de sa rĂ©ception, la Procession de l'Ordre vers l'Ă©glise des Grands Augustins, La communion des chevaliers lors de la messe, et le Banquet de l'Ordre du Saint-Esprit. Sa mort prĂ©maturĂ©e interrompit brutalement sa brillante carriĂšre. Henri IV en Hercule terrassant l'hydre de Lerne v. 1600 MusĂ©e du Louvre Hyanthe et ClimĂšne Ă  leur toilette –MusĂ©e du Louvre © Peter Willi/ The Bridgeman Art Library/ Getty Masse de l'ordre du Saint-Esprit -MusĂ©e du Louvre © â–ș DUMONT Edme 1720-1775AgĂ© de six ans Ă  la mort accidentelle de son pĂšre, le sculpteur François Dumont 1687-1726, bien que privĂ© de l’appui et des leçons paternelles, il dĂ©veloppa des dispositions prĂ©coces. AdoptĂ© par l’AcadĂ©mie royale touchĂ©e de son malheur, il entra dans l’atelier de Bouchardon de retour en France. NommĂ© acadĂ©micien 1768, il reproduisit en marbre le Milon de Crotone de Pierre Puget pour son morceau de rĂ©ception. On lui doit, entre autres, L'ExpĂ©rience et La Vigilance qui ornent le fronton de la façade qui regarde la cour de l’HĂŽtel de la Monnaie 1770. Alors que Louis XV lui avait commandĂ© deux figures pour la cathĂ©drale d’OrlĂ©ans, Edme Dumont, de santĂ© dĂ©licate, mourut la mĂȘme annĂ©e dans son logement du Louvre qu’il tenait de son pĂšre, et qu’il laissa Ă  son fils, le sculpteur Jacques-Edme Dumont 1761-1844. Le Milon de Crotone par Dumont-MusĂ©e du Louvre © Marie-Lan Nguyen L'ExpĂ©rience et La Vigilance Ă  l’HĂŽtel de la Monnaie © MLO â–ș DUPUIS Pierre 1610-1682 Peintre, aprĂšs un voyage en Italie oĂč il rencontra Pierre Mignard, bien des annĂ©es plus tard, il entra Ă  l'AcadĂ©mie 1663 oĂč il apprit la plupart de ses connaissances en art. SpĂ©cialisĂ© dans la peinture des natures mortes, notamment des bouquets de fleurs, son style est marquĂ© par les peintres de l’Europe du Nord et la rigueur de la religion protestante. Le rendu prĂ©cis de ses tableaux, avec leur composition solides et sobres - presque monumentale - qui leur confĂšre un certain mystĂšre, en fit un artiste apprĂ©ciĂ© de son vivant et l'un des plus grands reprĂ©sentants de la nature morte en France du 17Ăšme siĂšcle. Panier de raisins vers 1650 © MusĂ©e du Louvre/A. Dequier - M. Bard â–ș FLAMEL Pernelle 1320-1397 9 sur le planFemme du cĂ©lĂšbre mystĂ©rieux Ă©rudit Nicolas Flamel, elle fut inhumĂ©e dans le petit charnier, dit aussi de la chapelle de la Vierge, oĂč son mari fit Ă©lever une arcade sculptĂ©e avec son portrait, avec des inscriptions et des symboles difficiles Ă  interprĂ©ter, et ses initiales. En 1407, il fit Ă©lever pour la dĂ©funte une seconde arcade, toujours avec des figures symboliques, et un mausolĂ©e. L’arcade de 1407 prĂ©sentĂ©e dans Le Livre des figures hiĂ©roglyphiques 1612 d’ Arnauld de La Chevalerie â–ș HUILLIOT Pierre Nicolas 1674-1751FormĂ© par son pĂšre Claude Nicolas, peintre de fleurs et de fruits, lui-mĂȘme se spĂ©cialisa dans les natures mortes tout Ă  fait caractĂ©ristiques dans l’époque baroque, notamment avec ses grands bouquets de fleurs. Fleurs et deux paons -ChĂąteau de Fontainebleau © RMN-Grand Palais GĂ©rard Blot Nature morte Ă  la mappemonde et aux instruments de musique vers 1745 -MusĂ©es du Louvre et Versailles © GĂ©rard Blot â–ș LE HONGRE Pierre-Etienne † 1682 Fils du cĂ©lĂšbre sculpteur Etienne Le Hongre, il embrassa la mĂȘme carriĂšre que son pĂšre sans pour autant atteindre la mĂȘme renommĂ©e au point que je n’ai pu trouver une seule illustration d’une de ses Ɠuvres, avec la certitude de son auteur, tant celles de son gĂ©niteur sont prĂ©sentes sur Internet. â–ș MASSE Samuel 1672-1753Peintre Ă  la vie trĂšs mal renseignĂ©e, on n’en connait donc que peu de choses. Est-ce parce qu’il ne mĂ©ritait pas qu’on s’intĂ©ressĂąt Ă  lui que les biographes le nĂ©gligĂšrent ? Pourtant, avec son morceau de rĂ©ception, VĂ©nus demandant des armes Ă  Vulcain pour EnĂ©e, on sait au moins qu’il fut reçu Ă  l’AcadĂ©mie de peinture et de sculpture, en 1705, Ă  une Ă©poque oĂč celle-ci se montrait difficile sur le choix de ses membres. Masse n’était donc pas un artiste mĂ©diocre. On a la trace d’exposition de ses Ɠuvres aux Salons de 1736, 1738 et 1750. VĂ©nus demandant des armes Ă  Vulcain pour EnĂ©e - Paris, Ecole nationale supĂ©rieure Beaux-arts. Loth et ses filles -Varsovie, MusĂ©e Kolekcji Jana PawƂa II Jean Paul II â–ș MAUPEOU Gilles II de 1596 -1632Appartenant Ă  l’illustre famille de magistrats des Maupeou, dont est notamment issu RenĂ© Nicolas de Maupeou, garde des Sceaux sous louis XV, titrĂ© seigneur d’Ableiges, et de La Villeneuve-Saint-Martin, il fut avocat puis conseiller au parlement de Paris, maĂźtre des requĂȘtes , conseiller d’Etat et Intendant de justice & police de l'ArmĂ©e de prĂšs de lui sa mĂšre, Marie Morelly † 1631, plusieurs membres de la famille de celle-ci, et sa femme, Anne de Creil † 1641. Commissaire des guerres, il se trouva en cette qualitĂ© aux deux campagnes de Flandre. Puis, il se livra Ă  l’étude de l’histoire et travailla avec une si grande ardeur qu’il en tomba malade. Le cardinal de Richelieu s’intĂ©ressa Ă  ce travailleur encore obscur et lui fit tenir une bourse. AprĂšs avoir publiĂ© le premier volume de son Histoire de France 1643, il entra Ă  l’AcadĂ©mie française 1648. Durant la Fronde, cet ennemi de toute Ă©tiquette, Ă©crivit des pamphlets contre Mazarin les fameuses mazarinades, parues sous le pseudonyme de Saudricourt, lui sont attribuĂ©es. Il fut nĂ©anmoins nommĂ© historiographe du Colbert, n’apprĂ©ciant guĂšre la libertĂ© de ton avec lequel il parlait des finances, des impĂŽts et des traitants dans son AbrĂ©gĂ© chronologique, lui supprima sa pension. Il eut beau supplier et promettre toutes les modifications de son texte, Colbert ne cĂ©da pas. â–ș MEZERAY François Eudes de 1610 - 1683 Chapelle des Neufville-Villeroy d’aprĂšs les Statistiques monumentales d’Alexandre Lenoir. â–ș ORGEMONT famille d’ 6 sur le planLa plus grande des trois chapelles familiales situĂ©es dans le parterre se prĂ©sentait comme un bĂątiment considĂ©rable. NĂ©anmoins, on s'interroge sur le fait qu’elle ait reçu, ou pas, des sĂ©pultures. En effet, en recevant plusieurs de leurs tombes, l’église Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers semble avoir Ă©tĂ© un lieu privilĂ©giĂ© d’inhumation familiale, Ă  commencer par le plus connu » d’entre eux, Pierre II D’Orgemont. â–ș POMEREU ou POMMEREUX famille de 4 sur le planChapelle fondĂ©e sur le parterre par Jean II de Pomereu † 1549 en son vivant conseiller du Roy nostre Sire et Maistre ordinaire en sa Chambre des Comptes, Sieur de Chambercy, de Saint Pijat et AdvouĂ© de Chagrise [
]».Avec le fondateur reposaient - Sa femme, Catherine Poncher † 1545, niĂšce l’évĂȘque Etienne Poncher, archevĂȘque de Sens et garde des Sceaux sous Louis Son arriĂšre-arriĂšre-petit-fils, Jacques de Pomereu 1639 qui, chevalier, seigneur de La BretĂšche, Saint-Nom et Valmartin, fut secrĂ©taire du Roi et Grand Audiencier de France et maĂźtre d’hĂŽtel du roi Henri IV. - Son arriĂšre-arriĂšre-arriĂšre-petit-fils, fils de Jacques, François de Pomereu 1661 qui, chevalier, seigneur de la BretĂšche, Saint-Nom et Valmartin, fut conseiller au parlement de Paris, Commissaire aux requĂȘtes du Palais, maĂźtre des requĂȘtes de l’HĂŽtel du Roi, PrĂ©sident au Grand Conseil et en la Chambre de Justice de l’Arsenal, Intendant en Picardie et en Normandie, Conseiller d’Etat et maĂźtre des requĂȘtes. Chapelle des Pomereu d’aprĂšs les Statistiques monumentales d’Alexandre Lenoir . Enfin un descendant direct, Auguste-Robert de Pomereu † 1702 qui, chevalier, seigneur de La BretĂšche, Saint-Nom et Valmartin, baron des Riceys Bourgogne, fut membre du Grand-Conseil, maĂźtre des requĂȘtes Intendant du Bourbonnais, PrĂ©sident du Grand-Conseil, Intendant en Auvergne, Ă  Bourges et Moulins, conseiller d’Etat, PrĂ©vĂŽt des Marchands de Paris, Premier Intendant en Bretagne, PrĂ©sident en la Chambre Royale de l’Arsenal, conseiller au Conseil Royal des Finances et premier Commissaire du Roi aux AssemblĂ©es du ClergĂ©. - Et sa femme, AgnĂšs d’Aubin LaisnĂ© † 1727. â–ș POTIER DE NOVION familleSeule famille connue pour avoir sa sĂ©pulture dans l’église des Saint-Innocents, elle abritait , entre autres, les dĂ©pouilles de - Claude Potier 1638-1722, colonel du rĂ©giment de Bretagne et brigadier des armĂ©es du roi. -Nicolas Potier de Novion † 1720 Seigneur de Courances, reçu conseiller au parlement de Paris le 22 may 1715en la quatriĂšme Chambre des Enquestes.â–ș RICHARD DE PONTOISE ou DE PARIS saint 1179/1180Cette histoire veut qu’aux alentours de PĂąques, un garçon nommĂ© Richard, de fort bonne famille et ĂągĂ© de douze ans aurait Ă©tĂ© attirĂ© par des Juifs dans une cave oĂč, Ă  un rabbin l’interrogeant sur sa croyance, il fit part de sa profonde foi chrĂ©tienne. AprĂšs avoir Ă©tĂ© malmenĂ© et battu par les personnes prĂ©sentes, il fut crucifiĂ©. On lui Ă©rigea un tombeau dans un cimetiĂšre appelĂ© les Petits-Champs oĂč de nombreux miracles eurent lieu sur la sa tombe ce qui amena les chrĂ©tiens Ă  transfĂ©rer le jeune martyr en l’église des Saints-Innocents. Il y demeura jusqu’à ce que les Anglais ne l’enlĂšvent pour l’honorer chez eux, ne laissant que son chef qui se voyait encore au 17Ăšme siĂšcle enchĂąssĂ© dans un riche reliquaire. Cette histoire s’inscrit dans la sĂ©culaire et haineuse propagande antisĂ©mite des prĂ©tendument enfants martyrisĂ©s, et divers. Celle-ci fut composĂ©e par Robert Gaguin 1433/1434 –1501, gĂ©nĂ©ral de l’ordre de la TrĂšs-Sainte-TrinitĂ©, par ailleurs grand intellectuel connu comme humaniste
Quoiqu’il en soit, dans le cimetiĂšre des Innocents, prĂšs de la croix des Guimiers -ou dans l’église ? Il y a un moment oĂč les contradictions ou le manque de prĂ©cision Ă©puisent
- on pouvait voir une grande tombe levĂ©e, avec l’inscription suivante Icy est le tombeau de Monsieur Saint Richard, restably par Messieurs les vĂ©nĂ©rables doyen, chanoines et chapitre de Saint Germain de l’Auxerrois Ă  Paris en l’annĂ©e 1633, comme il se voit Ă  prĂ©sent escrit ».â–ș SPIFAME Gaillard † 1534GĂ©nĂ©ral des finances, prĂ©vĂŽt des marchands de 1528 Ă  1530, il fut embastillĂ© pour concussions. Il se tua en tombant d’un ays pourri et corrompu ». Son corps fut jetĂ© dans une fosse commune avec interdiction aux siens d’assister Ă  son enterrement. Par ailleurs, ses biens lui furent confisquĂ©s. Quelques recherches m’ont amenĂ©e Ă  trouver une autre version indiquant que AccusĂ© d'exactions, il est finalement condamnĂ© Ă  restituer 34 000 livres au roi, le 5 VII 1532. Poursuivi pour dettes envers François Ier, il se rĂ©fugie en Italie, oĂč il meurt de dĂ©pit Ă  Naples, ou se suicide. Peu aprĂšs sa mort, ses biens sont saisis ». MalgrĂ© mon embarras, je maintiens les deux possibilitĂ©s, sachant que la premiĂšre version, Ă©manant des 200 cimetiĂšres du vieux Paris de Jacques Hillairet, peut aussi ĂȘtre une erreur directe ou provenant d’une source consultĂ©e par l’auteur. â–ș VOUET Aubin 1595-1641FrĂšre cadet de Simon Vouet qu’il rejoignit Ă  Rome, il s’y Ă©merveilla devant les Ɠuvres du Caravage qui influencĂšrent son travail. NommĂ© peintre ordinaire de Louis XIII 1621 dĂšs son retour Ă  Paris, il entama une carriĂšre officielle qui lui valut de nombreuses commandes. Se tournant vers de vastes compositions, avec la mythologie et la religion comme thĂšmes principaux, il reprit le style de Simon aussi bien dans le choix des coloris que dans la composition proprement dite Le Centurion Corneille aux pieds de Saint Pierre 1639 qu'il rĂ©alisa Ă  l'occasion du May pour la cathĂ©drale Notre-Dame de Paris. SollicitĂ© vers 1630 pour la dĂ©coration de la nef de la chapelle des PĂ©nitents noirs Ă  Toulouse, il y exĂ©cuta deux immenses toiles sur la RĂ©vĂ©lation et l'adoration de la Croix Le Serpent d'airain et L'Invention de la vraie Croix , probablement terminĂ©es par l’un de ses Ă©lĂšves, Jean Senelle. Il travailla Ă©galement dans la chapelle du ChĂąteau-Vieux Ă  Saint-Germain-en-Laye 1634. On suppose qu’il aurait Ă©tĂ© trĂšs actif dans l’atelier de Simon et qu’il participa Ă  la rĂ©alisation de toiles de ce un indĂ©niable talent, sa carriĂšre et sa notoriĂ©tĂ© furent trĂšs loin d’égaler celle de son frĂšre aĂźnĂ©. Le Centurion Corneille aux pieds de Saint Pierre © NDP La mort de Saphire et Ananias –Rouen, musĂ©e des Beaux Arts © FFF72 Le Serpent d’Airain- Toulouse, musĂ©e des Augustins © STC-Mairie de Toulouse En 1675, l’AcadĂ©mie, ayant besoin d’un homme laborieux et de bonne volontĂ© » pour la rĂ©daction du Dictionnaire, auquel il collabora, lui confĂ©ra l’emploi de SecrĂ©taire perpĂ©tuel. On lui doit d’avoir eu l’idĂ©e du premier journal littĂ©raire et scientifique, idĂ©e qui fut reprise par les fondateurs du Journal des Savants de Sallo et l’abbĂ© Gallois en 1665. Son frĂšre, Jean Eudes, fut bĂ©atifiĂ© en 1909, et canonisĂ© en 1925â–ș NEUFVILLE-VILLEROY de famille 5 sur le planOn ignore la date de fondation de cette chapelle portant le nom d’une illustre famille qui donna de nombreuses personnalitĂ©s dont deux marĂ©chaux de Legendre , seigneur de Villeroy, et d’autres terres, qui fut TrĂ©sorier des Guerres 1512. Sa femme, Françoise de Dampont † 1524.D’autres Ă©pitaphes indiquaient la prĂ©sence de femmes liĂ©es Ă  la famille par mariage. De façon rĂ©currente, on le voit citĂ© marquis de Saint-Chamont, ministre d’Etat » sous Louis XIII. En rĂ©alitĂ©, ce titre honorifique, donnĂ© aux personnes siĂ©geant au conseil, ne leur confĂ©rait pas toujours de droit et n’imposait aucune obligation. Pion Ă©phĂ©mĂšre du jeu d’un Richelieu en fin de vie, il ne fut jamais un tenant d’importance de ce titre. â–ș CORNEILLE Michel, dit l’Ancien ou pĂšre – 1664Peintre, graveur, et aquafortiste, surnommĂ© l’Ancien pour le distinguer de son fils, Michel le Jeune, il suivit l’enseignement du tyrannique et cĂ©lĂšbre Simon Vouet. Sa premiĂšre peinture connue est une toile intitulĂ©e EsaĂŒ cĂ©dant son droit d'aĂźnesse Ă  Jacob 1630. Consacrant son Ɠuvre Ă  la peinture d'histoire, il fut l'un des douze membres originels de l'AcadĂ©mie royale de peinture et de sculpture lors de sa crĂ©ation en 1648. Il en devint le recteur en 1656. Excellent coloriste, se rapprochant en cela davantage de la peinture vĂ©nitienne que celle de tradition française, il fut chargĂ© de la dĂ©coration de plusieurs Ă©glises parisiennes dont la cathĂ©drale Notre-Dame qui s’orna d’une de ses piĂšces regardĂ©e comme maĂźtresse, Saint-Paul et Saint-BarnabĂ© refusant de se laisser adorer Ă  Lystre. Ses gravures et eaux-fortes rappelaient les Ɠuvres de peintre italiens tels sa Vierge allaitant l'Enfant JĂ©sus inspirĂ©e de Lodovico Carracci Carrache, ou encore son Meurtre des Innocents proche de la peinture de RaphaĂ«l. On lui doit aussi quelques portraits dont celui de Philippe de France, duc d'OrlĂ©ans et frĂšre de Louis XIV, portant une armure Ă  fleur-de-lys. Par son mariage, il Ă©tait devenu le gendre du sculpteur Jacques Sarrazin. LIEUX D'INHUMATIONSEN LIGNEancien cimetiĂšre rĂ©volutionnaireancien cimetiĂšre rĂ©volutionnaire-CimetiĂšre St-Gervais 75disparudisparuCimetiĂšre Ste-Catherine 75disparudisparue-Grottes vaticanes-Hospice des Enfants-TrouvĂ©s 75 disparu TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX par Marie-Christine PĂ©nin Pour s'abonner Ă  la Newsletter CLIQUER sur "Contact" en prĂ©cisant bien le sujet et votre adresse LIEUX D'INHUMATIONSEN LIGNEancien cimetiĂšre rĂ©volutionnaireancien cimetiĂšre rĂ©volutionnairedisparuCimetiĂšre Ste-Catherine 75disparudisparue COPYRIGHT 2010 - 2022 - TOUS DROITS RÉSERVÉS - Ce site est propriĂ©taire exclusif de sa structure, de son contenu textuel et des photos signĂ©es MCP. Sauf accord du propriĂ©taire du site, toute reproduction, mĂȘme partielle, Ă  titre commercial est interdite. Les reproductions Ă  titre privĂ© sont soumises Ă  l'autorisation du propriĂ©taire du site. A dĂ©faut, le nom du site et de son auteur doivent obligatoirement ĂȘtre mentionnĂ©s. 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Lisez« Le serment des catacombes » de Odile Weulersse disponible chez Rakuten Kobo. En 177, pendant le rÚgne de Marc AurÚle, une jeune fille de quinze ans arrive à Lyon. C'est le début de la persécution c
Mais ils rencontrent en chemin des ennemis redoutables, d'Ă©tranges sortilĂšges. les chronique lunaire les chevaliers du roi arthur odile weulersse les chiffres a toucher de balthazar les choses qui s en vont beatrice alemagna les chronique de narnia . RĂȘvant d'aventure, ils cherchent le Graal, les demoiselles en dĂ©tresse, le salut de la reine, ou l'amour. Voici un petit test qui vous permettra de vous entraĂźner pour l'Ă©valuation. Quiz "Chevaliers . Leurs noms sont des lĂ©gendes Lancelot, Yvain, Perceval, Gauvain, et l . Les motifs et les couleurs. Les Chevaliers Du Roi Arthur By Odile Weulersse. Elle se dĂ©roule Ă  l'Ă©poque des chevaliers. pocket junior.$ les romans des lĂ©gendes ; []. Si vous avez trouvĂ© la notice recherchĂ©e, vous pouvez liker ce site. Etude d'un extrait du Chevalier au bouclier vert d'Odile Weulersse. Des dangers merveilleux Une fois l'an, des chevaliers errants se rassemblent autour du roi Arthur. Odile Weulersse Auteur Aucun avis client Donner votre avis Une fois l'an, des chevaliers errants se rassemblent autour du roi Arthur. le prince des nuages, 1. knights errant warhammer 40k lexicanum. Action & Adventure. Sociologie Linguistique Questions de sociĂ©t . Le roi le chasse du palais et le dĂ©shonneur s'empare du chevalier. L'ost du roi piĂšge l'armĂ©e de Blois, cette . Les romans des lĂ©gendes; Les secrets du poney club; Documents disponibles chez cet Ă©diteur Faire une suggestion Affiner la recherche. Les chevaliers du roi arthur 3,99 € . emporter wiktionary. Question 1/10 Marianne Morgane Viviane Ariane Ce quiz a Ă©tĂ© proposĂ© par ulislesloges, nÂŽhĂ©sitez pas Ă  lui envoyer un message pour vos remarques ou remerciements Odile Weulersse reçoit en 1987 le Grand Prix des jeunes lecteurs de l'assocation PEEP pour Le Serment des catacombes [8]. les chevaliers du roi arthur d'odile; les chevaliers du roi arthur d'odile. RĂȘvant d'aventure, ils cherchent le Graal, les demoiselles en dĂ©tresse, le salut de la reine, ou l'amour. Le prince des nuages / Christophe Galfard / Paris Pocket Jeunesse 2010 . Calcul Chiffre D'affaire Btp, Laurent GaudĂ©, La Mort du Roi Tsongor rĂ©sumĂ© La Mort du Roi Tsongor, de Laurent GaudĂ©, est un roman assez rĂ©cent, puisque publiĂ© en 2002. Les chevaliers du roi Arthur il a Ă©tĂ© Ă©crit par quelqu'un qui est connu comme un auteur et a Ă©crit beaucoup de livres intĂ©ressants avec une grande narration. Seulement, il sauve le roi d'un complot d'enlĂšvement, prouvant son dĂ©vouement et son innocence. Grand Livre Questions-Reponse . J'aurais besoin d'aide pour un exercice d'anglais transposer ces phrases Ă  la forme interrogative et nĂ©gative 1- i love him. La momie bavarde 3,99 € 3,99 € Ajouter. me promis French Edition eBook LE CAM . Services. Les chevaliers de la Table ronde Les chevaliers de la Table ronde constituent, dans la lĂ©gende arthurienne, un ordre chevaleresque au service du roi Arthur chargĂ© de mener la quĂȘte du Graal, et d'assurer la paix du royaume. Documentaires. OL. Les chevaliers du roi arthur. Qu'est-ce qui explique sa haine Ă©ternelle? 1. RĂ©daction d'une devise 0 parseInt /* Odile Weulersse. Les chevaliers du roi Arthur est un livre qu'on lit en 5e. . 2 reviews Une fois l'an, des chevaliers errants se rassemblent autour du roi Arthur. Study with Quizlet and memorize flashcards terms like - Merlin - Le Sant-Graal contient le Sang d'Adam - Barjavel ne se contente pas, pour autant, de bĂątir un doublet de l'Ɠuvre de ChrĂ©tien de Troyes ou du cycle des rĂ©cits arthuriens. mouton, Les cygnes 1 GALLIMARD 12/14 LS 5466 AYME Marcel LES CONTES ROUGES DU CHAT PERCHÉ La patte du chat, Les vaches, Le chien, Les boĂźtes de peinture, Les bƓufs, Le problĂšme, Le paon 6051 BACH Richard JONATHAN LIVINGSTON LE GOELAND 1 FLAMMARION 12/14 LS 6636 BALAERT Ella QUAND ON A 17 ANS 1 RAGEOT 12/14 RĂ©sumĂ©. Des chevaliers, au service du roi Arthur, se rĂ©unissaient et s'asseyaient autour d'une table ronde, comme signe d'Ă©galitĂ© entre eux. C'est le premier jeu de la sĂ©rie Les Chevaliers d'Arthur, qui compte un second volet titrĂ© Les Chevaliers d'Arthur Chapitre 2, le secret de Merlin.. Guide d'utilisation. Odile Weulersse est nĂ©e Ă  Neuilly-sur-Seine en 1938. Correction des questions sur Les chevaliers du roi Arthur, Odile. du Seuil, 2011, p. 7. Odile Weulersse. Epaminondas Starting at $ Evaluation de lecture avec corrigĂ© sur ce roman qui narre les aventures d'un jeune scribe Garin Trousseboeufdans le sud de la France Carcassonne, Narbonne. Agenda. La fiction historique constitue un simple prolongement de la sĂ©quence. Leurs noms sont des lĂ©gendes Lancelot, Yvain, Perceval . April 26th, 2020 - Chevalier Au Bouclier Vert De Odile Weulersse Poche Mandez Cet Article Chez Momox Shop Fr''LE CHEVALIER AU BOUCLIER VERT LIVRE APPRENDRE AUTREMENT . il silence rĂ©gnait. We try to assess the exact condition of the goods as objectively as possible. RĂ©sumĂ© de Germinal, chapitre par chapitre Le roman est divisĂ© en 7 parties distinctes, qui font chacune entre 5 et 7 chapitres. Le Roman de MĂ©liadus du XIIIe au XVIIIe siĂšcle, GenĂšvre Droz, 2010, p. 23. À la mort du roi son pĂšre, le chevalier . Le Bibliobus. 4,6 sur 5 Ă©toiles . Rechercher. second hand - very good. Bienvenue sur le portail de la mĂ©diathĂšque Jean Moulin de Villiers-sur-Marne. La Dryade ebook by Anthony Boulanger Rakuten Kobo. Insoumise / Ally Condie / Gallimard jeunesse 2019 Un paysan Un seigneur Un roi 2 Qui a tuĂ© Arthur ? RĂȘvant d'aventure, ils cherchent le Graal, les demoiselles en dĂ©tresse, le salut de la reine, ou l'amour. Mais ils rencontrent en chemin des ennemis redoutables, d'Ă©tranges sortilĂšges. Glaad Mordred GueniĂšvre. les Roman historique pour la jeunesse style les chevaliers de la table ronde et moyen est rĂ©uni pour plaire et c'est dans l'air du temps pour une change des classiques que les enfants menu chevalier, fantaisie, quĂȘte et amour . ActuSF - dĂ©tail de Les Chevaliers du roi Arthur. Buy Le Serment DES Catacombes by Odile Weulersse online at Alibris. créé par cloclovar le 20 FĂ©v. Personnages Arthur, le noble roi de Bretagne, les chevaliers, les dames et les demoiselles Dodinel et Sagremor, le sĂ©nĂ©chal Keu et messire Gauvain, et avec eux messire Yvain, et un bon chevalier nommĂ© Calogrenant La reine Calogrenant, le vavasseur, sa fille, le vilain gardien des taureaux sauvages, le chevalier gardien de la fontaine Quoi ? À vingt ans, elle est diplĂŽmĂ©e de l'institut de Sciences Politiques, puis agrĂ©gĂ©e de philosophie en 1969. Il a Ă©tĂ© publiĂ© en janvier 2005. We have new and used copies available, in 1 editions - starting at $ Knight In Shining Armor Definition Of Knight In Shining. notes. il tomba Ă  genoux, immobile, et il pleura tandis qu'il regardait autour de lui les limites de la le septiĂšme jour arriva, il fit sortir la colombe et la laissa s'envoler. Les mĂ©diathĂšques. disparition programme ebook by anthony boulanger. Il nous propose une variation subtile dans laquelle son style poĂ©tique et son humour se fondent Ă  la naĂŻvetĂ© et au charme des rĂ©cits Ă©piques que nous a . Arthur aurait vĂ©cu au TĂ©lĂ©charger le PDF 159,38 KB Une fois l'an, des chevaliers errants se rassemblent autour du roi Arthur. Mais ils rencontrent en chemin des ennemis redoutables, d'Ă©tranges sortilĂšges. Mais ils rencontrent en chemin des ennemis redoutables, d'Ă©tranges sortilĂšges. 2 Qui est l'ennemie absolue d'Arthur ? Ce livre a Ă©tĂ© trĂšs surpris par sa note maximale et a obtenu les meilleurs avis des utilisateurs. Sections Of The Rulebook Discussed In Th''Les Chevaliers du roi Arthur by Odile Weulersse April 13th, 2020 - Les Chevaliers du roi Arthur book Read reviews from world's largest munity for readers Une fois l an des chevaliers errants se rassemblent autour d' 'La Lgende Des Sicles 4 Richard Saint-Gelais, Fictions transfuges la transfictionnalitĂ© et ses enjeux, Paris Ă©d. Les fichiers PDF peuvent ĂȘtre, soit en français, en anglais, voir mĂȘme en allemand. > Le Chien du Roi Arthur, d'Odile Weulersse Document envoyĂ© le 02-01-2015 par Dominique Barrallon Questionnaire de lecture avec correction pour une 5e faible. SEQUENCE Les Chevaliers de la Table Ronde SĂ©ance 1 Texte DĂ©cris cette image en utilisant au moins 10 mots des . Cdiscount Librairie - DĂ©couvrez notre offre Les chevaliers du roi Arthur. Auteur EditĂ© par Pocket jeunesse- paru en 2005 L'Ă©popĂ©e du roi Arthur constitue la trame de ce rĂ©cit rythmĂ© par les aventures des chevaliers de la Table ronde et par les interventions merveilleuses de Merlin et de la fĂ©e Morgane. Des dangers merveilleux 1 Quel est le but de Lancelot ? chevaliers errants demoiselles et l autre hfische und. Toute l'annĂ©e il cherche le chĂąteau du roi PĂ©cheur pour poser enfin les questions concernant le Graal, qui apporterait bonheur et abondance aux hommes. Leurs noms sont des lĂ©gendes Lancelot, Yvain, Perceval, Gauvain, et l'enchanteur lui-mĂȘme enchantĂ©, Merlin. We have new and used copies available, in 1 editions - starting at $ 0 parseInt Ajouter Ă  ma pile Ă  lire . Les Chevaliers du roi Arthur Odile Weulersse est diplĂŽmĂ©e de l'IEP de Paris. Il nous propose une variation subtile dans laquelle son style poĂ©tique et son humour se fondent Ă  la naĂŻvetĂ© et au charme des rĂ©cits Ă©piques que nous a . Chapitre 10. dernier texte qui Ă©tait Ă  Ă©tudier Lancelot. 1 Qui est Arthur ? QUESTIONS CONCERNING THE JOUST TOURNAMENTS AND WAR DE GEOFFROI DE CHARNY SEGLE XIV CHRONICLES . ActualitĂ© culturelle, sortir Ă  Villiers-sur-Marne. Leurs noms sont des lĂ©gendes Lancelot, Yvain, Perceval, Gauvain, et l'enchanteur lui-mĂȘme enchantĂ©, Merlin. Services. 2- i meet her every day. Biographie. Si vous n'avez pas trouvĂ© votre notice, affinez votre recherche avec des critĂšres plus prĂšcis. Les Chevaliers d'Arthur Chapitre 1, Origines d'Excalibur est un jeu d'aventure la troisiĂšme personne qui s'inspire des lĂ©gendes arthuriennes. Odile WEULERSSE, Les Chevaliers du roi Arthur, Paris, Pocket Jeunesse, 1998. Le vocabulaire de l'hĂ©raldique. comme en lisant ce livre Le Roi Arthur RĂ©sumĂ© Chapitre 5 Lancelot, nous pouvons ajouter nos idĂ©es sur les choses qui sont 
. Editeur Gautier Languereau Collection Les Histoires . Infos Horaires, accĂšs, agenda, nouveautĂ©s. Neofolk Martial Noise Iudustrial Experimental Skullline. Les chevaliers du roi Arthur Odile Weulersse Auteur Paru en janvier 2005 Roman junior dĂšs 9 ans Poche 5 4 avis 1 coup de cƓur des libraires RĂ©sumĂ© Une fois l'an, des chevaliers errants se rassemblent autour du roi Arthur. du roman. Les chevaliers du roi Arthur / Odile Weulersse / Pocket Jeunesse 2020 Les Chevaliers de la . Seul Français 5 e Rives bleues, dans l'unitĂ© sur le chevalier mĂ©diĂ©val, prĂ©sente-t-il un extrait des Chevaliers du roi Arthur d'Odile Weulersse, Ă  cĂŽtĂ© de passages choisis tirĂ©s des romans de ChrĂ©tien de Troyes adaptĂ©s pour la jeunesse41. 29 Octobre Festival Utopiales 2022. 3- he speaks slowly. 2016, validĂ© par nicoldy. ex 5 Une fois l'an, des chevaliers errants se rassemblent autour du roi Arthur. Odile Weulersse . > Le Chien jaune, de Georges Simenon Document envoyĂ© le 15-04-2007 par Collet Quatorze questions et leur corrigĂ©. Odile Weulersse est nĂ©e Ă  Neuilly-sur-Seine en 1938. Editeur Pocket Jeunesse Collection Mythologie Pocket Jeunesse . RĂȘvant d'aventure, ils cherchent le Graal, les demoiselles en dĂ©tresse, le salut de la reine, ou l'amour. Nasreddine & Son Ane Starting at $ Le jeu se dĂ©roule en Angleterre au VII Ăšme siĂšcle. plonge dans le monde des chevaliers et du Moyen Ăąge Au fil du roman le lecteur y dĂ©couvre l'histoire de Thibaut de Sauvigny le personnage principal du rĂ©cit' Les enfants les pires du monde / David Walliams / Albin Michel jeunesse 2016 Permalink. Il est Ă©crit par Odile Weylersse. Exercices d'application. Frequently Asked Questions; . Histoire Arthur Moyen age Roi arthur Niveau moyen 74% de rĂ©ussite 7 questions - 1 442 joueurs Tout sur le roi Arthur et ses chevaliers ! 24,90 € . Frequently Asked Questions; . Grand sage. Domaine anglo-saxon The Children . la plaine Ă©tait devenue un marais. Odile WEULERSSE Le chevalier au bouclier vert ; Les chevaliers du roi Arthur. Casterman, 2011 L'or blanc de Louis XIV, 2010; La poudre d'amour de Louis XIV, 2013; Distinctions. La flĂ»te enchantĂ©e / Ruben Pellejero / Theloma 2004 Permalink. progression annuelle classe de 5 eme bertone. Une fois l'an, des chevaliers errants se rassemblent autour du roi Arthur. Le livre a Ă©tĂ© Ă©crit par François Rabelais et a pour titre complet Les horribles et Ă©pouvantables faits et prouesses du trĂšs renommĂ© Pantagruel Roi des publia Ă  la suite de ce livre plusieurs Ɠuvres qui eurent du succĂšs, mais Pantagruel a su traverser les Ăąges. Lancelot et les chevaliers de la Table Ronde, Paris, Pocket Jeunesse, 2005. b l'histoire de Tristan et Iseut Ă  Arthur et ses chevaliers de Camelot ? Les Chevaliers Nathan Ă  prix bas ⛄ Neuf et occasion Promos et prix rĂ©duits allĂ©chants 5% remboursĂ©s minimum sur votre commande ! LES CHEVALIERS RETROUVENT LE ROI ARTHUR PENDRAGON OU UNE VERSION D ARTHUR ET SE RETROUVENT DANS UN CONFLIT . . Nathan. 24 Septembre Festival Hypermondes 2022. . Correction des questions sur Les chevaliers du roi Arthur, Odile Weulersse I. Odile Weulersse. entre yvain et. Merlin Lancelot Mordred 3 Qui est GueniĂšvre ? rĂ©sumĂ©. Julie Guillem. Ă©d. Buy Les Pilleurs De Sarcophages by Odile Weulersse online at Alibris. AgrĂ©gĂ©e de philosophie et maĂźtre de . Au chĂąteau de Foulque, Ernaud le Fier apprend la supercherie dont est complice Foulque et rompt son hommage. Mais ils rencontrent en chemin des ennemis redoutables, d'Ă©tranges sortilĂšges. Les chevaliers du roi Arthur. Correction du contrĂŽle de lecture et sur l'impĂ©ratif. Du monde entier. 2 Citons pour cette annĂ©e Guy Ritchie, Le roi Arthur la lĂ©gende d'Excalibur, 2017. Leurs noms sont des lĂ©gendes Lancelot, Yvain, Perceval, Gauvain, et l'enchanteur lui-mĂȘme enchantĂ©, Merlin. Chevaliers de la Table Ronde les A la fin du 5e siĂšcle, on dit qu'un seigneur breton, Arthur, aurait organisĂ© la dĂ©fense de la Grande-Bretagne face Ă  l'invasion de barbares, les Saxons. Odile Weulersse. Re [5Ăšme] Vos derniĂšres lectures sur le monde des chevaliers. Manuel Français livre unique, collection Lire aux Ă©clats ! Documentaires. Study with Quizlet and memorize flashcards terms like - Merlin - Le Sant-Graal contient le Sang d'Adam - Barjavel ne se contente pas, pour autant, de bĂątir un doublet de l'Ɠuvre de ChrĂ©tien de Troyes ou du cycle des rĂ©cits arthuriens. . Odile Weulersse . HELGERSON Dans l'officine de maĂźtre Arnaud. ThĂšme Les chevaliers du roi Arthur de Odile Weulersse Quelle fĂ©e Ă©garĂ©e, Merlin rencontre-t-il au milieu d'une clairiĂšre dans la forĂȘt de BrocĂ©liande ? Pour les Ă©lĂšves qui ne seront pas prĂ©sents en classe vendredi 29/05, je mettrai en fin de semaine la leçon de grammaire que nous allons faire ainsi que des exercices du cahier d'activitĂ©s. Livraison gratuite Ă  partir de 25€* Paiement sĂ©curisĂ© 4x possible Retour simple et rapide La reine aux cheveux blancs est Ygerne, la mĂšre du roi Arthur, l'autre reine est la femme du roi Loth c'est- Ă - dire la mĂšre de Gauvain. Pierre DAVY Les DĂ©mons de NĂ©greval. Pour plus de dĂ©tails, voir Fiche technique et Distribution Le Roi Arthur King Arthur est un . je ne l'ai pas tĂ©lĂ©chargĂ© MAIS j'ai un avis .. oui je le trouve un peu long pour des 5Ăšmes .. surtout que tu vas leur demander de rĂ©diger intĂ©gralement les rĂ©ponses et cela va ĂȘtre Ă©puisant pour ceux qui Ă©crivent avec difficultĂ© .. tu pourrais mettre . Weulersse I. Les chevaliers du roi Arthur Odile Weulersse 1938-... RĂȘvant d'aventure, ils cherchent le Graal, les demoiselles en dĂ©tresse, le salut de la reine, ou l'amour. > L'AnnĂ©e de mes 15 ans, de Marie-Claude BĂ©rot Document envoyĂ© le 24-10-2006 par CĂ©line Nurenberg 2. Torneig Viquipdia L Enciclopdia Lliure. il ouvrit une lucarne, l'air vif lui cingla le visage, un chaud rayon frĂŽla sa joue. Progression annuelle classe de cinquiĂšme Lettres Modernes SĂ©quence I se chercher, se construire Le voyage et l'aventure pourquoi aller vers l'inconnu ? Les chevaliers du roi Arthur. Le roi Arthur. durant la guerre de Cent ans. 0 parseInt /* Le Roi Arthur, Michael Morpurgo 1 Dans ce roman, il y a plusieurs narrateurs. Me Promis French Edition . . Guide d'utilisation. Date de parution 2021. . Re ContrĂŽle de lecture sur Les Chevaliers du roi Arthur d'Odile Weulersse. description descriptif du fournisseur Une fois l'an, des chevaliers errants se rassemblent autour du roi Arthur. SĂ©quence 6 Les Chevaliers de la table ronde. Les chevaliers du roi Arthur. Afficher ou masquer le menu "DĂ©couvrir" LittĂ©rature. DĂ©couvrir. Les chevaliers du roi Arthur. 01 Octobre Animation Les Halliennales 2022. . Elle est l'auteur des Pilleurs de sarcophages et du Messager d'AthĂšnes publiĂ©s aux Ă©ditions du Livre de Poche jeunesse en 1984 et 1985. Batterie Ryobi Ne Charge Plus, Mouvement Du PrivĂ© AcadĂ©mie De Poitiers, Quel Est Le Vrai Nom De Tibo Inshape, Midsommar Le Masque Et La Plume, Warpath Jeu Mobile, Pemberley Film Complet, Comment Calculer Le Nombre De Combinaison Au Loto ?, Betterhash Stuck On Starting, Sortie De Grange Youngtimers, Les Pays Accessibles Sans Visa Pour Les Togolais En 2021, Comment Quitter Une Faction Sur Paladium, Comment Prendre Rdv En Ligne Conforama, La RiviĂšre OĂč La Lune Se LĂšve Drama Vostfr, Leserment d'Hippocrate peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le texte fondateur de la dĂ©ontologie mĂ©dicale . Dans sa forme historique, ce serment n'a pas de valeur juridique, les mĂ©decins Ă©tant soumis Ă  des codes nationaux rĂ©guliĂšrement actualisĂ©s. Dans ses formes modernes, la prestation d'un serment mĂ©dical a gardĂ© sa valeur symbolique. Description Le Serment des catacombesA quinze ans, Touitilla risque chaque jour sa vie pour ses amis car, comme elle, ils sont chrĂ©tiens. Les Romains ont en horreur ces " impies " qu'ils accusent de tous les crimes. CondamnĂ©s, torturĂ©s, livrĂ©s aux lions, ils vont donc mourir pour leur foi ?Touitilla a un drĂŽle d'amoureux nul en discours, gladiateur vedette et champion de course en char... Que fera-t-il pour elle ? Les traĂźtres sont partout... En lire plus Auteur Odile weulersse Editions Hachette AnnĂ©e 1999 Collection Le Livre de Poche Jeunesse ISBN 9782010196713 Options de livraison Plusieurs options de livraison vous seront proposĂ©es lors de la finalisation de votre achat selon le vendeur que vous aurez sĂ©lectionnĂ©. 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LeSerment des catacombes. Odile Weulersse. Romans jeunesse. Livre non disponible Ă  l'Ă©change. Éditeur : Hachette. Parution : 20 juillet 1999. Langue : Français. Format : Poche . Nb. de pages : 285 pages. Poids : 190 g. 2 Points. Je le veux Je le possĂšde. RĂ©sumĂ©. A quinze ans, Touitilla risque chaque jour sa vie pour ses amis car, comme elle, ils sont chrĂ©tiens.

It looks like you're offline. Le Serment des catacombes by Odile Weulersse 0 Ratings 0 Want to read 0 Currently reading 0 Have read Loading... Facebook Twitter Pinterest Embed Le Serment des catacombes by Odile Weulersse 0 Ratings 0 Want to read 0 Currently reading 0 Have read Le Serment des catacombes Overview View 1 Edition Details Reviews Lists Related Books Publish Date August 22, 2001 This edition doesn't have a description yet. Can you add one? Book Details The Physical Object Format Paperback Number of pages 281 Dimensions x x inches Weight ounces No community reviews have been submitted for this work. Loading Related Books
Sermentd'abstinence chapitre 5. Posté par Khady le 13/12/2021 à 05:48:11. Résumé du serment d'abstinence chapitre 5 Ajouter une réponse. Votre message :: Votre prénom: Votre email:: A voir aussi : Quel est le résumé du roman"le gong a bégayé"? Les personnages d' Aké, les années d'enfance. Pourquoi Hobbes dit que l'homme est un loup pour l'homme?

archibald ModĂ©rateur Messages 7363 EnregistrĂ© le 30 aoĂ»t 2010, 0837 RĂ©sumĂ© sur WikipĂ©dia Je viens de lire le rĂ©sumĂ© de l'Onde Septimus dans WikipĂ©dia . RĂ©sumer un ouvrage , ce n'est pas facile .. Celui ci encore moins ... j'ai beaucoup d'admiration pour celui qui s'est attelĂ© Ă  la tache ... J'ai 'appris' deux choses . Le problĂšme , c'est qu'on ne sait pas trĂšs bien d'oĂč viennent les sources . La premiĂšre wikipĂ©dia a Ă©crit .../....Ce projet initial n'est pas retenu par l'Ă©diteur, mais il n'est pas abandonnĂ©. Avec le retrait de Jean Van Hamme, le scĂ©nario en sera Ă©crit par Antoine Aubin. Aubin scĂ©nariste d'un B&M ? Un Scoop ? La deuxiĂšme wikipĂ©dia a Ă©crit .../... Inversant la polaritĂ© de son tĂ©lĂ©cĂ©phaloscope, il envoie l’esprit d’Olrik dĂ©truire Orpheus. ..../... Le tĂ©lĂ©cĂ©phaloscope est devenu un sarcophage du 6 iĂšme continent ! J'avais un peu compris qu'Olrik ne se dĂ©plaçait pas physiquement, comme dans la Marque Jaune , bien que ce ne soit pas trĂšs clairement expliquĂ© dans l'album ... Si c'est uniquement un transfert d’esprit , pourquoi Olrik prend-t-il soin de remettre ses lunettes de Guinea Pig... Pour le coup , j'avais plutĂŽt compris qu'il Ă©tait tĂ©lĂ© transportĂ©s en chair et en os . Mais je ne suis pas un spĂ©cialiste de l'inversion de la polaritĂ© des ondes ... Well then, Legitimate Edgar, I must have your land. archibald ModĂ©rateur Messages 7363 EnregistrĂ© le 30 aoĂ»t 2010, 0837 Re RĂ©sumĂ© dans WikipĂ©dia Message par archibald » 18 dĂ©c. 2013, 1235 abbas a Ă©crit c'est pas clair, corrigeons WikipĂ©dia!!! Je ne me suis jamais lancĂ© lĂ  dedans ... Il y a quand mĂȘme des passages comiques En fouillant les sous-sols du hangar, Blake y dĂ©couvre un vaisseau spatial, appelĂ© Orpheus Well then, Legitimate Edgar, I must have your land. archibald ModĂ©rateur Messages 7363 EnregistrĂ© le 30 aoĂ»t 2010, 0837 Re RĂ©sumĂ© dans WikipĂ©dia Message par archibald » 18 dĂ©c. 2013, 1636 Bubu le bourguignon a Ă©crit Est ce que celui qui a rĂ©digĂ© l'article avait bien l'album ?? ben je crois qu'on a chacun notre propre interprĂ©tation de l'album ... Well then, Legitimate Edgar, I must have your land. rigolissimo Chimiste au CSIR Messages 314 EnregistrĂ© le 09 aoĂ»t 2010, 0508 Re RĂ©sumĂ© dans WikipĂ©dia Message par rigolissimo » 18 dĂ©c. 2013, 2015 archibald a Ă©crit Bubu le bourguignon a Ă©crit Est ce que celui qui a rĂ©digĂ© l'article avait bien l'album ?? ben je crois qu'on a chacun notre propre interprĂ©tation de l'album ... Je n'ai aucune interprĂ©tation. J'y ai renoncĂ©. J'ai cĂ©dĂ© j'ai achetĂ© l'album, dessin trĂšs bon au dĂ©but, vraiment excellent. ScĂ©nario Ă©trange, mais bon acceptable au dĂ©but. Ça pourrait ĂȘtre une histoire un peu fantastique mais avec une structure rationnelle. Et puis, non. J'ai dĂ©crochĂ© vers l'apparition de tous les Ă©lĂ©ments fantastiques en sĂ©rie l'asile de fous, les Septimus qui crĂšvent dans un fumet noir Ă©chappant par la bouche, le vaisseau [joli au passage] dans les catacombes de Londres, la colonne de verre, la bibliothĂšque imaginaire. J'ai refusĂ© d'aller plus loin, juste feuilleter pour voir les images et si jamais il y avait un retour au vaguement rationnel. Aucun intĂ©rĂȘt Ă  finir l'histoire. Donc aucune interprĂ©tation. Pour l' Asile! », ça me fait penser Ă  ce que demandaient les gens cherchant refuge dans les Ă©glises. Un esprit qui demande asile, une incarnation? Est-ce que cet Asile ! » ne se trouve dans aucun autre album ? gadjo Membre du MLC Messages 592 EnregistrĂ© le 01 oct. 2010, 1743 Re RĂ©sumĂ© sur WikipĂ©dia Message par gadjo » 20 dĂ©c. 2013, 1433 En lisant "asile ! asile !" dans L'onde Septimus, je n'ai pas pu m'empĂȘcher d''Ă©clater de rire Tout simplement parce que j'ai immĂ©diatement pensĂ© Ă  une planche de la relecture de Notre dame de Paris de par Gotlib et Alexis dans CinĂ©mastock 2 je l'ai scannĂ© pour que vous compreniez rigolissimo Chimiste au CSIR Messages 314 EnregistrĂ© le 09 aoĂ»t 2010, 0508 Re RĂ©sumĂ© sur WikipĂ©dia Message par rigolissimo » 20 dĂ©c. 2013, 2130 gadjo a Ă©crit En lisant "asile ! asile !" dans L'onde Septimus, je n'ai pas pu m'empĂȘcher d''Ă©clater de rire Tout simplement parce que j'ai immĂ©diatement pensĂ© Ă  une planche de la relecture de Notre dame de Paris de par Gotlib et Alexis dans CinĂ©mastock 2 Je me suis fait un peu la mĂȘme rĂ©flexion tous ces soldats qui demandent l'asile!» et qui y sont dĂ©jĂ ... Cela dĂ©gonfle trĂšs vite dans mon esprit la prĂ©tention d'un scnĂ©ario qui se veut sans doute profond et marquant dans le fantastique.

Leserment des catacombes. En 177, pendant le rÚgne de Marc AurÚle, une jeune fille de quinze ans arrive à Lyon. C'est le début de la persécution contre les chrétiens : les Romains ont en horreur ces « impies » qui refusent leurs divinités et vénÚrent un dieu unique. Toutilla est une de ces croyants persécutés.
Agrandir l'image Une Église pauvre pour les pauvres» Pierre Sauvage auteur Luis Martinez auteur Collection La part-Dieu > FEUILLETAGE À la suite du texte du Pacte, publiĂ© pour la premiĂšre fois en version originale, les auteurs relatent l’histoire de son Ă©laboration. Puis ils analysent les rĂ©fĂ©rences Ă©vangĂ©liques auxquelles s’adosse chaque engagement de ce Pacte dont le retentissement, au sein de l’Église latino-amĂ©ricaine, fut immĂ©diat. Plus de dĂ©tails EAN 9782872993574 Date de parution 20-09-2019 ISBN 978-2-87299-357-4 Nombre de pages 300 Dimensions 230 × 155 mm Imprimer RĂ©sumĂ© Fiche technique Avis En 1965, en marge du concile Vatican II, environ 500 Ă©vĂȘques du monde entier ont adhĂ©rĂ© Ă  un document qui fut appelĂ© Le Pacte des catacombes ». Ce texte en 13 points engageait ses signataires Ă  renoncer Ă  leurs privilĂšges, Ă  servir les pauvres, Ă  lutter pour la justice, Ă  secourir les ĂȘtres en souffrance, Ă  coopĂ©rer plus qu’à diriger
 Bref, Ă  fonder une Église pauvre pour les pauvres », dont le pape François assume Ă  prĂ©sent l’hĂ©ritage. L’histoire de ces engagements, signĂ©s d’abord par 40 Ă©vĂȘques dans la discrĂ©tion des catacombes romaines de Sainte-Domitille, reste mĂ©connue. Ce fut pourtant un Ă©vĂ©nement considĂ©rable, comme en tĂ©moigne le nombre d’évĂȘques qui en tirĂšrent les consĂ©quences dans leur propre vie et dans la marche de leurs diocĂšses. AprĂšs le texte du Pacte dont nous donnons Ă  lire pour la premiĂšre fois la version originale, l’histoire de son Ă©laboration est relatĂ©e semaine aprĂšs semaine, en s’appuyant sur de nombreux inĂ©dits. Puis sont analysĂ©es les rĂ©fĂ©rences Ă©vangĂ©liques auxquelles s’adosse chaque engagement de ce Pacte dont le retentissement, au sein de l’Église latino-amĂ©ricaine, fut quasi immĂ©diat, comme le montre la derniĂšre partie de cet ouvrage. ISBN 978-2-87299-357-4 Couverture souple Nombre de pages 300 Reliure dos carrĂ© collĂ© Sous-titre Une Église pauvre pour les pauvres» DĂ©pĂŽt lĂ©gal 4255-14 Hauteur 230 Largeur 155
Leserment des catacombes | Odile Weulersse | | Yves Beaujard | | | Livre de poche jeunesse Le MystĂšre de la falaise rouge Thil Marc ~ Axel et Violette vont tout tenter afin de dĂ©couvrir le secret de la falaise rouge ‱ Une aventure avec des Ă©motions et du suspense qui pourra ĂȘtre lue Ă  tout Ăąge dĂšs 8 ans Les livres de la sĂ©rie MystĂšres peuvent se lire dans n’importe quel ordre chaque Ă©pisode Ă©tant indĂ©pendantLe MystĂšre de la falaise rouge eBook Thil Marc ~ Axel et Violette vont tout tenter afin de dĂ©couvrir le secret de la falaise rouge ‱ Une aventure avec des Ă©motions et du suspense qui pourra ĂȘtre lue Ă  tout Ăąge dĂšs 8 ans Les livres de la sĂ©rie MystĂšres peuvent se lire dans n’importe quel ordre chaque Ă©pisode Ă©tant indĂ©pendantLe MystĂšre de la falaise rouge Una Aventure Daxel Et ~ Le MystĂšre de la falaise rouge Una Aventure Daxel Et Violette French Edition Thil Marc on FREE shipping on qualifying offers Le MystĂšre de la falaise rouge Una Aventure Daxel Et Violette French EditionLe MystĂšre de la falaise rouge French Edition eBook ~ Le MystĂšre de la falaise rouge French Edition eBook Thil Marc Kindle Store Skip to main content Try Prime EN Hello Sign in Account Lists Sign in Account Lists Returns Orders Try Prime Cart Kindle Store Go Search Hello Select your address TĂ©lĂ©charger PDF Le Mystegravere de la falaise rouge ~ Facile vous venez Klick Ebook gratuit en ligne lien de tĂ©lĂ©chargement Le MystĂšre de la falaise rouge French Edition livre sur cette page et vous est susceptible d’ĂȘtre dirigĂ© vers le formulaire d’inscription gratuite aprĂšs le inscription gratuite vous auront un moyen pour tĂ©lĂ©charger le livre en format 4 PDF au format 85 x Le MystĂšre de la falaise rouge French Edition ~ Axel et Violette vont tout tenter afin de dĂ©couvrir le secret de la falaise rouge ‱ Une aventure avec des Ă©motions et du suspense qui pourra ĂȘtre lue Ă  tout Ăąge dĂšs 8 ans Les livres de la sĂ©rie MystĂšres peuvent se lire dans n’importe quel ordre chaque Ă©pisode Ă©tant indĂ©pendantLe Mystere de la Falaise Rouge Marc Thil 9781505874273 ~ Le Mystere de la Falaise Rouge by Marc Thil 9781505874273 available at Book Depository with free delivery worldwideYAKARI EP23 Le mystĂšre de la falaise ~ YAKARI EP23 Le mystĂšre de la falaise En sauvant ArcenCiel qui est tombĂ©e dans la riviĂšre Yakari dĂ©couvre une falaise inconnue et sauvage sur le flanc de laquelle se dĂ©tache la Le MystĂšre de la jonque rouge — WikipĂ©dia ~ Le MystĂšre de la jonque rouge 1 titre original Weiße Fracht fĂŒr Hongkong est un film italofrancoallemand rĂ©alisĂ© par Helmuth Ashley sorti en 1964Le MystĂšre du train de la nuit Thil Marc 9781511827256 ~ ‱ Un soir de vacances alors que la nuit tombe Axel et son amie Violette dĂ©couvrent un train Ă©trange qui semble abandonnĂ© Une locomotive suivie d’un seul wagon stationne sur une voie secondaire qui se poursuit en plein bois Leserment des catacombesEn 177, pendant le rĂšgne de Marc AurĂšle, une jeune fille de quinze ans arrive Ă  Lyon. . TrĂ«mma est en ligne ! Donnez vos premiers objets ici en quelques clics [en savoir +] Voici la liste des oeuvres que je lis, compulse, rĂ©sume. Pour les lycĂ©ens et les profs, j'ai dĂ©cidĂ© de partager mes rĂ©sumĂ©s et mes prĂ©sentations des grands classiques de la littĂ©rature principalement française. Voici aussi des listes destinĂ©es Ă  ceux qui ne savent pas quoi conseiller Ă  leurs enfants ou ados, pour qui la lecture est une tĂąche difficile... Partager cette page Pour ĂȘtre informĂ© des derniers articles, inscrivez vous À propos J'adore lire... Je dĂ©vore une soixantaine de livres par an, surtout des romans. Je lis des classiques français, des textes actuels et de la littĂ©rature anglo-saxonne. J'aimerais partager mes coups de coeur, mes lectures du moment, mes rĂ©sumĂ©s.. Voir le profil de Everina sur le portail Overblog Pf3TBs.